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dimanche 31 mars 2019

Heure d'été

On passe à l'heure d'été aujourd'hui. Le temps est d'ailleurs magnifique mais d'après la météo, ça ne va pas durer et il faut s'attendre à de la pluie à partir de demain. Ce soir Simon vient me chercher pour aller au cinéma à Lectoure. Nous allons voir un film sur Marie Stuart si je ne me trompe pas. Un film historique, donc. Avec des rois, des princesses, des trahisons, des crimes, etc. J'avance très doucement dans ma traduction. 

samedi 30 mars 2019

Baïkal

Hier soir, j'ai fait un feu dans la cheminée. J'attendais Baïkal, l'un des chats dont je suis responsable et qui, depuis hier, n'a pas reparu. Je l'ai vu hier après-midi en pleine forme se balader dans le jardin, mais depuis, malgré mes appels, malgré mes recherches dans les armoires, dans la cave, dans le jardin, partout, il n'a pas reparu. Bombay par contre, s'est bien accoutumé à moi. Il dort dans ma chambre sur mon lit, dès que je m'assieds sur le divan, il vient se faire caresser, bref il m'a adopté. Les voisins m'on dit que Baïkal reviendrait certainement. Il a l'habitude de se balader, m'ont-ils dit. Bon, j'attendrai. 

vendredi 29 mars 2019

Gone

Samantha et Sami sont partis ce matin. Je suis seul dans cette grande maison pleine de livres, des souvenirs de notre dernier Noël, pleine d'odeurs très variées, pleine de moi maintenant si tant est qu'il fut possible que je puisse la remplir à moi tout seul. Le temps est merveilleux. Devant moi, de douces vagues terriennes de printemps s'étendent vers l'infini. Gone : Agnès Varda, aujourd'hui même, cette réalisatrice d'exception dont le visage exprime tant de bienveillance, tant d'humanité. Pendant toute la matinée, j'ai erré dans cette grande maison, j'ai ouvert les fenêtres pour faire entrer le chant des oiseaux, pour colmater les brèches de mon existence avec des sons et des coups de vent gavés de fraîcheur. Le silence est impressionnant quand, tout-à-coup, la rumeur des moteurs lancés sur des routes lointaines s'estompe pour s'évanouir tout-à-fait quand on a de la chance. Gone ? Non, les Anglais ne sont pas encore partis. Ils auraient dû partir mais, à mon avis, ils viennent de rater le bon moment, le seul moment qui aurait pu satisfaire les "brexiters". Partiront-ils le 12 avril après ce faux départ du 29 mars ? Mystère. 

jeudi 28 mars 2019

Hésitation

J'ai fini hier soir, le livre de Sebald, Les anneaux de Saturne. Je me suis réveillé vers 8 heures dans la chambre de Sasha. J'entendais le chant des oiseaux. Puis, plus tard, les ouvriers sur le chantier de la piscine, juste devant la terrasse. Je me suis fait un œuf à la coque —délicieux— et une ou deux petites tartines de Saint Moret. J'ai longuement discuté avec Samantha. Hier soir, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Simon, le frère de Samantha.  En principe, je ne serai seul dans la maison qu'à partir de demain matin. Je dis "en principe" car il est possible que Samantha fasse ce voyage en Inde toute seule. Les choses devraient se décider dans la soirée. 

mercredi 27 mars 2019

Solitude ?

Je suis en train de finir le livre de Sebald, Les anneaux de Saturne. Mon voyage en avion pour Toulouse est passé sans que je m'en aperçoive tant j'ai été concentré sur l'écriture de cet auteur. Une écriture chargée de plis comme si elle chiffonnait les réalités auxquelles elle fait référence. À Toulouse Samantha m'attendait et nous sommes allés directement à Mauroux où nous avons retrouvé Sami. Et ce soir, Simon viendra dîner avec nous. Il est seul également dans sa grande maison. On essayera de se voir une fois ou l'autre pendant mon séjour chez Samantha. Mais je ne veux pas rencontrer trop de gens. J'aimerais pouvoir travailler sur la traduction du livre de Z. de façon concentrée. Évidemment c'est avec plaisir que j'accueillerai les visiteurs éventuels. Mon premier jour de solitude sera vendredi.

lundi 25 mars 2019

Sebald

J'ai téléchargé Les anneaux de Saturne, de W.G. Sebald, l'auteur d'Austerlitz que j'ai lu l'année dernière en anglais. Ce livre —Les anneaux de Saturne— a été publié en 1999 aux Editions Actes Sud. Son écriture nous fait entrer dans un monde en perpétuel évanouissement, un monde qui disparaît à travers une série de métamorphoses, de reconfigurations qui semblent accidentelles dans la mesure précise où l'écriture elle-même n'est qu'une suite d'accidents pour le lecteur. Une écriture faite de chutes au ralenti, qui nous fait sentir comment tombent les mondes.

dimanche 24 mars 2019

Blitz

J'ai réussi, grâce à Richard, à réserver un vélo électrique Uber, pour revenir de Martires da Patria où nous avons joué deux parties d'échecs en blitz. J'avoue que ces parties "blitz" m'ont désarçonné quelque peu. Il faut jouer vite et ne pas faire trop de bêtises. Pas évident mais c'est certainement un excellent entraînement pour jouer mieux. Ma course à vélo m'a coûté un euro et cinq centimes. Pas donné ! 

samedi 23 mars 2019

Francophonie

Il y avait une fête de la francophonie aujourd'hui à Lisbonne. J'y suis allé avec Isabel et Richard mais nous sommes repartis assez vite, Richard et moi, parce qu'il ne se passait rien. Nous avons alors été manger un prego de lombo sur une terrasse avenue de la Liberté où se déroulait une grande manifestation de protestation des enseignants du Portugal contre... je ne sais pas. Je n'ai pas compris les slogans qui rythmait la marche des manifestants. En tout cas, ils sont venus très nombreux avec une multitude de drapeaux aux emblèmes de différents syndicats d'enseignants. 

vendredi 22 mars 2019

Rāmen

Pour fêter cette guérison de mon premier cancer, nous (c'est-à-dire Isabel, Charlotte et moi) sommes allés manger dans un restaurant qui vient d'ouvrir à proximité de chez nous et qui offre des plats rāmen issus de la cuisine japonaise : des nouilles sublimées par des soupes miso ou autre qui affichent des temps de cuisson impressionnants. Nous avons bien apprécié ces nouveautés. Charlotte avait des cheveux violets tout frisés. Elle était superbe.

jeudi 21 mars 2019

Guéri

Je suis allé à mon rendez-vous avec le Dr Quintela à l'hôpital Santa Maria, ce matin pour faire le point sur mon premier cancer et, d'après les données qu'il avait en sa possession, le Docteur m'a déclaré guéri. Cela veut dire qu'il ne m'a donné aucun rendez-vous. Je ne le verrai plus. Il avait l'air très content et je l'ai remercié pour ses soins. Bien sûr, il faut encore subir quelques contrôles pour mon deuxième cancer, des contrôles tous les trois mois pendant deux ans. Mais bon, je suis quand même soulagé. 

mercredi 20 mars 2019

Échecs

Il fait très beau. La ville est gorgée de soleil mais un vent qui nous vient du Nord  persiste à nous faire porter des vêtements chauds. Ceci dit, les arbres y croient, eux, au printemps. Ils se pomponnent de vert tendre. Je suis allé au parc des Martyres de la Patrie pour jouer aux échecs avec Richard. Des parties intéressantes. Après chaque partie, nous discutons de ce qui s'est passé : les positions, les coups qui nous ont fait perdre, les moments clés de la partie. Une sorte de debriefing très utile pour envisager nos prochaines joutes. Richard mentionne les positions des différentes pièces grâce aux coordonnées de l'échiquier : e4, e5, Cc3, etc... Je ne suis pas encore complètement à l'aise avec ce langage mais il y a de l'espoir. Je m'y fais. Avant de m'endormir je m'exerce à me représenter l'échiquier et à imginer des ouvertures. C'est un excellent moyen pour s'endormir rapidement.

mardi 19 mars 2019

Terrasse

Nous sommes allés sur le chantier ce matin. Il y avait du nouveau. La terrasse devient magnifique. Elle est maintenant de plain pied avec le sol de notre salle de séjour. On surplombe la ville, avec vue sur le Tage et plus loin les collines aux environs de Setubal. Bref, comme on s'y attendait, une vue magnifique et imprenable. Bien sûr, nous avons encore pas mal de problèmes à régler avant de penser au déménagement. Celui-ci n'aura certainement pas lieu avant août ou septembre. 

lundi 18 mars 2019

Traduction

Excellent, le livre de Nicolas Mathieu même si la fin de l'ouvrage est un peu rapide. On sent trop que l'auteur a envie de finir son roman. Alors il invente des événements qui précipitent le récit, je devrais dire, qui jette le récit dans le précipice du silence et de l'oubli.

Je traduis actuellement le petit commentaire que Martin Bauer a fait de mon article "Vulgarisation scientifique et idéologie". Cela me donne un peu d'entraînement en prévision de la traduction du livre de mon ami Z. sur Bachelard, que je compte entreprendre quand je serai tout seul pendant quinze jours dans le Gers à Mauroux.

dimanche 17 mars 2019

Mathieu

Avant-hier, j'ai lu Les Hirondelles de Kaboul par Yasmina Khadra. Très beau livre. L'auteur nous fait entrer dans cette ville démolie par les guerres incessantes, les Talibans, les Russes, les Américains, etc. C'est émouvant de voir que dans cette ville qui ne tient plus debout, la beauté puisse encore subsister et provoquer des passions. Après ce roman, j'ai entamé le livre que Fabien lisait pendant les vacances de Noël : Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu (Actes Sud, 2018) qui, heureuse coïncidence, était l'invité de l'émission "28 minutes" sur Arte, hier soir. Ce roman a été primé par le Goncourt l'année dernière. 

vendredi 15 mars 2019

Étranger

Je suis rarement en désaccord avec mon fils Fabien mais le dernier article qu'il a posté sur son blog [voir ici]  sous le titre Foreign m'a surpris. Tout d'abord la stratégie qu'il préconise de répudier le mot pour abolir la pensée qu'il est en mesure de susciter me semble appartenir à un courant qui, de Platon à Orwell, est caractéristique de toute tentation totalitaire. Bien entendu, je ne soupçonne pas mon fils d'avoir la moindre sympathie pour un tel courant. Mais il n'y a pas que cet aspect qui m'a fait sursauter en le lisant. Où qu'on se trouve, dit-il, il n'y a pas lieu de se sentir "étranger". Et pour illustrer son propos, il cite quelques grandes villes : Paris, Londres et Montréal, pour finir avec Tokyo. Et c'est vrai que dans l'anonymat des grandes villes, on peut très bien ne pas se sentir étranger notamment parce que ces grandes villes se ressemblent. Mais quand je me suis retrouvé dans un petit village hispanisant sur la frontière du Belize avec le Guatemala au printemps de 1970, j'ai ressenti ce que c'était que d'être un étranger, un gringo, en l'occurrence, tout comme à Tokyo d'ailleurs où je n'étais rien d'autre qu'un gaijin. On peut même parfois se sentir étranger dans son propre monde familier. Et le fait d'être ou de se sentir un étranger peut avoir des aspects très positifs. Cela nous donne l'occasion de mettre en question ce qui nous semblait évident dans le pays d'où l'on vient. L'étranger est presque toujours celui qui réfléchit, parce qu'il est différent. Et nous le sommes tous d'une manière ou d'une autre. Bon ! j'arrête là ma réflexion bien qu'il y aurait beaucoup de choses à évoquer autour de ce terme. En tout cas, je remercie Fabien de m'avoir donné un thème intéressant pour mon propre blog. 

jeudi 14 mars 2019

Kaasa

Nous sommes allés à un concert ce soir à 19h. Anne Kaasa au piano qui nous a charmé avec des morceaux de Carlos Seixas, Joseph Haydn, J. Croner de Vasconcellos, Maurice Ravel et Isaac Albéniz. C'était magnifique.

mercredi 13 mars 2019

Temps

Hier, j'ai lu le petit livre de Grégoire Delacourt, l'auteur de l'excellent La liste de mes envies. Ce roman, intitulé La femme qui ne vieillissait pas, pose des tas de questions philosophiques intéressantes autour d'un thème qui relèverait plutôt de la science-fiction. Nous avons besoin des marques que le temps et la vie impriment sur notre visage, notre corps. Le fantasme consistant à vouloir échapper au temps en nous réparant nous-mêmes avec des crèmes, des savons, des opérations chirurgicales, etc., est largement répandu, et pas seulement parmi la gente féminine. C'est ce fantasme qui fait la fortune des industries pharmaceutiques et cosmétiques, de quelques chirurgiens mondains qui bien souvent font plus de dégâts qu'autre chose.

lundi 11 mars 2019

Cinq minutes

Ce matin, j'ai numérisé mon article "Popper entre la science et les scientifiques" (1988) pour l'envoyer à Mathieu Quet. Malheureusement, la qualité médiocre du papier utilisé par notre éditueur brésilien de l'époque fait qu'on ne voit pas grand chose. Je vais quand même envoyer cet article numérisé à Mathieu en espérant que ses yeux soient meilleurs que les miens. C'est d'ailleurs une chose que je constate de plus en plus nettement : mes yeux perdent leur acuité de jadis. Surtout l'œil gauche qui aurait besoin d'une opération de la cataracte qui coûte 2500 euros.  Pas évident. Cela attendra des jours meilleurs. Pendant quelques jours, récemment, l'exercice de la planche exigeait de moi des efforts inhabituels. J'arrivais péniblement à tenir une minute et demi. C'était sans doute une faiblesse passagère liée à un état grippal sournois. Mon nez s'était transformé en fontaine. Aujourd'hui, j'ai tenu deux minutes et demi sans problème. Je reviendrai rapidement aux quatre minutes réglementaires. Il faudrait d'ailleurs que je continue à progresser pour tenir au moins cinq minutes.

dimanche 10 mars 2019

Nesbø

Je viens de terminer un "thriller" de Jo Nesbø, Soleil de nuit (Gallimard, 2016), un polar qui m'a déçu. Pourtant cet auteur avait réussi à plusieurs reprises (Le Bonhomme de neige, le Léopard, etc.) à me passionner pour les enquêtes de Harry Hole qu'il était capable d'imaginer. Ce petit roman acheté en vitesse à l'aéroport n'est absolument pas convaincant. 


samedi 9 mars 2019

Taqawan

C'est un mot indien d'une tribu de Gaspésie au Canada qui désigne le saumon qui remonte à la source de sa naissance. C'est aussi le titre du livre que j'ai lu dans l'avion, Taqawan par Éric Plamondon (Livre de Poche, Quidam éditeur, 2018), un roman qui traite des relations entre les blancs et les indiens vivant dans une réserve au Canada avec des flash back historiques pour nous éclairer sur l'origine des tensions. Un petit livre dont l'intérêt principal est de nous familiariser avec le français familier du Québec.

Avec Isabel, je suis allé visiter le Musée de la Monnaie à Lisbonne. Un lieu magnifique, une ancienne église réaménagée en musée. J'y ai retrouvé quelques exemplaires des premières monnaies lydiennes et grecques : le lion lydien, les tortues d'Égine, les chouettes d'Athènes et le cheval ailé de Corinthe. Ces traces du début du monnayage sont toujours émouvantes pour moi. 

vendredi 8 mars 2019

Destruction

Je suis à l'aéroport. Je suis venu avec un Uber Pool en espérant qu'un autre passager se signalerait sur l'itinéraire pour que je puisse payer un peu moins, mais personne ne s'est signalé. Too bad !  Hier, chez Fabien, j'ai fait une soupe de légumes pour Louis et Samantha —qui était en train de couver une grippe— et moi. Louis avait également ramené des falafel du restaurant où il travaille actuellement dans le XVIe. J'ai passé ensuite une très mauvaise nuit dans le lit d'Eliott : des rêves absurdes où mon corps était malmené par des forces destructrices. Cette destruction devait se faire d'une manière très violente en deux étapes : dans un premier temps, il y avait destruction. Ensuite, il y avait destruction de ce qui avait été détruit.  Je me suis réveillé à plusieurs reprises. Ce matin, j'aurais bien voulu passer chez Guibert pour voir s'ils n'avaient pas Le Théâtre de la mémoire, de Sciascia. Mais j'ai du mal à faire des courses le jour de mon départ en avion pour Lisbonne. 

jeudi 7 mars 2019

Starobinski

J'apprends la mort de Jean Starobinski, un auteur que j'ai pratiqué notamment quand j'écrivais ma thèse de 3ème cycle sur la vulgarisation scientifique. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps à l'occasion d'un dîner dans la famille d'Irène. C'était un grand ami de Daniel Schlumberger., le père d'Irène. C'est son travail critique sur les Confessions de Jean-Jacques Rousseau qui m'a inspiré pour l'un des chapitres de cette thèse, le chapitre où je compare la vulgarisation scientifique à l'autobiographie de la science et qui a donné lieu à une publication dans la revue Public Understanding of Science. C'est un article que j'avais écrit directement en anglais alors que j'étais au Japon, à la Toyo University. John Durant me l'avait demandé. Deux "referees" anonymes se sont prononcés, l'un pour dire qu'il ne fallait pas le publier, l'autre pour dire qu'il fallait le publier. Finalement il a été accepté. À la suite de Starobinski, j''argumentais de la manière suivante : l'autobiographie est fondée sur le pronom personnel "je" qui est, à la fois, le personnage principal de l'histoire que l'on raconte, et qui désigne aussi la personne qui est en train d'écrire son histoire. Dans la vulgarisation scientifique, ce rôle du "je" est assuré par la récurrence du jargon scientifique dans les textes de Science et Vie, Pour la Science, etc. Cela demanderait de plus amples explications mais je n'en ai pas le temps maintenant.

mercredi 6 mars 2019

Présence

Hier, c'était l'anniversaire de ma sœur Martine qui a reçu mon coup de fil alors qu'elle faisait ses valises pour le Grand Nord où elle espère pouvoir admirer les aurores boréales. Nous avons regretté qu'elle ne soit pas avec nous, hier soir, chez mon autre sœur, Marianne, avec Françoise, la troisième sœur et Patrick l'un des deux derniers frères qui me restent. Le dîner a été très joyeux et cordial. Comme si toutes les ombres du passé qui, souvent, engendrent des tensions dans les familles, s'étaient dissipées.  C'est agréable de se retrouver à 77 ans dans une famille dont tous les membres s'entendent bien. Je crains que cela soit assez rare. Et donc précieux. C'est une question de présence et de présent.

J'ai repris contect avec mon ancien étudiant et aujourd'hui collègue et ami René Kahn qui m'a envoyé un "témoignage de lecture" de l'un des articles qui sera publié dans Science dite et interdite, une sélection des articles que j'ai publiés au cours de ma carrière universitaire. Ce volume avance bien maintenant et cela me réjouit. J'ai également reçu un message encourageant d'Andreas qui y participera aussi. Jusqu'ici tout va bien !

mardi 5 mars 2019

Absence

Cela fait deux jours que je n'ai pas écrit mon blog. C'est la première fois depuis longtemps qu'une aussi longue absence sur Blogger arrive et je ne peux même pas prétexter une panne d'ordinateur.  Je suis à Strasbourg depuis dimanche après-midi et hier j'ai passé une soirée délicieuse avec Célia et Hendrik. Josiane nous a rejoint après le repas et j'ai raconté cette histoire si compliquée de l'amnésique de Collegno qui continue à me préoccuper en vue de la préface que je dois écrire pour la traduction en italien du livre de Christine Dal Bon, Oublier son nom. J'ai déjà écrit trois pages mais il faut, pour que ma fiction tienne la route que j'en écrive au moins deux ou trois fois plus. En tout cas, quand je me suis mis à raconter cette histoire à Célia et Hendrik, ils étaient suspendus à mes lèvres. (C'est comme ça qu'on dit, n'est-ce pas ?) J'étais comme ce bouc cornu de Goya qui captive son auditoire. 

Lundi, j'ai vue Mélodie Faury et nous avons déjeuné avec Stéphanie Dupouy, philosophe des sciences qui a un sourire magnifique, ce qui est assez rare dans ce genre de domaine. En fait elle défend plutôt une vision "science/société" de la philosophie des sciences. Nous avons parlé de la traduction du livre de Kotowicz. J'espère que cela pourra se faire. 

samedi 2 mars 2019

Occupation

Nous sommes occupés, très occupés. Par toutes sortes d'activités, parfois intéressantes, souvent inintéressantes. Encore que, il suffit de s'y intéresser pour que ça change. La vaisselle par exemple. Et si, par hasard, les occupations viennent à manquer, alors... nous nous occupons. Nous nous assurons d'une occupation de nous-mêmes. 
Nous avons eu, Jeannot et moi, une longue discussion passionnante sur ce thème de l'occupation, hier soir, en dînant. La discussion a démarré sur la question de l'Europe et le constat qu'il est vrai que depuis 75 ans, l'Europe est en paix, une sorte de renouveau de la pax romana, qui s'est instaurée au IIe siècle après J-C sous le règne d'Hadrien. 

vendredi 1 mars 2019

Beringen

De ma fenêtre à l'internat du Lycée Ermesinde, je vois les lumières de Beringen, un village luxembourgeois au pied d'une ou deux collines très noires, ponctuées de quelques points lumineux dont l'alignement trace une route. Oui ! c'est bien une route. Je vois une voiture descendre vers le village. J'ai passé la journée à écouter les membres de la direction du lycée discuter, parfois en luxembourgeois, des différences entre bulletin et dossier, entre branches disciplinaires et branches interdisciplinaires, entre langues et maths, entre épreuves annoncées et épreuves non-annoncées, etc... des discussions techniques qui, quoique pas inintéressantes, rendaient cependant difficile l'expression d'un point de vue venu de ce lieu très extérieur où je me tenais. Je me suis senti en effet très loin des enjeux mobilisés par ces discussions et mon esprit parfois se préoccupait d'autre chose, comme le livre de Marguerite Yourcenar que je suis en train de relire, comme cette collection d'articles qui ont balisé ma carrière d'universitaire et que Joëlle se propose de publier sous le titre qui résume bien la problématique de cette carrière : Science dite et interdite.