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vendredi 31 juillet 2015

Akira Kurosawa

...avec Les Sept Samouraïs, film de 1954, que je n'avais jamais vu et que j'ai pu voir avec Jeannot, hier soir sur Arte. Ce qui m'a frappé c'est à quel point la version américaine des Sept Mercenaires, en western, est une copie conforme du film de Kurosawa. Le scénario est quasiment identique. Dans l'original, il n'y a pas ce revirement de dernière minute des paysans qui, malgré l'engagement des sept mercenaires, font allégeance derrière leur dos, au chef des bandits. C'est assez émouvant de voir à quel point cette histoire fonctionne bien. C'était la dernière soirée avec Jeannot et Magali.

Aujourd'hui, nous accueillons Mélinée et sa petite fille de deux ans et demi.

A propos des gestes du quotidien, ils créent le sentiment d'une sorte de permanence qui semble pouvoir durer toujours. Le fait de bouger tous les matins de la même manière a quelque chose de rassurant. Oui, je réussis à attraper ce bocal de graines de tournesol sans problème, oui, je réussis à m'accroupir dans la douche et à me relever sans problème, je réussis tous ces mouvements sans la moindre difficulté. Mais, c'est de m'étonner de ces succès bien modestes qui devrait m'alerter. Comme si je m'attendais à ce qu'un jour, je n'y arrive plus. Un jour, je n'aurai plus la force de faire tel mouvement. Sans doute. Les gestes vont-ils disparaître, l'un après l'autre ? Après tout, il y a bien des mouvements dont je me dispense depuis quelque temps. Par exemple, courir. Encore que, tout-à-fait récemment, je me suis mis à courir, sur une vingtaine de mètres environ. Mais il y a cinq ans, je n'aurais même pas mentionné ce fait que j'évoque aujourd'hui comme s'il s'agissait d'une véritable performance.

mercredi 29 juillet 2015

Théière

C'est la quatrième fois que je recolle le bec de la théière. Si ça continue, cela deviendra un "geste quotidien", un de ces multiples gestes qui meublent l'espace du réveil et qui sont presque automatiques. Je dis "presque" parce que, si c'est complètement automatique, il faut s'attendre à quelques déboires dès qu'il y a le moindre changement dans la disposition des choses.

Le ciel de Lisbonne est très chargé aujourd'hui, chargé de gros nuages qui chargent l'horizon.

mardi 28 juillet 2015

Myosotis

C'est le nom du magasin bio où nous sommes allés à pied, Jeannot et moi, pour chercher ce qu'il fallait pour remplir le frigidaire. Nous avons marché pendant plus d'une heure. Au début, quand ça monte trop, c'est vraiment difficile et au bout de dix minutes ma jambe gauche devient douloureuse. Ceci dit, il suffit de faire une pause suffisamment longue pour que je me remette en marche sans trop de difficultés. Par contre mon épaule gauche est toujours fragile. Le moindre mouvement un peu brusque et j'en ai pour un quart d'heure au moins de tiraillements inconfortables.
Hier soir j'ai refait un "parmentier de courgettes" qui a eu beaucoup de succès.

lundi 27 juillet 2015

LXFactory

Nous sommes allés hier manger à LXFactory, un ancien site industriel qui, après avoir été délaissé pendant des années, a été envahi d'une multiplicité de boutiques "bobo", restaurants, vente de fringues d'occasion, boutiques indiennes, librairies, marchand de vélos, etc. Je croyais sincèrement que cet endroit était plutôt bon marché mais Jeannot et moi avons trouvé l'endroit assez cher et la qualité n'était pas au rendez-vous au cours du déjeuner. Bref, nous avons été déçus. En plus, la chaleur était accablante.

dimanche 26 juillet 2015

Marchés

Jeannot et moi avons fait quelques courses bio au marché de Principe Real avant de nous mettre au travail pour concevoir le fonctionnement de l'enseignement mutuel en abordant les détails de la procédure que l'on projette d'utiliser à nouveau pour transformer l'éducation.

samedi 25 juillet 2015

Fabien

Je souhaite à mon fils un très bon anniversaire. J'espère qu'il va passer une journée magnifique avec Fianna. Qu'il ira danser avec elle en fin de soirée après un excellent dîner aux chandelles.

Jeannot est arrivé hier soir avec sa fille Magali. Ça faisait longtemps (presque deux mois) que l'on ne s'était pas vu. Je les ai accueillis pour dîner avec des tomates et des champignons farcis façon "Baudouin".

Notre vie est remplie de gestes, de petits mouvements familiers, de détails perceptifs auxquels on ne pense plus vraiment. Ils s'enchaînent les uns aux autres dans un environnement relativement bien contrôlé. Et c'est le contrôle de cet environnement qui, justement, nous remplit de vide. On s'en aperçoit particulièrement bien quand il y a problème : le poivre —ou le savon dans la douche— n'est pas à sa place. On est obligé de penser au poivre —ou au savon— et de faire des gestes non prévus par notre programmation quotidienne pour retrouver ce qui nous a échappé. Cela dérègle l'ordonnancement des choses. Cela crée une sorte de dissonance rythmique dans cette danse du quotidien qui nous tient chaque matin. Un tel dérèglement peut ombrager notre humeur. Mais il faut aussitôt se dire que c'est une excellente occasion pour percevoir à nouveau le monde des choses, pour le redécouvrir avec une certaine fraîcheur.

vendredi 24 juillet 2015

Kiyoshi Kurosawa

Toujours sur Arte hier soir, j'ai vu Shokusai de Kiyoshi Kurosawa, un double film, genre thriller, qui porte sur les difficultés du témoignage. Presque quatre heures en deux parties : "Celles qui voulaient se souvenir" et "Celles qui voulaient oublier". Tout se passe autour d'un événement : l'assassinat et le viol d'une petite fille de 10-11 ans. Les quatre amies de cette petite fille ont aperçu le meurtrier et lui ont parlé avant le meurtre. Le film traite de ce qui se passe 15 ans après autour de ce crime qui est resté impuni. Le film est vraiment intéressant, pas seulement pour ce qu'il nous montre du Japon d'aujourd'hui, mais surtout pour le traitement des personnages, leur psychologie, leur manière d'être face au problème du témoignage et de la mémoire.

Hier j'ai déjeuné, comme d'habitude, avec Z. chez Senhor Fernando. Il va partir en vacances et sans doute rejoindre K. en Turquie, plus exactement à Gobekli Tepe qui est un lieu où l'on a retrouvé les ruines d'un des premiers temples religieux de l'humanité, construit il y a environ 12.000 ans.

jeudi 23 juillet 2015

Ardor

C'est le titre du film de Pablo Fendrik que j'ai regardé sur mon ordinateur hier, en fin d'après-midi. Film encore une fois très étrange qui se déroule dans la forêt amazonienne. Des chasseurs viennent pour s'emparer des terres d'une ferme perdue dans la forêt. Ils tuent le père, propriétaire de la ferme, après lui avoir fait signer une cession de sa propriété, tuent un autre homme, le déserteur, qui n'est que blessé, et s'emparent de la fille du père. Un homme de la forêt venu pour les aider, se cache. Il réussit à guérir le déserteur avec des onguents fabriqués à partir de plantes et un serpent qu'il a tué avec une machette —ils ne donnent pas les détails de la recette— et poursuit les bandits chasseurs. Il reprend le papier signé par le père avant de mourir et fait subir toutes sortes de misères à la troupe des méchants, réussissant à sauver la femme. Revenus à la ferme ils se préparent à l'attaque des bandits qui sont à huit, bien armés, contre trois. Grâce à l'ingéniosité de l'indien, les bandits sont éliminés. L'indien retourne dans la forêt où l'attend son ami, le jaguar.
Le film est très lent. On ressent la moiteur de l'air, on entend les oiseaux, le bruit de l'eau, les branches qui craquent, le silence de cette moiteur verte et chaude qui nous imprègne, le grondement du jaguar. Une heure et demi d'inquiétante étrangeté.
Après ça, sur Arte, Copacabana de Marc Fitoussi avec une Isabelle Huppert stupéfiante de vérité dans ce rôle de femme un peu folle qui mène une vie un peu folle dans la petite ville d'Ostende en Belgique où elle s'essaie au métier d'agent immobilier.
Bon ! Il est temps que j'arrête de regarder des films en streaming. Cela m'immobilise devant l'ordinateur et ce n'est pas bon pour mes jambes.

mercredi 22 juillet 2015

Twitter

Je "twitte" rarement. Mais aujourd'hui je l'ai fait avec cette phrase : "Même en bois, le petit singe aime les caresses, car son sourire n'est pas en bois." Cette image provient d'un rêve que j'ai fait cette nuit. Nous étions dans une nouvelle maison, très bien aménagée, avec une espèce de canapé rond, faisant pratiquement le tour de la salle de séjour. Il y avait des animaux dans cette maison, dont un petit singe bien vivant que je poursuis et qui se réfugie à l'intérieur d'une sorte de pantin de bois qui en était la reproduction parfaite. Je caresse ce visage de bois tout souriant.

Hier j'ai rencontré Maria B. qui, à travers Jean-Patrick C., m'a invité au colloque "Science matters" d'octobre prochain. Nous avons pris un déjeuner délicieux à la Cevicheria à Principe Real. Nous nous sommes très bien entendus. Mon intervention en octobre portera sur le thème "Science and literature". Je dois m'y mettre assez vite si je ne veux pas courir trop de risques en improvisant.

Je suis allé conduire Charlotte à son école de surf à Carcavelhos. Malheureusement, je n'ai pas pu la voir en action. Mais je suis sûr qu'elle se débrouille bien.

mardi 21 juillet 2015

Slow West

Hier soir, j'ai regardé en streaming, le western britanico-néozélandais, Slow West de John M. Maclean (2015), dont Fabien m'a parlé. C'est un film étrange, en effet. Un jeune homme de 17 ans est en quête de sa bien aimée, Rose, qui a quitté l'Ecosse avec son père pour émigrer aux Etats-Unis (Colorado). Il rencontre une sorte de vagabond tueur et, comme on le saura à la fin, chasseur de primes en prime. Ce couple improbable en errance dans l'Ouest américain fait plusieurs rencontres qui paraissent énigmatiques. Le jeune homme, plein d'adolescente fraîcheur et de naïveté rêveuse, est présenté comme une sorte d'ange qui, à un moment donné, tue lui aussi. Une femme. Ce qu'il ne sait pas c'est que la tête de Rose, sa bien aimée, est mise à prix. Et que ce n'est pas pour ses beaux yeux que son errance est loin d'être solitaire. Je n'en dis pas plus. Ce qui est spécial dans ce western, c'est que la mort y a une présence déconcertante. Les gens s'entretuent comme toujours dans les westerns, mais la sauvagerie qui les caractérise nous apparaît comme une expression particulière de l'humain. Le film ne nous montre pas la sauvagerie pour nous dire ce que c'est, la sauvagerie, il nous la montre pour nous dire ce qu'est l'humain. Il n'y a rien de spectaculaire dans ce film lent et intéressant qui fait réfléchir. Ce qui est rare, pour un western !

Beaucoup de rêves cette nuit.

lundi 20 juillet 2015

Galilée

Une grande exposition-vente des objets ayant appartenu à Galilée dans mon rêve, cette nuit. La vente se déroulait à Strasbourg et Philippe B. avait deux stands, à deux endroits différents. Sur son étal, je remarque des tout petits chiens en argent. Il faudra évidemment les nettoyer. Mais ils sont chers. Philippe se montre très aimable sur le premier site. Il sait que je m'intéresse à Galilée. Sur le deuxième site, il est beaucoup moins cordial. Il se méfie de moi. Sa femme A. m'explique le design de certains objets étranges. Ce deuxième site se trouve pas loin de la Gare et j'ai l'impression que je connais bien l'endroit. C'est un mélange de "petite France" et du quartier de la gare.

Je poursuis sur Kindle ma lecture de la biographie de Roland Barthes par Tiphaine Samoyault.

Je me replonge également dans le monde du western grâce à la possibilité de voir les films en streaming. J'en ai ainsi revu quelques uns. Hier, j'ai revu "Mon nom est personne" de Sergio Leone. Superbe !

samedi 18 juillet 2015

High

C'est très bizarre de se sentir "high" en rêve, comme si j'avais fumé du cannabis. En fait, dans le rêve, c'était un certain Guillaume, —j'hésitais sur son nom, peut-être Henri ou quelqu'un d'autre, mais non, finalement, c'était bien Guillaume— un grand avec des lunettes qui me faisait penser à un certain Lévy de mon enfance, qui présidait tout au long de la journée la tablée de jeunes adolescents que nous étions, très préoccupés à refaire le monde sous sa direction éclairée —il était un peu plus âgé et fumait vigoureusement— pour que nous puissions l'habiter à notre manière, qui n'était pas celle de nos parents. Est-lui qui m'avait fait goûter à de petites galettes carrées disposées de telle sorte qu'elles formait un triangle rectangle avec une sorte de confiture rouge dessus ? De tels rêves sont très énigmatiques. Ils mettent les images des choses, des personnages —nous étions tout un groupe dans le rêve— sens dessus dessous.

Lisbonne est nuageux ce matin. Et frais, après une nuit où j'ai eu trop chaud.

J'ai repris un quart d'heure de méditation tous les matins, après quelques exercices de gymnastique.

vendredi 17 juillet 2015

Quatorze 2

Cette fois, ce n'est plus de nos années de mariage qu'il s'agit, mais de Charlotte qui, aujourd'hui, a 14 ans. Elle était mignonne comme tout hier, tant elle se réjouissait d'avoir 14 ans.Cela faisait vraiment plaisir. Nous avons regardé tous les trois un film chinois sur Arte : Le Secret des poignards volants de Zhang Yimou, une production sino-honkongoise, style "roméo et juliette" chinois avec beaucoup de spectacle d'arts martiaux entre les regards langoureux, les "je t'aime", "je te résiste", "mais viens quand même", "non je vais mourir", "mais non, mais non, viens", "c'est moi qui mourrai la première", "non c'est moi", etc., honneur, amour, traitrise, secret, tout y est mais comme le disait Charlotte, avec un "graphisme d'images" exceptionnel, des couleurs, une conception très esthétique —voire "esthétiste"— de l'écran. Rien à voir avec notre cinéma qui demande aux images de nous dire quelque chose de vrai sur le monde dans lequel nous vivons alors que ce film demande à ses images de nous dire quelque chose de beau sur le même monde. Après ce film, j'ai regardé un documentaire sur la découverte en Inde d'un site qui se révélera ultérieurement être le monument funéraire érigé par Açoka pour honorer le lieu où les cendres de Siddharta Gautama, le Bouddha, auraient été déposées, Piprahwa, dans le nord de l'Inde, pas loin de son lieu de naissance. Passionnant. Je vais certainement relire ma documentation sur le roi Açoka qui a exercé sur moi une certaine fascination il y a quelques années (quelques dizaines d'années !).

jeudi 16 juillet 2015

Marche

Au moins deux heures de marche hier matin avec Isabel pour aller à l'hôpital Sao José pour obtenir un rendez-vous de RMN qui devrait faire le point sur ma région lombaire. Rendez-vous fut pris en effet : mars 2016. D'ici là, beaucoup de choses peuvent se passer. Nous sommes également allés à la banque pour actualiser les conditions de l'emprunt qui doit nous permettre de faire les travaux de notre immeuble. Monsieur Ricardo Rosa est tout-à-fait charmant et efficace. Pour un emprunt de 300.000 euros sur 15 ans. Il faut maintenant réunir les papiers qui nous permettraient d'obtenir ce prêt.
L'après-midi, j'étais vraiment fatigué. Je me suis endormi sur le canapé pendant quelques minutes. Puis je suis allé chercher Charlotte qui revenait de Coïmbra en train. Malheureusement elle est descendue à la mauvaise gare. Je l'attendais à Sa Apolonia alors qu'elle était descendue à Oriente. Il faisait très très chaud.

mercredi 15 juillet 2015

Intransigeance

L'intransigeance allemande sur la dette grecque va faire exploser l'Europe. L'ordolibéralisme de M. Wolfgang Schäubler aura raison des meilleures bonnes volontés. Le Guardian publie aujourd'hui un article significatif dont je vous recopie le passage suivant sous la plume d'Owen Jones :

"As austerity-ravaged Greece was placed under what Yanis Varoufakis terms a “postmodern occupation”, its sovereignty overturned and compelled to implement more of the policies that have achieved nothing but economic ruin, Britain’s left is turning against the European Union, and fast.“Everything good about the EU is in retreat; everything bad is on the rampage,”writes George Monbiot, explaining his about-turn. “All my life I’ve been pro-Europe,” says Caitlin Moran, “but seeing how Germany is treating Greece, I am finding it increasingly distasteful.” Nick Cohen believes the EU is being portrayed “with some truth, as a cruel, fanatical and stupid institution”. “How can the left support what is being done?” asks Suzanne Moore. “The European ‘Union’. Not in my name.” There are senior Labour figures in Westminster and Holyrood privately moving to an “out” position too."
Comme moi d'ailleurs. J'ai lu hier la traduction d'une interview de Yannis Varoufakis, extrêmement intéressante. Il témoigne des cinq mois de négociations qu'il a vécus aux côtés de son ami Tsipras. Pas rose tous les jours semble-t-il. En outre le FMI, qui préconise depuis longtemps un effacement partiel —sinon complet— de la dette grecque, est sollicité par l'Eurogroupe pour participer au renflouement de l'économie du pays. "Impossible, répond Lagarde, sans le remboursement de ce que le pays nous doit." Donc, impossible. A moins que le pays n'emprunte à nouveau. La Grèce est dans une impasse financière et l'Europe dans une impasse politique. Les deux sont liées évidemment. 
Heureusement qu'il y a l'accord sur le nucléaire iranien. Et ceci malgré les ronchonnements fulminants de Benyamin Netanyahou qui ne veut pas croire en cet accord. Tant pis pour lui. 

mardi 14 juillet 2015

Incompréhension

Je ne comprends pas. Des économistes reconnus (Krugman, Stiglitz, Pissarides, Picketty, etc.) pour l'intelligence de leur compréhension des problèmes économiques nous disent que les plans d'austérité qu'on impose à certains pays ne peuvent pas déboucher sur des solutions durables. Sont-ils entendus par les hommes politiques ? Ceux-ci persistent et signent pour des plans dont on sait à l'avance, qu'ils ne vont pas pouvoir atteindre les objectifs fixés. Mais non ! on fait comme si c'était raisonnable. Je sais que mon plan est foireux. Je l'impose quand même parce qu'il est particulièrement dur. Attention Podemos, regardez ce qui arrive quand on ne suit pas les prescriptions de l'orthodoxie néolibérale. Attention les Portugais. Ne vous avisez surtout pas de... Aucune crainte à avoir de ce côté là. De savants économistes nous disent qu'il faudrait faire autrement. Pffft ! on sait bien qu'ils disent n'importe quoi et que les universitaires sont de dangereux utopistes, même quand ils viennent de la LSE ou des meilleures écoles.

lundi 13 juillet 2015

Accord

Conclu apparemment. C'est ce que je viens de lire sur un site d'alerte. A quel prix ? En tout cas l'Allemagne n'hésite pas à aller le plus loin possible dans l'humiliation de la Grèce au nom d'une raideur budgétaire qui laissera très certainement des traces dans le processus de construction de l'Europe. En réalité il s'agira sans doute de la première étape d'une déconstruction européenne. Personnellement, cet épisode m'a fait profondément douter du bien-fondé de cette soi-disant union. Je suis de moins en moins convaincu par ces concurrences économiques qui, au lieu d'estomper les égoïsmes nationaux, ne fait que les exacerber, multipliant les fractures sans frontières, ce qui ne peut que renforcer des antagonismes qui n'ont pas encore de nom, peut-être, mais qui le chercheront, ce nom, à travers des épreuves dont nous ne pouvons pas encore deviner le visage. Peut-être les Grecs n'accepteront-ils pas le deal qui leur sera soumis ? Peut-être choisiront-ils de sortir de l'union ?

Je ne suis pas le seul à ressentir cette immense déception. Voici quelques réactions glanées dans le puits sans fond des "réseaux sociaux" :

Not the Europe I was born in, not the Europe I want to live in.

All democracy-loving people should be scared. http://bit.ly/1L0W37E  Must and

tonight we are all Greek.

Please, @atsipras don't give up! Fight for our precious democracy in !

Germany wants to humiliate an entire nation. This shall not be accepted. Greeks unite!

dimanche 12 juillet 2015

Entente ou dispute

S'entendront-ils ? L'Allemagne en veut à la France pour s'être engagée trop rapidement en faveur d'une acceptation du plan de la Grèce. La Finlande fait la mauvaise tête et ne veut rien entendre. Il doit bien y avoir un pays qui rigole quelque part. La Russie peut-être ? C'est étrange ce langage dont nous usons spontanément à la suite des médias pour parler des rapports entre des entités qui représentent chacune plusieurs millions d'habitants. Comme s'il s'agissait des rapports que l'on peut observer dans un groupe d'adolescents en vacances. Si encore on prenait conscience que l'on se trouve sur une scène et que la représentation allait se terminer bientôt pour laisser place à une autre représentation. Il est d'ailleurs possible que les acteurs de ce drame soient partiellement conscients des rôles que l'histoire leur assigne le plus sérieusement du monde. Serait-ce un exercice d'improvisation ? Non pas. Il y a des enjeux. Ceux-ci peuvent différer avec le temps. L'important c'est d'identifier à temps les nouveaux enjeux, ceux auxquels personne ne pense, ceux que l'on ne reconnaît pas parce qu'on ne les connait pas.

J'ai trouvé pour une fois le point de vue d'Emmanuel Todd publié par Libération intéressant :

"Favorable à une sortie de la zone euro, Emmanuel Todd le réaffirme :«L’euro est le trou noir de l’économie mondiale.» Selon lui «personne n’ose dire que ça ne marche pas» mais la crise grecque réveillerait les consciences sur une situation jugée inquiétante : «L’Europe est un continent qui, au XXe siècle, de façon cyclique, se suicide sous direction allemande. Il y a d’abord eu la guerre de 14, puis la deuxième guerre mondiale.» Résultat: «On est en train sans doute d’assister à la troisième autodestruction de l’Europe, et de nouveau sous direction allemande.» Mais pour Emmanuel Todd, l’Union européenne ne veut surtout pas que la Grèce sorte de la zone euro car cela montrerait aux autres pays qu’elle s’en sortirait beaucoup mieux sans elle d’autant plus qu'«énormément de gens [quiauront intérêt à retaper la Grèce, à commencer par les Américains»."

samedi 11 juillet 2015

Convivialité

Une soirée charmante hier avec nos invités : Elsa, Joba, Pedro et Paula. Ces derniers sont vraiment passionnants. Ils ont des tas de choses à raconter et je m'entends bien avec Paula qui s'intéresse beaucoup à la méditation. Elle a un cancer mais elle est pleine de vie et de gentillesse. Nous les reverrons sûrement. Ils ont passé un an dans l'Iowa et ils ont failli y rester tellement c'était bien, avec des écoles superbes pour leurs enfants, des écoles qui s'enquièrent des talents de chaque enfant et tentent de les faire fructifier au mieux. Paula comprenait parfaitement bien le paradoxe de Medinger et certaines écoles (publiques) aux Etats Unis semblent avoir intégré parfaitement cette donnée. L'obligation de "culture générale" dans le cadre scolaire est une absurdité. Si ce n'est pas à travers ses propres intérêts particuliers que l'on se construit une culture susceptible de nous donner une place singulière dans le monde, alors c'est foutu d'avance.

vendredi 10 juillet 2015

Parmentier

Hier j'ai préparé un délicieux parmentier aux courgettes sans pommes de terre. Gratiné à l'ementhal avec un hachis de veau + porc. J'ai moi-même haché la viande que j'avais achetée chez le boucher. Je ne sais pas si cela intéresse quiconque mais comme c'était une première... Je me demande d'ailleurs si l'on peut faire des parmentier avec n'importe quel légume. Ce soir nous serons une dizaine à table. Isabel veut faire un dîner exclusivement végétarien et anti-cancer. L'une de nos invités —question grammaticale : dois-je mettre le mot "invités" au féminin ? je ne crois pas : nous avons des invités, hommes et femmes, parmi lesquels, l'une... —a un cancer du sein. A ce propos d'ailleurs, j'ai relu hier un article qui vante les amandes des noyaux d'abricots pour lutter contre la maladie. Ces amandes contiennent du cyanure qui ne s'attaque qu'aux cellules cancéreuses. La nature a tout prévu.

jeudi 9 juillet 2015

Restaurations

A Lisbonne, de plus en plus d'immeubles sont en cours de restauration. Il y a des grues partout. Comme si la ville faisait peau neuve.  Carlos nous a enfin envoyé les prévisions quant à la restauration du nôtre : 365.000 euros. Il faut voir si la banque va nous prêter cette somme. Pas évident.

Nous avons reçu le bulletin de Charlotte. Elle passe en troisième très largement. Une note particulière : 19 de moyenne en musique avec une annotation encourageante "Charlotte a des qualités musicales". Nous le savions, mais cela fait plaisir de se le voir confirmé par quelqu'un du métier.

Je continue, lentement, le rangement de mon bureau. Il s'agit essentiellement de jeter tout ce qui ne présente plus d'intérêt pour mon propre travail dans les prochaines années. De toute manière, à part les documents un peu personnels, on peut tout retrouver ailleurs, n'est-ce pas ?

mercredi 8 juillet 2015

Croissance

Je viens de lire un beau texte [http://www.projet-decroissance.net/?p=2059] de Manon Dervin et publié par Le Monde, sur la croissance dont je recopie l'un des derniers paragraphes :

"Je souhaite l’instauration d’un revenu universel accordé à chacun, sans condition d’emploi, de la naissance à la mort, afin de garantir à tous un minimum vital et une vie décente. Il ne s’agit pas uniquement d’un revenu d’existence, mais bien d’un moyen de décentraliser la valeur travail afin d’amener un outil de transition progressive. Il s’agit d’instaurer un outil économique et social capable de nous faire sortir de l’impasse vers laquelle nous entraîne toujours plus vite cette société aux mécanismes de séduction et de contraintes. Il s’agit de questionner le sens de nos consommations et donc de nos productions en participant à la création de gratuités d’usage et de tirage ainsi qu’à une réappropriation de la création monétaire en dehors des logiques de marché. Moins de besoins, moins de travail et plus de temps pour aimer et vivre.

Je réclame ainsi la création d’une  » dotation inconditionnelle d’autonomie « , couplée à un revenu maximum acceptable. Cet outil s’articulerait autour de trois piliers. Un droit d’usage donnant accès à chacun à un logement, au transport, à une parcelle de terre. Un droit de tirage autorisant l’utilisation prédéfinie d’une certaine quantité de ressources telles que l’eau ou l’électricité. Enfin, des versements en monnaie locale fondante qui permettraient l’achat de produit locaux et soutenables, promouvant ainsi une relocalisation ouverte et une économie sociale et solidaire. Ces propositions se fondent sur la gratuité des besoins de base couplée à une forte progressivité des prix pour la consommation supplémentaire. Le redéveloppement des services publics et la création de monnaies locales complémentaires, alliées à un revenu maximum autorisé, constitueraient un outil pour refuser le travail aliénant et redéfinir nos besoins, nos usages et les conditions pour les assouvir."

mardi 7 juillet 2015

Rangement

Aujourd'hui, c'est décidé, je commence le rangement de mon bureau. Juste après la visite au médecin spécialiste de la colonne vertébrale qui va faire un diagnostic au vu des clichés que je lui montrerai.

Le soleil levant fait scintiller d'or les fenêtres de la colline. Délicieuse fraîcheur du matin. Un camion suffoque en remontant notre rue. Beaucoup de chants d'oiseaux ce matin.

Bon... je remets à plus tard la suite de ce billet.

J'ai vu le médecin-spécialiste de chirurgie de la colonne vertébrale. Une opération est envisageable mais auparavant le médecin veut une image plus précise de mes vertèbres, une image RMN. Je la revois —c'est une femme qui parle français— le 21 juillet.

Pour poursuivre la discussion entamée sur la Grèce et l'Europe, je trouve absolument incroyable que l'on puisse envisager sérieusement l'exclusion de la Grèce de l'Europe en donnant comme alibi (où s'exhibe une mauvaise foi détestable) que c'est elle qui s'est exclue elle-même de l'Europe. Il faut lire l'entretien du nouveau ministre des finances grec, Euclide Tsakalotos, sur Médiapart, à la fin de l'article que l'on trouvera en googlant cette adresse : 

<http://www.mediapart.fr/journal/international/060715/tsipras-fait-lunion-sacree-autour-de-lui?utm_campaign=2843327&utm_medium=email&utm_source=Emailvision>

Ce qui exacerbe les autorités de Bruxelles au point de brandir la menace de l'exclusion, au point de vouloir y procéder sans plus attendre, c'est effectivement la couleur politique du gouvernement grec avec ce que cela implique de remise en question des logiques qui ont présidé à la constitution de cette Europe boîteuse et frileuse qui se prépare tranquillement au meurtre du père —le Vaterland, comme l'appellent les Allemands— le pays d'origine de la démocratie dans le monde. Comme je le disais hier, se séparer du "maillon faible" plutôt que de le protéger (parce que c'est cette protection qui peut rendre l'Europe plus forte) quitte à "oublier" des règles (qu'on oublie d'ailleurs volontiers à l'occasion), quitte à faire exception pour un pays exceptionnel, c'est intégrer la faiblesse dans le fonctionnement de l'Europe, c'est se préparer à régler le compte des autres "maillons faibles" qui ne manqueront pas de se révéler. Nous assistons au triomphe des égoïsmes nationaux et des concurrences intra-communautaires qui, bien entendu, ne tarderont guère à découvrir d'autres cancres dans la classe "Europe".

Il faut lire également cet autre article de Médiapart qui rapporte le témoignage direct d'un insider comme ils l'appellent, qui a participé depuis 5 mois aux négociations de la grèce avec l'Eurogroupe. C'est édifiant :

ici : http://www.mediapart.fr/print/549297
ou plutôt là :
http://www.mediapart.fr/journal/international/070715/un-insider-raconte-comment-leurope-etrangle-la-grece

lundi 6 juillet 2015

Oxi

Le "non" l'a emporté. Malgré l'incroyable propagande et les chantages à peine larvés des grands maîtres de l'Europe. Malgré la menace brandie à plusieurs reprises d'une véritable expulsion de la Grèce. Malgré les Allemands qui, apparemment, en ont marre des Grecs. Mais comme le disait Benjamin Coriat dans ses commentaires sur France 24, au cours du XXe siècle, les Allemands se distinguent comme de loin les plus mauvais payeurs de leurs dettes en Europe, bien pires que les Grecs. Et pourtant, ce matin, j'apprends que Varoufakis, le Ministre grec des Finances, avait démissionné à la demande d'Alexis Tsipras. Pour faciliter la reprise des négociations. Il énervait tout le monde, ce ministre décontracté, trop sûr de lui, le sourire carnassier, prêt à en découdre avec quiconque. C'est vrai qu'au milieu des "eurocrates" cravatés jusqu'aux cheveux, droits dans les plis impeccables de leur pantalon, il détonnait quelque peu.

dimanche 5 juillet 2015

Céphalée

Je me suis réveillé avec un mal de tête éprouvant. Peut-être un peu trop de vin blanc avec nos invités d'hier. En réalité, je ne me sens pas très bien dans mon corps. Ma "jambe de fumeur" m'empêche de gambader comme je le voudrais dans les rues de Lisbonne, ma "frozen shoulder" du côté gauche ne s'améliore guère, et mon dos n'est pas au mieux non plus. Bref, j'aimerais pouvoir retourner dans mon lit mais la position couchée n'est pas très confortable, pas plus que la position assise ou debout. Re-bref, voici un matin problématique pour mon corps.

En travaillant sur l'alphabétisation dans un contexte multilingue, je tombe sur le mot allemand le plus long trouvé dans un document officiel. Le voici :
Rindfleisch­etikettierungs­überwachungs­aufgaben­übertragungs­gesetz
Il signifie ceci : "loi sur le transfert des obligations de surveillance de l'étiquetage de la viande bovine". Une loi bien utile, ma foi. Il est possible de l'écouter sur internet en le tapant sur Google et en ouvrant Wikipedia. La voix féminine qui en articule les syllabes est douce et câline. On dirait qu'elle vous souffle un mot d'amour.

samedi 4 juillet 2015

Sushi

Hier soir un bon dîner de sushis avec Isabel et Dulce (?) au bord de la plage à Carcavelhos pendant que Charlotte et Lola ( sa nouvelle amie) faisaient la fête sur la même plage avec tout un groupe d'amis. Au retour, je me fait arrêter par les policiers portugais qui me font souffler dans un appareil pour voir mon niveau d'alcoolémie. Très bas. Je n'avais bu qu'une coupe de crémant offert par la maison, un peu trop sucré d'ailleurs. Mais je n'avais pas mes papiers d'identité sur moi. Ni mon permis de conduire. Je dois les présenter aujourd'hui ou demain et ils me demanderont trente euros. Je ne savais pas que ne pas avoir ses papiers sur soi était passible d'une amende. Et je trouve cela incroyable. Qu'on ait à les présenter dans un délai très court ne me gêne pas mais qu'on soit obligé de les porter en permanence me semble abusif. Je crois que ce n'est pas la même chose en Angleterre ou en France Je vais vérifier.
Après vérification, je constate qu'en effet le port de la carte d'identité n'est pas obligatoire en France. C'est toujours ça.

vendredi 3 juillet 2015

Géant

Un rêve étrange cette nuit. D'abord une situation d'inceste : maman et moi, nous avons deux enfants dont l'un grandit à toute vitesse —deux jours après sa naissance il était aussi grand que moi— pour devenir un véritable géant, immense et plutôt sympa.

jeudi 2 juillet 2015

Bioy Casares

Je relis actuellement L'invention de Morel, d'Adolfo Bioy Casares, un écrivain argentin, grand ami de Borgès. C'est un roman très étrange. Uncanny. Je ne sais pas pourquoi j'ai repris en mains cet ouvrage déconcertant. Peut-être pour échapper un peu mieux à cette actualité sinistre qui nous envahit. Un article du Monde parle de la possibilité d'une troisième guerre mondiale. Oh oui, les humains sont assez fous pour déclencher ce cataclysme, préférant sans doute faire de la mort de l'humanité un grand spectacle plutôt que de la voir s'éteindre à petit feu, en raison des dérèglements climatiques et des empoisonnements liés à l'usage des pesticides et autres gadgets de l'industrie alimentaire. Non seulement le pouvoir corrompt, mais il rend sourd et aveugle à toute détermination qui échapperait à son contrôle. C'est pathétique. Retournons dans les pages énigmatiques de Bioy Casares.

mercredi 1 juillet 2015

Tibet

Magnifique "thema" sur Arte hier, consacré au Tibet et au Dalaï Lama, mais principalement le Tibet, ses relations avec la Chine, son indépendance antérieure et la manière dont Mao à partir de 1953 l'a progressivement envahi, soutenu par une détestable propagande qui présentait les Tibétains comme de véritables sauvages, maltraitant ses soi-disant esclaves, retardés à la fois culturellement et technologiquement. Ils ont longtemps été protégés par l'absence de routes au travers du pays. En 1959, le Dalaï-Lama, qui avait été bien toléré par les Chinois auparavant, se sent obligé de fuir dans le Nord-Est de l'Inde. Depuis, la mise au pas du pays par les Chinois s'est poursuivie à un rythme accéléré. Parsemé de temples auparavant, le Tibet est maintenant peuplé de casernes et d'usines de productions d'armes et de matériel militaire. Fleuves et torrents sont domestiqués par une multitude de barrages qui pourraient un jour déboucher sur de véritables catastrophes, pour peu qu'un séisme mal placé introduise des failles dans les montagnes de ciment requises par ces constructions gigantesques.

Par ailleurs, j'ai entamé la lecture des 1000 pages de Thomas Picketty, Le Capital au XXIe siècle, Seuil (2013), sur le Kindle. L'unanimisme des éloges ayant salué cette publication me rend un peu méfiant mais je dois avouer que l'auteur sait écrire clairement même si c'est parfois un peu long. J'ai trouvé 108 commentaires de l'ouvrage sur le Kindle. Noté cinq étoiles (parfois quatre) par la plupart des critiques, il y a néanmoins quelques lecteurs mécontents ou déçus. Je relève notamment G. de Lagasnerie dont je cite le passage suivant : "...l'objectif de diminuer les inégalités de patrimoine ne s'inscrit pas dans un projet général de mise en question des inégalités ; il s'agit au contraire de redonner du sens et de refaire jouer leur rôle à d'autres inégalités, que Picketty perçoit comme les bonnes inégalités, les inégalités "nécessaires à l'intérêt de tous" (sic) : les inégalités de salaire assimilées à des inégalités de mérite. Ce ne sont donc pas les inégalités et leur niveau extravagant qui posent problème. C'est leur nature et leur type. Tout le projet de ce livre pourrait être résumé ainsi : atténuer les inégalités de patrimoine pour "redonner du sens" aux inégalités de salaires, pour re-légitimer et donc perpétuer ces inégalités. Il s'agit de trouver un moyen de restaurer la paix sociale afin de "rendre acceptable" le monde capitaliste." Je trouve cette critique très pertinente, intéressante et cruelle pour un auteur, en l'occurrence Picketty, qui semble revendiquer son appartenance à la gauche.