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mardi 31 mai 2016

Daoud

Je me suis levé à 4h30 ce matin, pour faire tranquillement mes cinq tibétains et cinq minutes de méditation. J'ai fini hier le magnifique roman de Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête, chez Actes Sud. Une écriture inventive et pleine de surprises, un thème qui vous fait plonger dans des abimes de réflexion, des références littéraires pertinentes, bref, un moment merveilleux qui nous renvoie à notre propre adolescence, quand on lisait Albert Camus, L'étranger et que déjà à ce moment-là, on pouvait s'interroger sur ce crime gratuit d'un Arabe sans nom, sur une plage d'Alger.
Alors, hier soir, j'ai entamé cet autre livre que m'a recommandé Joëlle : La Fin de l'homme rouge de Svetlana Alexievitch (Actes Sud).

lundi 30 mai 2016

Les 5 Tibétains

J'ai reçu hier un message de ma soeur Martine me disant qu'elle avait repris les cinq Tibétains et que cela lui faisait beaucoup de bien. Bon ! Allons-y ! Ce matin, je m'y suis remis moi aussi et j'ai refait les cinq exercices prescrits, 7 fois chacun. Pour un re-début, ce n'est pas trop mal.

Nous sommes allés au cinéma en famille hier soir pour voir Money Monster, un film de Jodie Foster avec George Clooney et Julia Roberts. Le film est intéressant parce qu'il montre bien à quel point, en misant sur les seules motivations individuelles, le casino financier du monde des affaires peut trouver une sorte de légitimité psychologique difficile à contrer. Mais pour que cela tienne, il faut délibérément oublier que l'on vit au sein d'une société dont les membres doivent être solidaires, ce qui n'arrive généralement qu'en dernier ressort, au moment de la guerre et du sacrifice. Mais on devrait pouvoir imaginer une solidarité moins tardive, une solidarité comme préalable de socialisation.

Au retour, nous avons vu le Portugal vaincre la Norvège à Porto.

samedi 28 mai 2016

Vaugirard

Je suis actuellement au 203 de la rue Vaugirard où mon fils Fabien et sa famille vont habiter pendant deux ou trois mois avant d'aller dans leur nouvel appartement. Il fait frais et c'est assez bruyant. Hier j'ai revu mon ami Andreas Mayer avec beaucoup de plaisir. Il est au CNRS et tout va bien pour lui. Il est très souvent sollicité pour des jurys, des colloques et des conférences. J'aime beaucoup parler avec lui. Aujourd'hui, je vais aller chercher du thé et des petites choses avant de prendre l'avion demain à 6h20.

vendredi 27 mai 2016

Rwanda

Après l'Orénoque avec Mathias Enard dont le livre ressemble beaucoup, surtout à la fin, au livre magnifique de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, car il y est question là aussi de ce qui se passe après la mort d'un être jeune, ici, une jeune femme, infirmière dans une clinique et qui est entourée de ses deux amis chirurgiens, l'un d'entre eux alcoolique, l'autre amoureux d'elle alors qu'elle vit avec Youri l'alcoolique, son corps en état de mort cérébrale s'offrira aux scalpels chargés du prélèvement des organes... certes le livre d'Enard est différent et ce qui se passe à Paris se trouve interrompu par cette remontée imaginaire de l'Orénoque par la jeune femme à la recherche de ses origines mythiques... après l'Orénoque donc, j'ai lu le petit livre de Véronique Tadjo, L'Ombre d'Imana, dans la même collection Babel des éditions Actes Sud, qui raconte ses voyages "jusqu'au bout du Rwanda". L'auteure est ivoirienne. Elle recueille des récits très simples, des témoignages aussi bien de certaines victimes du génocide que des massacreurs. Il n'y a là aucun effet de style. C'est simple, cru et parfois cruel.  L'auteure écrit ceci :
"Je partais avec une hypothèse : ce qui s'était passé nous concernait tous. Ce n'était pas uniquement l'affaire d'un peuple perdu dans le coeur noir de l'Afrique. Oublier le Rwanda après le bruit et la fureur signifiait devenir borgne, aphone, handicapée. C'était marcher dans l'obscurité, en tendant les bras pour ne pas entrer en collision avec le futur." (p.11).
Bien que bien loin de tout ce qui s'est passé là-bas justement, je n'oublie pas moi non plus, ce pays où ma soeur Martine séjournait en 1959/1960, lors des premiers massacres de Tutsi par les Hutus.

jeudi 26 mai 2016

Dictée

Le rêve de cette nuit m'a mis dans la situation d'un auteur en train d'écrire un livre qui commençait par ces mots : "Le fait social se meurt..." suivis d'une remarque sur la fin des sociologues. Je ne vois pas ce qui a pu engendrer une idée aussi bizarre.

Hier soir, j'étais avec Liliana qui fait son travail de candidature (pour être professeur des écoles à Luxembourg) avec moi sur le thème du rôle de la dictée dans l'enseignement du français. Nous avons longuement discuté de cette question intéressante à plus d'un titre. La dictée exige de l'élève qu'il fasse attention à la forme littérale des mots qu'il écrit. On lui demande de "voir" les traces littérales des mots sur le papier alors que la lecture exige que le regard passe à travers les mots pour viser le sens. Idéalement, le tracé des mots devrait disparaître au profit du sens de ce qui est écrit et beaucoup de grands lecteurs peuvent avoir une orthographe défaillante dans la mesure où ils ne s'arrêtent pas à la forme des mots. Une orthographe impeccable n'est pas forcément le signe d'une grande rigueur ou d'une grande intelligence mais plutôt d'une attention à la forme qui peut parfois faire obstacle à une véritable compréhension de ce qu'on lit.

mercredi 25 mai 2016

Orénoque

Toujours pas de mention dans la presse de ce qui se passe au Brésil. (Sauf dans Libé, comme je viens de m'en apercevoir).

Je lis actuellement un petit roman de Mathias Enard, l'auteur de Boussole qui a obtenu le Goncourt l'an dernier. Remonter l'Orénoque, publié dans la collection Babel d'Actes Sud. Une écriture toujours aussi belle qui fait un peu penser à celle de Maylis de Kerangal. J'en lis quatre ou cinq pages avant de m'endormir. Manifestement une histoire d'amour mais, pour le moment, nous n'en sommes encore qu'à l'embouchure de l'Orénoque. Le bateau vient de quitter le quai, avec une femme qui rêve des paysages, et sans doute du visage, qu'elle va rencontrer. J'ai acheté ce roman pour le titre.

A Mersch, le temps est toujours très gris. Mais nous avons eu une bonne réunion hier soir chez Jeannot, sur les réformes envisagées pour le Lycée Ermesinde à partir de la rentrée. Moins de cours traditionnels, plus de pratiques en entreprise. Même les cours devraient mettre l'accent non pas tant sur la transmission et l'évaluation —qui, de toute manière seront beaucoup plus nettement séparées—que sur une disponibilité des enseignants pour aider les élèves dans un parcours dont ils assumeraient la responsabilité sur la base de programmes dans les différentes matières. Mais les enseignants abandonneront-ils si facilement leur rôle de transmetteur de savoirs ?

mardi 24 mai 2016

Noir Brésil

Je me demande vraiment pourquoi mes articles sont anti-datés d'un jour. C'est énervant de se voir soi-même tiré en arrière dans le passé par la force aveugle d'un logiciel décalé. Il faudra que je m'adresse à un spécialiste pour voir s'il n'y a pas moyen de rectifier. Ne fut-ce que pour l'esthétique de cette espèce de journal quotidien.

Hier soir, Josiane me signale un article de Glenn Greenwald dans The Intercept :
New Political Earthquake in Brazil : Is It Now Time for Media Outlets to Call This a "Coup" ?
On le trouvera à cette adresse :
https://theintercept.com/2016/05/23/new-political-earthquake-in-brazil-is-it-now-time-for-media-outlets-to-call-this-a-coup/
L'article mentionne les connivences entre tous ceux qui ont organisé l'impeachment de Dilma Roussef pour que les menaces qui pesaient sur eux en raison de leur corruption notoire soient écartées le plus rapidement possible. Evidemment, l'armée semble avoir été partie prenante dans cette conjuration des corrompus. Bref, la situation est explosive au Brésil et la démocratie en danger.

Ce qui est bizarre, c'est qu'il n'y a aucun écho de cette situation dramatique dans la presse internationale de ce matin. Ni Libération, ni Le Monde, ni le Guardian n'en parlent. Pas le moindre écho. C'est très mystérieux.



lundi 23 mai 2016

Ducasse

Tapi dans la sombre verdure luxembourgeoise, sous un ciel au ventre débordant de bourrelets gris, le dos en toits d'ardoise de Beringen ne bouge pas. On aperçoit, à certains endroits, qu'il y a là aussi du ventre par dessous, un ventre blanc, immobile, qui se découvre entre les feuillages épais du mois de mai. L'église lui fait une corne au milieu du dos. Je m'attends à ce que le monstre bouge, avale un arbre ou deux, voire une colline entière, avant de s'en aller.

Mon hernie inguinale —le diagnostic me vient d'Isabel— m'empêchera sans doute de fuir le monstre s'il s'avisait de remarquer ma présence à l'internat du lycée Ermesinde. Une journée bien remplie m'attend.

Dans le couloir où d'habitude je suis seul, j'entends les pas des élèves qui, aujourd'hui, vont affronter un autre monstre, le baccalauréat, dont ils auront à subir les premières épreuves ce matin même. Je pense à Isidore Ducasse, venu en France, au lycée de Tarbes, pour préparer Polytechnique. Je cite encore une fois Bachelard : "Peut-être devons-nous indiquer aussi une note à peine sensible dans la page, mais qu'il faut toujours réveiller quand on évoque une culture mathématique. C'est précisément la violence, une violence froide et rationnelle. Il n'y a pas d'éducation mathématique sans une certaine méchanceté de la Raison. Est-il ironie plus fixe, plus rapide, plus glaçante que l'ironie du professeur de mathématiques ? Tapi au coin de la classe, comme l'araignée dans son encoignure, il attend. Qui n'a connu l'affreux silence, les heures mortes, l'exquise lenteur des supplices où le meilleur élève perd soudain, avec la confiance, le dynamisme de la pensée enchaînée ?" (p.92)


dimanche 22 mai 2016

Deux choses

La première concerne ma proposition de traduction pour la réplique de Iago, cette "graine de la tragédie" évoquée hier. Ma proposition me semble finalement trop littérale et, du coup, maladroite. Je penserais plutôt à quelque chose comme : "Rien, mon seigneur ; ou alors, quoi... je ne sais pas." Moi-même, je ne sais pas pourquoi je tiens tant à ce "quoi" qui, selon moi, fait exister quelque chose de ce "rien" préalable. Mais voilà. Cela m'a préoccupé pendant une de mes légères insomnies du matin.

La deuxième, c'est que je voulais mentionner un moment de l'avant dernière nuit, un moment très particulier : j'étais dans mon lit et mon corps était parfaitement à l'aise dans ce lit. Alors que j'ai toujours de petites sensations : une crampe qui s'annonce, un pied mal placé, des lombaires coincées, une légère oppression dans les poumons, une aine endolorie, des fourmis dans les mains, des picotements dans les yeux, etc., cette fois, pendant une dizaine de minutes, mon corps est resté totalement silencieux, il n'avait rien à "dire", un grand moment de "paisibilité".

* * *

Je suis arrivé à Mersch vers 21 heures. Il pleuvait doucement. Les alentours du lycée étaient déserts. J'avais le cœur serré en revenant dans ce lieu où Charlotte avait réussi à être heureuse. 
Mon voyage m'a permis de lire plusieurs textes : j'ai repris le livre que Bachelard avait écrit sur Lautréamont. Je ne m'en souvenais plus. C'est un livre absolument magnifique. D'une acuité étonnante. "L'homme meurt [aussi] du mal d'être un homme..." (page 21). Avec des remarques très intéressantes sur les mathématiques à l'école : "...la sévérité est une psychose ; c'est, en particulier, la psychose professionnelle du professeur. Elle est plus grave chez le professeur de mathématiques que chez tout autre ; car la sévérité en mathématiques est cohérente ; on peut en démontrer la nécessité ; elle est l'aspect psychologique d'un théorème. Seul le professeur de mathématiques peut être à la fois sévère et juste." (page 93)
Autre lecture rapide : Macbeth. 
Et enfin, j'ai repris la lecture de David Abram sur mon Kindle : Becoming animal. C'est moins percutant que The Spell of the sensuous, mais il y a beaucoup de passages remarquables.

samedi 21 mai 2016

Marcher

J'ai réussi à télécharger une nouvelle version de Word 2011 ce qui me permet de rouvrir mes documents : ouf. Cela me rassure et je vais pouvoir me remettre au travail sur les différents textes qui m'occupent en ce moment.

Hier, avant de dormir, j'ai poursuivi ma lecture d'Othello, pièce que je connaissais déjà assez bien, mais qui m'étonne encore et toujours par l'intelligence et la subtilité de son auteur. Le personnage de Iago est absolument diabolique quand il insinue les tout débuts du doute dans l'esprit d'Othello. C'est bien parce que rien n'est dit que quelque chose se met à exister. Le "rien" est souligné en tant que rien ce qui rend nécessaire le fait qu'il cache quelque chose. Les premières insinuations de Iago sont d'une très grande subtilité. Cela se passe au cours de la scène III de l'acte III :
(Desdemona et Cassio viennent d'avoir un échange bref qui vise à ce que Desdemona intervienne auprès d'Othello pour réhabiliter Cassio à ses yeux)

Exit Cassio
IAGO : Ha ? I like not that.
OTHELLO : What dost thou say ?
IAGO : Nothing, my lord ; or if, I know not what.
OTHELLO : Was not that Cassio parted from my wife ?
IAGO : Cassio, my lord ? No, sure, I cannot think it,
That he would sneak away so guilty-like,
Seeing you coming.
OTHELLO : I do believe 'twas he.

La traduction de la deuxième réplique de Iago par Déprats ("Rien mon seigneur ; ou plutôt, je ne sais pas") est parfaitement correcte mais, à mon sens, elle n'est pas suffisante pour faire jouer à cette réplique, ce rôle de "graine de la tragédie" que lui attribuait un préfacier moderne.
Je proposerais quelque chose de plus littéral, et en même temps plus incisif, selon moi :
IAGO : Rien, mon seigneur ; ou si, je ne sais pas quoi.
Je trouve qu'il ne faut pas ne pas traduire le "what", ce "quoi" qui, en lieu et place du "rien" est précisément cette "graine de la tragédie" qui se trouve plantée dans l'esprit d'Othello.

* * *

Nous sommes allés manger dans un restaurant indien hier soir avec Elsa et Georges. C'était très bon. Une demi-heure de marche en montée pour y aller et une demi-heure pour en revenir. Pour une fois, j'ai fait mon heure de marche complète. J'ai beaucoup de problèmes avec mes lombaires pour le moment. Le matin, Isabel et moi sommes allés prendre mes rendez-vous à l'hôpital Santa Maria en vue du rendez-vous de contrôle avec le Dr Quintela, le 8 juin prochain. D'ici là, j'ai une prise de sang, une échographie et un examen de proctologie à faire.

vendredi 20 mai 2016

Word

Mon Microsoft Office ne répond plus. Ni Word, ni Excel, ni Powerpoint (que je n'utilise presque jamais). Je ne peux plus ouvrir mes documents. Guy m'a suggéré de recourir à des logiciels compatibles comme OpenOffice par exemple. Ce que je vais faire en cas de besoin mais je compte aller à l'université ce matin pour voir s'ils ne pourraient pas m'aider à résoudre le problème. Et cela intervient au mauvais moment, comme toujours évidemment, c'est-à-dire au moment où j'ai des formulaires urgents à remplir. Et dimanche, je m'envole pour Luxembourg...

Après Hamlet et en attendant je ne sais quel miracle, j'ai repris Othello. Je dispose de l'édition de La Pléïade qui est une édition bilingue avec la traduction de Jean-Michel Déprats qui rend lui-même compte de son travail de la manière suivante :
Traduire Shakespeare pour le théâtre, c'est en premier lieu entendre des voix qui disent. Sommé de répondre à des exigences multiples, souvent contradictoires, le traducteur de théâtre a un seul guide dans le dédale des contraintes : l'écoute d'une voix dont il cherche à trouver l'inflexion. Une voix, une diction, une respiration qui lui font préférer tel vocable, telle musique, tel ordre des mots. C'est l'impulsion rythmique, ample ou nerveuse, fluide ou heurtée, qui constitue le chant de chaque traduction, sa poétique interne. Si ce chant fait défaut, la traduction n'est qu'une suite de mots morts, exacts peut-être, mais sans nécessité et sans efficacité théâtrale. 
En tout cas, c'est très agréable de passer du français de Déprats au texte original. On apprécie aussi bien l'un que l'autre. On apprécie aussi très souvent l'ingéniosité du traducteur pour rendre sensibles des nuances parfois si difficiles à bien saisir dans la langue originale, des jeux de mots subtils, des allusions obscènes, des allitérations signifiantes, etc. Je suis très admiratif du travail que cela suppose.

jeudi 19 mai 2016

Rythmes temporels

J'ai cru pendant un certain temps que j'avais perdu mes capacités à contrôler mes temps de sommeil, aussi brefs soient-ils, avec une exactitude qui m'étonnait moi-même. En fait, je n'y faisais plus attention mais récemment, m'assignant des heures de réveil particulières, je me suis aperçu que je n'avais rien perdu de cette maîtrise, largement inconsciente, du temps de l'horloge. Cela s'accompagne d'une évaluation intuitive du temps très bien ajustée. Quand on me demande l'heure, je n'ai pas besoin de regarder ma montre. Bien sûr, je vérifie après coup, mais généralement, l'heure à laquelle je m'attendais est bien celle qui est indiquée.

Aujourd'hui, Charlotte va travailler ses sciences de la vie et de la terre avec Isabel. Pour le moment, les choses se passent plutôt bien.

Et grand merci à Igor qui vient de mentionner le site que vous trouverez à cette adresse :
http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique419
Je viens d'y lire un article du Peuple Français (Janvier-Mars 1871) intitulé "Au pilori du "Peuple français" : Jules Ferry", extrêmement instructif sur celui qui a généralisé l'enseignement primaire obligatoire et gratuit sur tout le territoire. Edifiant !

mercredi 18 mai 2016

Histoire

Hier Charlotte et moi avons étudié certains points du programme d'histoire de troisième. Nous avons beaucoup parlé de la révolution d'octobre 1917 et surtout de la suite avec Lénine et le totalitarisme de Staline, l'assassinat de Trotsky au Mexique, la conférence de Yalta, etc. Il faudra sans doute y revenir mais certains repères ont été posés.
Aujourd'hui, nous allons voir Isabel Serra qui pourrait peut-être l'aider mieux que moi avec le programme de mathématiques. Jeudi, c'est Isabel qui assure la mise en place du programme en Sciences de la vie et de la terre tandis que vendredi, nous faisons du français.
Cela se passe plutôt bien pour le moment.
Le soir il y avait une production Thema d'Arte sur l'Etat islamique et les secousses qui ébranlent le Moyen-Orient, depuis l'ingérence des puissances occidentales dans le partage des territoires. C'était très instructif mais Charlotte n'a pas tenu jusqu'au bout.

Avant d'éteindre la lumière, hier soir, j'ai relu de longs passage d'Hamlet de Shakespeare. Merveilleux.

A relever : le lapsus de Donald Trump qui au moment d'évoquer 9/11, se trompe et annonce 7/11 ! On voit où se situent ses préoccupations.

mardi 17 mai 2016

Maudit foot

J'ai évoqué hier la foule qui avait envahi les rues de notre quartier à la suite de la victoire —4 à 1— du club de foot Benfica contre Madère, je crois. Les pétards ont évidemment fusé. Et l'un d'entre eux a dû rouler sous notre voiture. Son explosion a endommagé la tôle du bas de caisse ce qui fait qu'au moment où j'ai voulu déplacer la voiture hier matin, le râle de la tôle raclant le pavé m'a alerté. Les dégâts ne sont pas très importants et l'assurance devrait nous rembourser. Mais on ne peut pas s'empêcher d'être agacé par les chicanes du destin qui, en frappant notre voiture, nous contrarie dans les petits projets quotidiens qui tissent la vie ordinaire.

Je viens de publier mon meilleur tweet de l'année : "Monsanto delenda est." C'est ce que les Romains disaient de Carthage. C'est ce que nous devons dire de Monsanto. En espérant que le slogan soit aussi efficace que celui qui a poussé les Romains à détruire Carthage. J'espère qu'il aura beaucoup de succès.


lundi 16 mai 2016

Shakespeare

J'ai trouvé les arguments de Bougnoux en défense de Tassinari intéressants mais après avoir lu plusieurs articles du livre dirigé par Goy-Blanquet et Laroque, je me range plutôt du côté des "orthodoxes", les stratfordiens, qui pensent qu'il y a bien eu quelqu'un appelé Shakespeare, acteur et auteur des magnifiques tragédies et comédies que nous connaissons. Nous ne possédons pas beaucoup d'éléments biographiques ou même autobiographiques le concernant. Il faudrait lire Hildegard Hammerschmidt-Hummel ( The True Face of William Shakespeare, entre autres) pour étoffer un peu plus la connaissance de l'homme. Mais on ne peut pas encore l'avoir sur le kindle. Je suis étonné de voir qu'elle n'est presque jamais citée par les auteurs du livre de Goy-Blanquet et Laroque alors que Patrick Harsch à Luxembourg en fait grand cas. A creuser.

Le soleil se lève... après une nuit d'enfer à Lisbonne en raison d'une victoire de Benfica au championnat national de "balle au pied". Cris, pétards, feux d'artifice, circulation infernale, foules dans toutes les rues et surtout sur la place du Marques Pombal, la nuit a été chaude. Dès que j'aurai pris ma douche, je vais aller déplacer la voiture qu'Isabel a réussi à parquer après avoir tourné pendant une heure dans le quartier.

dimanche 15 mai 2016

Rue de l'Univers

Nous l'avions trouvé, notre nouvel appartement avec une adresse qui nous plaisait : 1, rue de l'Univers. Dans le quartier de la poste du boulevard d'Anvers à Strasbourg. Quand nous y retournons, Charlotte et moi, nous rencontrons un homme qui en vient et qui, tout content, nous dit qu'il vient de le vendre. "—Comment ?!? m'exclamai-je. Vous avez vendu l'appartement pour lequel nous avions déjà déposé une caution ??? Je vous ferai un procès." L'homme est tout penaud. Pendant que moi, je me demande si j'ai vraiment déjà déposé cette caution. Je doute.

Merci à Fred et à Guy, qui, tous deux et indépendamment l'un de l'autre sans doute, m'envoient les références de l'ouvrage dans lequel a paru l'article "Le singe dactylographe" de Dominique Goy-Blanquet et dans lequel d'autres stratfordiens (et antistratfordiens semble-t-il) présentent leurs arguments. L'ouvrage a pour titre : Shakespeare. Combien de prétendants ? publié aux Editions Thierry Marchaisse, 2016. J'ai vu qu'il était disponible sur le Kindle. Un bon moment en perspective.



* * *

Hier j'ai regardé le film de Rolf de Heer, Charlie's Country avec David Gulpilil, un acteur aborigène d'Australie (la région de Darwin dans le nord du continent) qui joue son propre rôle dans une histoire qui raconte l'ethnocide de sa culture. C'est un film poignant qui montre notamment les dégâts de l'alcool auprès des aborigènes. Un entretien avec le réalisateur à la fin où il témoigne de sa rencontre avec David Gulpilil.


samedi 14 mai 2016

Conversion

Cela se passe dans la forêt du Fuchs-am-Buckel à proximité de Strasbourg. J'y rencontre des dignitaires hindouistes ou bouddhistes qui me convertissent à leur religion. Je reçois un anneau qui se prolonge par dessus le dos de ma main avec une partie métallique richement décorée. Je suis habillé comme un jeune coq très coloré. La scène se déroule au bord d'un chemin de la forêt. Le rêve se poursuit avec des méandres narratifs qui se perdent dans l'horizon de mon souvenir.

* * *
Guy vient de m'envoyer un article qui démolit très élégamment les thèses de Tassinari sur l'identité de l'auteur de Hamlet. L'article, "Le singe dactylographe", est signé Dominique Goy-Blanquet et je ne sais pas où il a été publié mais autant il était possible d'être convaincu par l'anti-stratfordien, autant ce texte réussit assez bien à nous dé-convaincre. Guy me demande si je lirai quand même Tassinari. J'ai cherché son livre au moment où je traversais la France en revenant avec Charlotte à Lisbonne et ne l'ai pas encore trouvé. Ma curiosité reste vive bien que légèrement décalée : comment peut-on si bien nous convaincre ? Cela me fait penser à cette réplique que l'on trouve dans une pièce d'Aristophane et que j'avais mise en exergue de ma thèse de doctorat sur l'écriture : "Tu ne me persuaderas pas, même si tu me persuades." J'aime beaucoup le souffle de perplexité avec lequel cette phrase fait bruisser notre feuillage neuronal.

vendredi 13 mai 2016

Stupéfaction

Quand je suis arrivé dans mon bureau ce matin et que j'ai regardé l'horizon par la fenêtre, j'ai vu, sur fond de ciel bleu, une chaîne de montagnes. Elle n'y était pas hier. Evidemment ce n'était que des nuages mais ils étaient aussi sombres que le fond de collines qui s'y trouve en effet, avec deux mamelons bien dessinés qui ressemblaient à s'y méprendre à deux sommets où il ne manquait que deux taches blanches pour en faire de vraies montagnes couvertes de neige éternelle. J'étais stupéfait. Ou, comme le disait déjà Charlotte à trois ou quatre ans, abasourdi.

Autre sujet d'étonnement : je m'aperçois que le modèle que j'ai adopté pour mon blog, indique parfois des dates erronées. Mon article d'hier apparaît sous mercredi 11 mai, alors que je l'ai écrit hier. Nous allons voir sous quelle date apparaît celui-ci. En tout cas, nous sommes le vendredi 13 mai. C'est l'anniversaire de mon ami Eric Gallais. Je ne manquerai pas de lui souhaiter une bonne santé.

Dernière remarque : je m'étais levé à 5 heures, puis recouché à 6 heures avec une image dans la tête comme pour induire une succession de rêves intéressants : l'image d'un ouvre-boîte doté d'une mécanique impressionnante, un ouvre-boîte qui prenait tout l'espace du cône visuel que les Grecs imaginaient sortir de notre oeil pour attraper visuellement le monde. Mais cet ouvre-boîte n'a ouvert aucun coffret de songes, il n'a donné accès qu'à une succession bizarre d'opérations artithmétiques, oh pardon, arithmétiques, divisions et multiplications de fractions. Curieux.

jeudi 12 mai 2016

Pluie

A Lisbonne, le temps est à la tempête : un ciel lourd et tourmenté par des gris sur fond gris, le front très bas, déverse ses seaux de pluie sur la ville, comme pour s'en débarrasser en la faisant glisser des collines vers le Tage et l'océan. En plus, il fait assez froid.

J'ai rendez-vous ce matin avec les gens du Lycée Charles Lepierre pour prendre conseil sur la scolarité de Charlotte. Il lui faudra sans doute un prof de maths et de physique/chimie. Pour le français, il faudrait qu'elle lise beaucoup plus. En tout cas, je vais l'inscrire en seconde pour l'an prochain.

Je retrouve Z à midi. Nous mangerons tous ensemble sans doute, avec Isabel et Charlotte.

mercredi 11 mai 2016

Animal

"Reconnaître que l'on est un animal, une créature de la terre. Accorder nos sensations animales au territoire sensible: mêler notre peau à la surface grêlée de pluie des rivières, mélanger nos oreilles avec le tonnerre et le coassement des grenouilles, et nos yeux avec le ciel qui déborde. Ressentir la pulsion polyrhytmique de ce lieu—cet immense corps d'eau et de pierre battu par les vents. Cet être contrarié dans la chair duquel nous sommes empêtrés.
Devenir terre. Devenir animal. Et ainsi, devenir pleinement humain."
Voici les premières phrases du deuxième livre de David Abram, Becoming Animal. Je viens de les traduire de l'anglais à partir de mon kindle.

mardi 10 mai 2016

Audio-livre

Nous sommes arrivés à Lisbonne sous un ciel bas et tourmenté. Nous avons tout déchargé, presque tout. Dans la voiture, nous avons écouté Condor, un audiolivre de Caryl Ferey, qui traite des crimes et de la corruption qui ont marqué et marquent toujours, semble-t-il, le régime chilien. Les anciens de la Dina, la police politique de Pinochet, sont là. Ils ont vieilli, certes, mais le temps ne les a guère améliorés. La pauvreté de certains quartiers de Santiago affecte les enfants, souvent orphelins, qui traînent en bandes sauvages dans les décharges publiques et les terrains vagues. Sur le plan de l'histoire récente du Chili, le roman est très intéressant. Ceux qui avaient soutenu Salvador Allende, sont revenus après avoir passé des années à l'étranger, en France notamment, où ils ont pu faire des études supérieures. On les retrouve eux aussi. Et les luttes reprennent. De façon un peu manichéenne dans le roman : le bien contre le mal, l'amour contre la haine, l'intérêt public contre les intérêts privés. Mais l'écriture de Caryl Ferey est assez envoûtante, à moins que ce ne soit la voix de Féodor Atkine, notre lecteur, qui donnait vie à son texte.

lundi 9 mai 2016

La Loubière

Ce matin de gros nuages gris, tirés par des vents sauvages, labourent le ciel. Nous quittons Mauvezin ce matin. Direction Lisbonne. Nous quittons aussi Pierre et Helena, les amis de Samantha, qui nous ont si généreusement accueillis pour le mariage. Ils habitent une maison superbe, totalement isolée dans la campagne du Gers, La Loubière, qu'ils ont retapée et où ils vivent depuis plus d'une vingtaine d'années. Nous avons également visité la maison de Simon, le frère de Samantha, et Charlotte a pu faire un petit tour sur l'un de ses chevaux. Je n'ai pas encore de photos à montrer mais cela viendra. Il est 7h. J'attends que la maisonnée se réveille. Un chat siamois semble se plaindre que je ne fasse pas attention à lui.

dimanche 8 mai 2016

Danser

Malgré les raideurs de mes vieux os, j'ai dansé hier soir, au cours de la soirée de fête qui concluait le mariage de Samantha et Sami, à Mauroux. J'aurai peut-être des photos à mettre sur ce blog pour témoigner des mouvements que j'ai pu accomplir, notamment avec Louis, que j'avais invité à danser avec moi. Nous avons été rejoints par Charlotte et ce fut un bon moment ensemble.
Ce fut une soirée très gaie, très animée, avec des discours et de l'émotion en particulier chez Sasha et Louis. Beaucoup de discussions également, anglaises, françaises, russes et autres encore. Un verre de vodka final a eu raison de mes réserves de vieux et c'est alors que je me suis mis à danser avec le groupe. J'ai aussi retrouvé Isabel sur ce mode qui fut, il y a longtemps, celui qui nous a fait nous rencontrer dans un élan qui, bien qu'un peu ralenti, est celui qui nous tient ensemble encore aujourd'hui.

samedi 7 mai 2016

Mariage

Notre retour à Lisbonne se déroule très bien. Nous faisons étape dans le sud de la France, dans la région d'Auch et Fleurance. Samantha se marie avec Sami. Nous avons beaucoup de joie à retrouver Louis et Sasha ainsi que les frères et sœurs de Samantha que nous n'avions plus vus depuis longtemps. La cérémonie aura lieu ce soir à la mairie de ce tout petit village de Mauroux où Samantha a acheté ses deux maisons.

vendredi 6 mai 2016

Etape


Nous nous arrêtons à Poitiers chez nos amis ami Pierre et Hatsumi, sur notre chemin de retour à Lisbonne. Nous nous arrêterons également à Toulouse, où nous en profiterons pour aller au mariage de Samantha avec Sami. Elle nous avait invités et Isabel avait décidé d'y aller seule. Mais, voilà, nous sommes trois et nous nous arrêterons là-bas avant de rentrer au bercail.

Mes rapports avec Charlotte sont très tendus. Elle m'en veut énormément de l'avoir retirée de son environnement luxembourgeois. Et je la comprends. D'autant plus que la situation à Lisbonne risque fort d'être difficile comme je le disais déjà hier. Mais trop d'appréhension fait plus de mal que de bien. Je dois rester le plus calme possible et reprendre mes méditations matinales.

jeudi 5 mai 2016

Non-stop

22 heures de voiture non stop pour aller à Luxembourg chercher Charlotte. Celle-ci était effondrée. Pour elle, tout allait bien. Elle était très heureuse, me disait-elle dans un message envoyé le 3 mai. Et voilà que ses parents, inquiets, viennent la chercher pour rentrer à Lisbonne. Je ne sais absolument pas comment nous allons pouvoir regagner sa confiance. Des moments difficiles sont en vue et il est bien possible que cela ait des effets sur la régularité de mon blog. D'avance, je veux m'en excuser auprès de ceux qui me lisent.

mardi 3 mai 2016

Sans titre

Beaucoup de rêves bizarres, chaotiques, troublants cette nuit. Impossibles à raconter. Avec des lieux qui se transforment en d'autres lieux, des personnages instables, des actions inhabituelles, des déplacements incongrus, bref... des rêves.

Il fait très très beau à Lisbonne depuis quelques jours. Un ciel uniformément bleu. Mais je ne suis pas sorti souvent et, à l'intérieur de notre appartement, il fait encore frais. A l'horizon, j'aperçois une grue jaune au travail. Il y a beaucoup de travaux actuellement dans la ville. Les immeubles à moitié en ruines retrouvent une vie.

Dimanche, en me levant d'un fauteuil où j'attendais Isabel en train d'essayer des robes, j'ai eu une sorte d'étourdissement qui a duré un certain temps. Je vacillais légèrement. Je n'avais pas du tout l'impression que j'allais tomber comme le craignait Isabel. Mais la tête me tournait.


lundi 2 mai 2016

Démocratie

Parmi les petits livres achetés récemment, il y avait David Graeber, La démocratie aux marges, publié par La Découverte dans la Bibliothèque du Mauss (Le Bord de l'Eau, 2014). Je viens de lire cet ouvrage d'une intelligence rare et capable de démonter nos préjugés les plus tenaces sur ce régime politique que nous appelons la démocratie et dont nous, les "Occidentaux", sommes si fiers depuis que nous en situons l'origine dans la Grèce de Périclès et Platon. J'ai rarement lu un texte aussi brillant et profond en raison de sa clarté et de la documentation dont il témoigne sur un sujet aussi galvaudé. L'auteur s'attaque aux thèses du "choc des civilisations" de Samuel Huntington, démontrant très simplement à quel point son point de vue est simpliste et ignorant des autres cultures dans le monde. Cible facile certes, pour un anthropologue anarchiste, qui fut l'un des militants du mouvement "Occupy Wall Street" en 2015, mouvement qui rappelle en bien des points celui de "Nuit Debout" actuellement en cours en France et dans plusieurs pays européens. Mais ce livre d'une centaine de pages est vraiment instructif pour le questionnement qu'il nous fait partager sur l'idée même de démocratie et la manière dont les gouvernements nationaux en "Occident" l'ont détournée au profit de leur monopole coercitif. Ce livre est remarquable et je le recommande vivement à tous ceux qui s'intéressent à la question. 
Voici un extrait qui oppose le consensus au vote :
"La prise de décision consensuelle est typique des sociétés au sein desquelles on ne voit aucun moyen de contraindre une minorité à accepter une décision majoritaire, soit parce qu'il n'existe pas d'Etat disposant du monopole de la coercition, soit parce qu'il ne manifeste aucun intérêt ni aucune propension à intervenir dans les prises de décision locales. S'il n'y a aucun  moyen de forcer ceux qui considèrent une décision majoritaire comme désastreuse à s'y plier, alors la dernière chose à faire, c'est d'organiser un vote. Ce serait organiser une sorte de compétition publique à l'issue de laquelle certains seraient considérés comme des perdants. Voter serait le meilleur moyen de provoquer ces formes d'humiliation, de ressentiment et de haine qui conduisent au bout du compte à la destruction des communautés. [...] ...rechercher le consensus ne ressemble en rien au fait de voter. Au contraire, nous avons affaire à une procédure de compromis et de synthèse qui a pour but de produire des décisions auxquelles personne ne trouvera d'objection suffisante pour refuser d'y consentir." (p.48-49)

dimanche 1 mai 2016

Trois rêves

J'ai fait trois rêves distincts cette nuit. Le premier me situe devant le comptoir d'un boucher à qui je viens de demander du jambon et du boudin noir. Mais le boucher (ou la bouchère) mettent beaucoup de temps à me servir. Je suis impatient et me tiens dans une encoignure du comptoir d'où un autre client veut me déloger. Finalement, le boucher me passe un paquet très fin [aussi "plat" qu'un électro-encéphalogramme plat] me disais-je en fantasmant la formule "EEG 3". Je réclame le boudin qu'il avait oublié. Il finit quand même par me le donner.

Le deuxième rêve me fait voir en train de passer un examen : une dissertation de 60 pages qu'il fallait écrire en un temps limité. Je perds beaucoup de temps au début puis tout-à-coup, j'ai les idées qu'il faut et je me mets à écrire sur Galilée, plus précisément sur la dimension littéraire de l'œuvre de Galilée. J'écris 6 pages un un temps record à partir de la citation de Galilée qui dit qu'il possède un petit livre contenant tout le savoir passé, présent et à venir du monde. C'est l'alphabet. Ecriture manuscrite avec beaucoup de ratures. Chartier, un ancien collègue de Paris 7 que j'avais en grande estime, m'encourage vivement. J'ai choisi de traiter le thème "science et littérature" — que je devrai effectivement traiter fin juin, au cours d'un Colloque à Lisbonne. J'hésite sur le titre à donner à mon essai. Peut-être devrais-je simplement le titrer : "Le signifiant".

Le troisième... bah ! je ne m'en souviens plus. Tant pis. Tant mieux, soupireront certains de mes lecteurs.