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mercredi 30 septembre 2015

Le temps

Je viens de lire un article de Z. sur l'atomisme de Bachelard. Un article vraiment très intéressant qui revient sur la structure atomiste, et donc discontinue, du temps : l'instant, un atome temporel. La durée bergsonienne n'est qu'une reconstruction de la conscience. C'est celle-ci qui épaissit le temps, lui conférant une texture qui nous donne l'illusion d'une continuité. Mais alors qu'y a-t-il en dehors de l'instant ? Car l'atome ne se conçoit pas sans l'idée du vide. De quoi est fait le vide temporel ? De tout ce que nous y mettons pour le remplir, pour ne pas le concevoir, pour ne pas y faire face. Le vide temporel, c'est ce qui ne change pas, c'est l'absence de cet instant qui change tout.

Je viens de recevoir trois dessins que Fernando Estevens a fait quand il habitait chez nous cet été. Et j'aime particulièrement celui de l'un des lustres qui sont suspendus à notre plafond. J'admire beaucoup le talent des dessinateurs, la manière dont ils saisissent des fragments de la réalité perçue.

Hier, j'ai fait une petite heure de marche et je compte bien ne pas en rester là. Je descends l'avenue de la Liberté pour aller en ville et reviens à métro. Je sens que cela me fait du bien. Miguel m'a promis que prochainement nous ferions une sortie "champignons" à Sintra. Il semble connaître les endroits où nous pourrions faire une bonne récolte. Je m'en réjouis.

mardi 29 septembre 2015

Trocarte

Un dîner Troc'Arte hier soir avec tous les acteurs de cette entreprise qui n'a pas encore complètement réussi à gagner de l'argent. Nous leur avons préparé un délicieux filet de biche avec une poêlée de champignons sauvages bien appréciée par les convives. Le tout accompagné de choux rouges façon Baudouin (avec pommes et cannelle), salade délicieuse d'Isabel et riz basmati. Pour le dessert, Isabel avait préparé une délicieuse tarte aux quetsches, presqu'aussi bonne que celles dont on doit se régaler en Alsace pour le moment. Un dîner de saison, quoi, un dîner d'automne, comme je les aime.

Charlotte nous a dit hier qu'elle était en train de tomber malade. Je me fais beaucoup de souci pour elle car elle ne peut pas rester à l'internat si elle est malade. Du coup, il faudrait qu'elle aille chez Jeannot et cela m'embête de lui imposer cette charge. J'espère qu'elle se rétablira très vite. Elle m'a envoyé de jolies photos prises au cours d'une "séance-photos" dans la forêt avec deux de ses amies luxembourgeoises qui ont l'air très sympathique. Je regrette simplement qu'elle soit si avare de son joli sourire. Il faut dire qu'avec l'appareil dentaire qu'elle porte encore, on peut comprendre son sérieux. Vivement que cet appareil disparaisse et qu'elle puisse épanouir son sourire avec les autres. Tiens ? J'utilise le verbe épanouir d'une façon inhabituelle. Généralement il ne s'utilise que sous sa forme réflexive. Il faut que j'explore les possibilités transitives de ce beau verbe.


lundi 28 septembre 2015

Lune rousse

...plutôt d'un orange sombre, vue de Lisbonne, à 3h du matin. L'éclipse était complète vers 3h40 et c'était magnifique de contempler cette lune inhabituelle dans un ciel sur lequel ne flottait aucun nuage. L'effet de l'ombre de la terre sur la lune faisait qu'on la voyait beaucoup mieux comme une boule que comme un disque. Malheureusement je n'avais pas mon appareil photo.

Ai vu un beau programme scientifique sur Arte, hier après-midi, sur le monde des bactéries dans notre ventre. Celles-ci participent activement à la définition de ce que nous sommes. Elles sont en communication avec les neurones de notre cerveau. Bref, des découvertes très récentes qui changent notre perception du fonctionnement de notre être. Nous sommes nos bactéries.

dimanche 27 septembre 2015

Réflexion

Voilà une semaine que nous sommes séparés de Charlotte. Bien sûr, nous l'appelons tous les soirs et hier, nous avons pu lui parler et la voir avec Skype. Mais je la trouve sérieuse, trop sérieuse sans doute. J'ai l'impression d'une sorte de reproche latent qui nous est adressé. L'avons-nous laissé partir trop facilement ? En disant oui à son désir d'aller au Lycée Ermesinde de Mersch, n'avons-nous pas accepté trop vite cette séparation ? Je pense que cette année lui apportera beaucoup. Elle lui donnera une expérience très directe d'un choc culturel qui n'est pas négligeable. Certes, toutes ses amies luxembourgeoises peuvent s'exprimer en français mais il s'agit quand même d'une culture très "germanique" : le luxembourgeois est beaucoup plus proche de l'allemand que du français. Bref, je me pose des questions. Aujourd'hui, elle va avec une amie faire des photos dans la forêt. Les forêts luxembourgeoises sont très belles. Elle trouvera certainement des champignons. Elle les prendra en photo et me les montrera par voie électronique.

Je viens de lire un long reportage de Médiapart sur Michel Onfray. L'auteur n'est pas tendre avec ce philosophe logorrhéique : il a écrit environ 4000 pages jusqu'à présent. C'est déjà une œuvre. Principal reproche : son manichéisme ubiquitaire qui trahit des origines catholiques dont il voudrait sans doute se débarrasser (Cf. son Traité d'athéologie paru chez Grasset et que je n'ai pas lu dans lequel il fustige les monothéismes des trois grandes religions du livre). Peut-être vais-je y jeter un coup d'oeil grâce à mon kindle. Certains critiques disent que c'est son seul livre à peu près lisible avec intérêt.

samedi 26 septembre 2015

Marche

Hier j'ai fait environ une heure de marche pour aller chercher des citrons bio à Celeiro. J'étais effectivement assez fatigué après ça.
Cette nuit j'ai fait un long rêve où apparaissait René K. Je venais d'acheter un vélo fabriqué dans un métal tout noir comme la coutellerie que j'avais remarquée dans une vitrine en allant chercher mes citrons. René et moi discutions notamment d'un journal en bande dessinée qui venait d'être lancé à Bordeaux par Juppé. "Intéressant", disais-je. Je m'étais acheté ce vélo pour rentrer chez moi, à Strasbourg par ce moyen. Mais j'étais ennuyé de ne pas avoir de cadenas. J'en avais un, mais minuscule et facile à briser. J'aurais voulu un U.
Il fait encore nuit à Lisbonne mais la clarté du jour s'annonce. J'entends le vent souffler. La météo prévoit 30° pour demain dimanche mais les soirs et les matins sont délicieusement frais et la chaleur de la journée est toujours atténuée par le vent de la mer. J'ai repris la lecture de Boussole d'Enard sur mon kindle. J'adore ses descriptions d'Istanboul.

vendredi 25 septembre 2015

Skype

Je viens de parler longuement avec Charlotte sur Skype. Elle va bien. Elle est un peu inquiète de prendre du retard en math et en sciences mais je lui ai dit de ne pas s'en faire. On lui paiera des leçons si nécessaire.

jeudi 24 septembre 2015

Retour

Nous sommes arrivés hier soir vers 19h. Nous terminions en même temps les 16 heures d'écoute de L'appel du coucou, le livre de Robert Galbraith alias Rowling. Après des débuts un peu compliqués, finalement, les dernières huit heures d'écoute ont été intéressantes. L'écriture de Rowling mentionne une multiplicité de détails qui rendent les scènes extrêmement vivantes. Strike, le détective privé, est à la fois conforme à tous les détectives privés de la littérature et différent. Il surprend le lecteur par sa conformité justement.
Nous sommes arrivés dans un appartement impeccablement propre. Notre chat a mis du temps à nous reconnaître mais il s'est vite rendu compte que c'était bien nous. Il est venu se frotter à mes jambes. Ce matin, je me retrouve dans les gestes de ma quotidienneté. Je n'ai pas encore pu faire mon jus de légumes, faute de légumes. Ce sera pour demain.
Hier nous sommes allés explorer la vallée du Douro, où Isabel fêtera son cinquantième anniversaire avec une croisière sur ce fleuve très tranquille, qui s'insinue entre des pentes assez raides couvertes des vignes à l'origine du Porto.

mercredi 23 septembre 2015

Pensée cabossée

C'est arrivé cette nuit dans mon rêve. Tout d'abord, dans les rues de Strasbourg, des arbres tombent. Ce sont de vieux arbres et l'un d'entre eux a failli tuer une femme qui se tenait près de lui au moment où il est tombé. Je poursuis mon chemin avec, dans mon sac, l'ordinateur MacBook Air. Quand je le sors du sac pour écrire, je m'aperçois qu'il est tout cabossé, tout chiffonné. Je le mets à plat sur le table et j'essaye de le déchiffonner en passant le tranchant de la main sur lui comme je l'aurais fait avec une feuille A4 sortie du panier à papier et que je voudrais récupérer.
Hier nous avons fait étape à Saint Jacques de Compostelle : une vieille ville magnifique entourée du cancer de la modernité. Nous avons assisté à la partie la plus spectaculaire de la messe : c'est le moment où un immense encensoir en argent suspendu à la voûte de la cathédrale est actionné comme un pendule de Foucault. Quatre moine vigoureux  tirent ensemble des cordes qui font monter l'encensoir presque jusqu'à la voûte, enfumant d'encens toute l'assemblée des fidèles. Chacun de ces fidèles braque son portable pour mémoriser le mouvement de l'encensoir. C'est très spectaculaire. Je mettrai des photos plus tard.
Ensuite, nous sommes allés à Vigo : paysage magnifique de la mer avec quelques îles à l'horizon. Nous avons déjeuné dans un restaurant aux apparences "chic" au bord de la plage. Vue splendide. Nous sommes à Peso de Regua dans le Douro Vinhateiro en reconnaissance pour l'anniversaire d'Isabel. où nous venons de passer la nuit. C'est aujourd'hui que nous rentrons à Lisbonne, après environ un mois de voyage en France, Belgique, Luxembourg, Espagne... Ouf ! Je ne suis pas mécontent de retrouver mon kindle !

mardi 22 septembre 2015

1200

Mille deux cent kilomètres hier : Poitiers - Saint Jacques de Compostelle. Avec une assez longue pause à Bordeaux où nous avons mangé un peu de foie gras. Dans la voiture, hier nous avons écouté La liste de mes envies par un auteur que je ne connaissais pas. En audiolivre. Un roman très bien écrit et plein de détails à la fois passionnants et philosophiquement riches. Le livre aurait pu s'appeler "changer de vie ?" En tout cas, c'était l'idée de l'auteur. Je voulais, dit-il dans un entretien à la fin du bouquin, mettre en scène ce qui se passe quand on a une possibilité réelle — comme de gagner dix huit millions d'euros à l'Euromillions — de changer de vie. Son personnage principal est une femme qui tient une petite mercerie à Arras. Le livre est très prenant avec des passages très émouvants. Ça, c'était Paris-Poitiers. Pour Poitiers - Saint Jacques, nous avons écouté L'appel du coucou de Robert Galbraith, le pseudonyme de Rowling, l'auteur de Harry Potter. C'est un polar. Mais l'écriture est incroyablement compliquée et on assiste au fur et à mesure que l'on progresse à une multiplication de personnages qui, au bout d'un moment, lasse un peu. Bref jusqu'ici, nous sommes un peu déçus.
Hier soir nous avons eu un coup de fil de Charlotte qui passait un mauvais moment — un coup de cafard sans doute — et je dois bien imaginer que pour une jeune fille de 14 ans, qui a toujours vécu dans le cocon d'une petite famille, cela ne doit pas être simple de se retrouver, le soir, toute seule. Mais j'ai confiance. Charlotte surmontera ces moments difficiles en pensant aux ondes très positives que ses parents lui envoient en permanence.
Nous serons ce soir à Lisbonne nous passerons par Vigo qui, parait-il, vaut le coup d'oeil.

lundi 21 septembre 2015

Charlotte

Au revoir Charlotte. Nous avions les larmes aux yeux quand Charlotte est montée dans le TGV qui devait la ramener au Lycée Ermesinde à Mersch. Nous ne l'avions pas vue de la journée. Elle était allée à la technoparade avec son amie Liliana et, dans la voiture, elle nous racontait comment un jeune de 21 ans, qui est monté sur la statue de la république, place de la République à Paris, a glissé et s'est tué, avec tous les smartphones braqués sur lui pour enregistrer sa chute. Charlotte était très choquée surtout de voir les images se multiplier après coup sur Facebook : "Comment peut-on faire des choses comme ça", disait-elle. Gare de l'Est, nous lui avons acheté de l'eau et un jus de fruit, puis, ce fut le moment de la séparation : elle, dans l'ombre vague des vitres du TGV, sérieuse, grave presque, parfaitement consciente de l'intensité des sentiments que nous éprouvions tous les trois, et nous, sur le quai, nous la regardions, les yeux embués, mais en même temps très fiers d'elle, notre fille Charlotte, quittant ses parents. Ma photo : Charlotte est dans le train, nous sommes sur le quai.

Nous avons repris la route tout de suite pour arriver à Poitiers chez Pierre et Hatsumi qui nous ont reçu très chaleureusement avec un délicieux repas japonais. Et ce matin, en route pour Lisbonne en passant par Saint Jacques de Compostelle.

samedi 19 septembre 2015

Embouteillages

Au moins deux heures d'embouteillages entre Luxembourg et Metz. Ensuite, une pluie torrentielle nous a ralenti pendant environ 150 kilomètres. Bref, on a mis plus de six heures pour faire les 350 km qui séparent Paris de Luxembourg. Mais nous sommes finalement arrivés à bon port chez Thomas et Laurence qui nous ont accueilli très chaleureusement avec des lasagnes et un ou deux verres de bon vin français. Charlotte nous a raconté ses deux premières journées au Lycée Ermesinde. Elle a tout de suite commencé à apprendre le Luxembourgeois et j'avoue qu'elle se débrouille très bien pour quelqu'un qui ne l'entend que depuis deux ou trois jours. Je crois qu'elle est très douée pour les langues et la communication. Ça va ensemble, me semble-t-il. Nous sommes arrivés à 1 heure du matin chez Fabien et tout se passe bien, pour le moment. Nous allons aller à la mairie du 11e pour chercher une copie de l'acte de naissance de Charlotte. Ensuite nous retournons chez Laurence et Thomas, chercher Charlotte qui a dormi là-bas.

vendredi 18 septembre 2015

Dernier jour

Nous quittons Luxembourg aujourd'hui à 16h20, avec Charlotte qui passera le week end à Paris pour participer à la fête d'anniversaire de son amie d'enfance, Liliana. Elle reviendra toute seule en train dimanche en fin d'après midi. Nous avons fait les derniers achats pour elle : classeurs, feutres de couleur, colle, équerre, dossiers, étiquettes, etc... Je lui laisse également un de mes pulls pour qu'elle puisse humer son papa en cas de dépression. Isabel lui laisse un pashmina. De toute manière, je reviens dans un peu plus d'un mois à Luxembourg dans le cadre de ma collaboration avec la direction du lycée.
Avant hier nous sommes allés manger des sushis avec Charlotte. Et hier soir, nous avons été invités pour un délicieux dîner chez Julia et Jigmé. Isabel a visité cette belle maison qui fait office de temple bouddhiste tibétain. Magnifique. Julia est l'une des professeurs de Charlotte dans le domaine "art et société" qui inclut l'histoire, la géographie, l'histoire des arts, etc. C'est une femme remarquable qui vit pour la musique. Elle a proposé à Charlotte de venir le week end chez elle de temps en temps. J'ai eu beaucoup de plaisir à revoir Nora également qui nous a fait part de son expérience de l'internat en Belgique à l'âge de 15 ans. Elle est allée en Inde cet été et a beaucoup apprécié le pays.

jeudi 17 septembre 2015

Premier jour

C'est le premier jour au Lycée Ermesinde pour Charlotte. Elle s'est réveillée toute seule à 6h45. Elle s'est maquillée comme tous les matins en écoutant des chansons modernes, très rythmées, le rythme de la jeunesse. Elle était dans mon rêve cette nuit. J'étais avec elle sur un planche à roulettes un peu archaïque à Paris. Et nous dévalions les rues dont la pente douce nous conduisait à toute vitesse à la Bibliothèque des Annales. Un certain François nous y attendait, ou plutôt, devait nous y rejoindre.

mercredi 16 septembre 2015

Jim

Dîner avec Jim hier soir dans un des meilleurs — le meilleur, semble-t-il — restaurant de Luxembourg, et où la qualité gastronomique des plats qui se succédaient était chaque fois une surprise. Etonnant. Jim est architecte. Il vient de construire une école primaire. Il m'a demandé d'écrire l'introduction du livre d'architecte qui évoque cette école. Je l'ai fait avec plaisir.
Cette nuit, j'ai fait un rêve érotique magnifique.
Au lycée je retrouve les enseignants que je commence à connaître assez bien après toutes ces années.
C'est vraiment un endroit formidable pour apprendre et découvrir certains aspects du monde où nous vivons. Mais ce matin, l'école est sous la pluie, une pluie luxembourgeoise qui tombe d'un ciel infatigablement gris comme si cela ne devait cesser qu'à la fin des temps.

mardi 15 septembre 2015

Ermesinde

Voilà ! Nous sommes au Lycée Ermesinde où Charlotte va passer son année scolaire. Des éclats de soleil avait parsemé la journée d'hier mais, ce matin, on a envie de dire au ciel de faire attention, il est si bas qu'il pourrait bien perdre l'équilibre et cabosser la terre. Il pleut comme il sait pleuvoir à Luxembourg. Le ciel est une serpillière grise et humide qu'un dieu tordu tord pour en sortir les dernières gouttes. Bref un temps sinistre.
Hier, quand nous sommes arrivés, le ciel était comme ça. Voir photo ci-contre.
Le matin même, nous avons rendu visite à Guy et Anne.
Ils nous ont montré leur dernière cueillette de champignons. Il semblerait qu'à Luxembourg, dans les environs du Lycée, les champignons se ramassent à la pelle ! Nous irons peut-être faire un tour si nous en avons le temps.
En attendant, il va falloir régler les derniers détails du séjour de Charlotte à Luxembourg. Ouvrir un compte bancaire pour Charlotte, régler des factures, prendre une assurance internationale, etc...
Je termine actuellement le livre de Nakajima Atsushi, La mort de Tusitala. C'est l'histoire des derniers jours de Robert Louis Stevenson, le conteur d'histoires, à Samoa. Personnage très attachant qui n'a vécu que par, pour et dans l'écriture.

lundi 14 septembre 2015

Grand départ

C'est aujourd'hui que nous allons à Luxembourg. Nous y serons sans doute en fin d'après midi. En réalité, nous allons à Mersch, là où le Lycée Ermesinde attend notre fille Charlotte. Hier soir, nous avons encore rencontré Michèle et Denis, des amis d'Isabel. Denis m'avait beaucoup aidé, avec mon frère Patrick d'ailleurs, pour faire l'isolation du toit au Passage des Marais. Je suis aussi désolé de ne pas avoir pu voir Patrick lors de mes deux jours à Strasbourg. Il semblerait qu'il ait essayé de me téléphoner mais je n'en suis pas sûr. Les informations véhiculées par mon téléphone ne sont pas faciles à interprêter. En tout cas, avant Luxembourg, nous faisons étape chez Guy, ce dont je me réjouis.

dimanche 13 septembre 2015

Au Pont des Vosges

Hier soir, nous avons dîné au Pont des Vosges, un restaurant assez connu, avec D & D, Dominique et Jean W. et les deux filles, Charlotte et Clara. Beaucoup de souvenirs évoqués sur l'histoire universitaire de Strasbourg depuis les années 60.

Avec Delphine auparavant, j'ai visité une magnifique exposition de photos, place d'Austerlitz, avec notamment des oeuvres de Jorion que j'ai trouvées particulièrement réussies. En me promenant à Strasbourg avec Delphine, je lui disais que je regardais plus particulièrement les personnes âgées comme si je m'apprêtais à reconnaître un vieil ami, un collègue oublié. Mais, c'est étrange cette sensation qui vous fait scruter certains visages pour tenter d'y reconnaître une expression familière, ou même le regard de quelqu'un qui, tout-à-coup, s'animerait de la surprise d'une reconnaissance inattendue : Toi ici ? Comment est-ce possible ? Ça fait au moins trente ans, sinon plus... Et alors ? Que deviens-tu ? En tout cas, tu n'as pas changé d'un poil... (Faut-il être content de ne pas avoir changé ?)
Ensuite, je me suis retrouvé seul sous la pluie, dans les rues de Strasbourg. Une petite pluie pas trop mouillée, mais suffisamment incommodante pour qu'on presse le pas et qu'on souhaite rejoindre l'abri de la voiture, garée plus loin.

samedi 12 septembre 2015

Barr

... chez D. & D. Z. Une maison immense et pleine de surprises à l'intérieur : des objets, des peintures, des meubles... magnifique. Nous sommes à Barr, près d'Obernai, dans l'Alsace profonde, pas loin du Mont Sainte Odile. Notre dernier week end  avec Charlotte avant son intégration au Lycée Ermesinde. La météo nous avait prédit la pluie mais il fait encore très beau.

J'attends avec impatience le résultat des élections du Labour en GB. Jeremy Corbyn va-t-il remporter ce scrutin ? Et que va-t-il se passer après cette victoire probable ? Les droites européennes vont se déchaîner contre cette tendance qui a été amorcée par Syriza. Et qui va certainement se poursuivre avec Podemos en Espagne si Corbyn est élu. L'Europe s'apprêterait-elle à bifurquer à gauche ? La situation est en tout cas lourde de changements importants.
 Corbyn a été élu chef du parti travailliste en Angleterre. Sera-ce la mort de ce vieux parti d'opposition ou son renouveau en accord avec les plus vieilles valeurs de la gauche ? Suspense.

vendredi 11 septembre 2015

Rue du Ballon

Hier soir nous avons été gratifiés d'un magnifique dîner chez Josiane qui nous avait préparé deux bars absolument délicieux. Cela m'a fait très plaisir de revoir son appartement, toujours aussi propre et net. J'en dirai plus ultérieurement. Il faut que je me remette en route.

Nous devions aller déjeuner chez Dali, la fille adoptive de Françoise. Son fils Sonam était là, vif et manifestement plein de ressources. Il joue aux échecs et a déjà obtenu une médaille. Il s'exerce avec un maître international de Strasbourg.

jeudi 10 septembre 2015

Kolbsheim

Nous sommes chez Irène et Pierre à Kolbsheim. Une jolie maison et une vaste chambre très claire au premier étage. Il fait encore grand soleil. Je vais essayer de publier une photo de la maison. Plus tard.

C'est très calme. On est à la campagne. Nous avons vu un petit écureuil roux gambader sur la pelouse ce matin.

Je viens d'envoyer mon "summary" à Maria pour mon intervention sur le thème "Science and literature" à Gulbenkian en octobre.

mercredi 9 septembre 2015

Automne

Il fait magnifique aujourd'hui. J'attends tranquillement qu'Isabel et Charlotte se réveillent. Nous devons aller à Strasbourg et je n'aimerais pas partir trop tard. A travers les parties transparentes du toit de la péniche d'Eric, je vois le ciel bleu, le feuillage des arbres sur la rive, des couleurs qui annoncent l'automne. Sur la photo, l'intérieur de la péniche d'Eric.

Nous sommes allés au passage des Marais hier après-midi. C'était un peu désolant. Presque tous les habitants de la cour ont changé. Les vélos se couvrent de poussière. Le laurier du Portugal au milieu de la cour lâche ses fruits, de petites baies noires, que personne ne balaye. Bref, un lieu un peu glauque qui ne ressemble plus du tout à celui que nous avons habité pendant 14 ans.


mardi 8 septembre 2015

Sur la Marne

Nous avons donc débarqué chez Eric pour embarquer sur sa péniche Mykonos amarrée à Joinville Saint Maurice depuis plus de 30 ans. C'est toujours un plaisir de voir Eric et Christine. Muriel était avec nous. Isabel a passé sa journée à Villepinte où elle a vu Alexandra et Marianne. Pendant ce temps-là je suis allé faire du shopping avec Charlotte. (Décidément c'est moi qui m'y colle plutôt qu'Isabel ! Mais ce qui m'ennuie surtout c'est que dans ces magasins de fringues pour adolescentes, il n'y a généralement pas de sièges où s'asseoir ce qui m'oblige à faire le pied de grue pendant que Mademoiselle fouille les bacs ou fait défiler les cintres.)

Nous partons pour Strasbourg mercredi.

lundi 7 septembre 2015

Casse

J'avais garé ma voiture à un endroit tout-à-fait autorisé. En fait, c'est Isabel qui l'avait garée là, tout près de chez Fabien. Ce matin, en allant payer le stationnement, je trouve le rétroviseur droit complètement cassé. Ce sont des accessoires qui coûtent très cher. Voilà ce que c'est que d'avoir une voiture à Paris. Ce soir nous dormons chez Eric. Je m'en réjouis.

Cette nuit j'ai rêvé la conférence dont je dois envoyer le texte avant le 10 septembre à Lisbonne. Je n'ai fait que la rêver. Elle était en anglais, évidemment. Je l'ai encore en tête mais je ne suis pas sûr que je la garderai telle quelle.

dimanche 6 septembre 2015

Le plaisir...

... de retrouver Paris sous un brillant soleil, ce matin du 6 septembre 2015.  Hier soir nous sommes allés à la fête devant célébrer l'anniversaire de Laurence et Jeanne, celle-ci étant une ancienne amie de Charlotte. Ils viennent d'acheter une maison, oui... une maison dans le 18e, une maison située dans une cour intérieure, avec plusieurs chambres, deux salles de bains, une cuisine magnifique et une terrasse, très grande la terrasse. Bref, ils sont de mieux en mieux logés. Tant mieux.

Comme toujours quand je suis chez Fabien, je lui demande s'il y a du nouveau sur le front des bandes dessinées. C'est comme ça que j'ai fait connaissance d'une BD que je ne connaissais pas et qui, d'ailleurs est assez ancienne : Africa Dreams de Maryse et Jean-François Charles avec Frédéric Bihel comme dessinateur (Casterman). C'est l'histoire de la colonisation du Congo belge par Léopold II où l'on retrouve Stanley, Léopold, le "roi des bêtes" et Morel, ce journaliste héroïque qui est à l'origine du déclenchement des scandales de cette colonisation terrifiante. Les créateurs de cette BD ont su rendre de façon très élégante l'atmosphère d'oppression qui étreignait le Congo à l'époque.

samedi 5 septembre 2015

Liège

Nous allons la quitter, Liège la grise sous un ciel gris. Même si les terrils sont devenus verts avec une végétation dense, la couleur dominante de celle ville traversée par une grise Meuse, c'est le gris. Peut-être en raison de la pierre de taille dont sont faites beaucoup de maisons ou des toits où l'ardoise domine.
Hier soir nous avons dîné tous ensemble dans un restaurant italien. Charlotte avait une "tchatche" pas possible. Nous partons aujourd'hui pour Paris.
J'ai fini Millénium 4. Pas mal !

vendredi 4 septembre 2015

Bruxelles

Nous sommes allés à Bruxelles hier et nous voilà déjà de retour à Liège. A Bruxelles nous avons mangé des moules et des frites. Nous avons revu la magnifique Grand Place de Bruxelles. Pau ailleurs je suis en train de terminer Millénium 4. Ce qui ne me tue pas par David Lagercrantz qui prend le relai de l'écriture de Stieg Larsson, auteur des trois premiers volumes. On y retrouve Blomkvist, le journaliste de Millénium  et, bien entendu, Lisbeth Salander, toujours aussi surprenante.

jeudi 3 septembre 2015

Dheepan

Hier, Isabel et moi avons vu Dheepan, le film de Jacques Audiard qui a obtenu la Palme d'or à Cannes cette année. Le film donne une image assez terrifiante de la vie dans les cités en France. Les dernières images qui nous montrent le personnage de Dheepan, en Angleterre, chauffeur de taxi, père d'un joli bébé et d'une grande tendresse avec son "épouse" font vibrer un contraste entre la France et l'Angleterre qui me semble quelque peu exagéré. Peut-on vraiment croire qu'il y a moins de violence en GB ? Peut-être.

Juste auparavant, nous avons visité l'exposition Plus jamais ça... qui porte sur l'accès d'Hitler au pouvoir, la guerre, les camps. Il s'agit d'une exposition inhabituelle dans la mesure où l'on est invité à suivre un parcours sonorisé avec des images et des situations dont le contexte est recréé pour nous donner une idée des sensations qui ont pu être celles qu'ont vécues les victimes : un bureau où auraient pu se dérouler les interrogatoires avec une machine à écrire, une lampe et des armoires métalliques à dossiers tout autour, un wagon de train de marchandise dans lequel on est invité à entrer et qui nous permet de voir défiler le paysage par de petites lucarnes étroites... Le commentaire en voix off est sobre mais précis. On est accueilli par Pierre Arditi et c'est lui qui nous rappelle à notre devoir de mémoire à la fin. Une heure de méditation recueillie où l'émotion accompagne avec beaucoup de justesse l'évocation de ce passé terrifiant.

mercredi 2 septembre 2015

Stinval


Tel est le nom du hameau où, enfants, nous passions nos vacances. Nous sommes allés y jeter un coup d'oeil. La maison qui nous accueillait appartenait à notre tante Zouzou, la soeur de notre grand mère maternelle. Assise à la fenêtre de son salon, elle nous attendait. La grosse Dodge de mon père, remplie d'enfants, passait le portail d'entrée et contournait la maison pour aller s'immobiliser près de l'étang. Nous bondissions hors de la voiture où nous venions de passer environ sept heures, pour embrasser notre vieille tante, toujours vêtue de noir, et nous égailler dans le jardin, remplissant d'effroi les poules qui picoraient tranquillement des grains de maïs.


Dominique nous a montrés la "maison Jurdant" à Soumagne qui appartenait à l'oncle Valentin, le frère de notre grand père paternel. Nous sommes également allés à Visé, revoir la maison que nous habitions entre 1948 et 1950, date de notre départ pour Strasbourg. Enfin, j'ai revu la maison où je suis né, au 615 de la rue de Herve au lieu-dit Bois-de-Breux à Grivegnée. Nous avons ainsi arpenté les lieux de nos jeunes années dans les environs de Liège. Nous avons pris quelques photos. J'en choisirai une ou deux pour illustrer mon propos du jour.


Le rêve de cette nuit me faisait participer à des réunions en vue de créer l'Institut de Physique de Luxembourg, projet piloté par Jeannot. J'insistais pour que tous les acteurs potentiels se réunissent et non un petit comité de décideurs locaux. Entre deux réunions, j'ai une brève aventure érotique avec Alexandra T. Nous échangeons nos culottes et je me retrouve avec une "culotte à festons" de couleur verte, assez incommode en vérité. Cela me renvoie aux visites de la journée d'hier et à mon passage à l'école maternelle de Thiers. Victime d'un "accident" de mes tripes à l'âge de trois ans, la femme qui s'occupait de nous m'avait prêté l'une de ses propres culottes pour rentrer à la maison. Cet épisode fait partie des récits mythiques de la famille.

mardi 1 septembre 2015

HDR

"—Oui ! oui ! je l'écrirai cette HDR." C'est ainsi que, dans le rêve de cette nuit, j'essaye de rassurer Daniel Jacoby et un autre collègue sur ma volonté de poursuivre la recherche. J'ai malheureusement oublié de quoi il était question. Sans doute, un pamphlet politique. Rêve assez confus finalement où se trouve réaffirmée ma volonté d'écrire.

Aujourd'hui, en Belgique, à Herstal, il pleut. Par la fenêtre, on voit les arbres du terril souffler quelques bouffées de brume. Les coqs, depuis six heures du matin, n'arrêtent pas de nous réveiller. On se croirait au fin fond d'une campagne normande.

J'ai acheté deux ou trois livres hier dans une librairie de Liège. En réalité, j'aurais voulu acheter la version papier et en français d'Austerlitz de Sebald. Mais ils ne l'avaient pas en stock.  Je ne pourrai faire cet achat qu'à Paris.

Cet après-midi, mon frère Dominique nous fait faire un tour des lieux de notre enfance. On va visiter nos racines. Je prendrai sans doute quelques photos.

Je viens de lire un petit roman d'Amélie Nothomb, Le crime du comte Neville, chez Albin Michel. C'est le premier roman que je lis de cette auteure. Lecture facile et rapide. Quelques descriptions amusantes des familles nobles de Belgique : un château dans les Ardennes, une famille ruinée, une fille un peu folle et tout est bien qui finit bien. Tout cela m'est très familier sans pour autant que j'ai quoique ce soit à voir avec les situations décrites.