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mercredi 31 juillet 2019

Préavis

C'est aujourd'hui que nous envoyons notre lettre de préavis pour pouvoir quitter notre appartement actuel dans trois mois c'est à dire en octobre. Le 1er novembre nous devrions pouvoir être dans notre nouvelle maison. Beaucoup de problèmes sont encore à résoudre avant que cela n'arrive. Mais bon ! soyons optimistes. 

Aujourd'hui j'ai reçu un mail d'un ancien collègue et ami de Z. alors qu'il était encore psychanalyste. Il me raconte un peu quelles étaient les attitudes et le comportement de Zbyszek dans les situations qu'ils affrontaient. C'est passionnant. Ils travaillaient tous les deux dans une communauté sous l'influence de R.D. Laing. En tout cas, ce mail que j'avais sollicité sur le conseil de Tony Rudolf, me donne quelques informations importantes pour faire mon intervention de septembre. Il faudrait que j'écrive également à Aldous. Petit à petit, je réunis un matériel assez pertinent.

Après ma rupture de jeûne, je suis allé à midi, avec Charlotte, dans un retaurant végétarien. Nous avons mangé des choses délicieuses. Le soir, Charlotte et Johni sont allés cherché des sushis et sashimis. Ce matin je me suis fait un œuf à la coque.

mardi 30 juillet 2019

Contrarié

J'ai mangé un yaourt ce matin parce que je ne pouvais pas faire faire un ECG à jeun. C'est ce qu'ils m'ont dit à l'hôpital. Mais la rupture du jeûne me contrarie énormément. Il est vrai que je voulais que l'opération n°3 puisse se faire beaucoup plus tôt que ce qui était apparemment prévu. Et maintenant que le médecin a accédé à ce souhait, je ne suis pas content. Parce que la décision d'entamer un jeûne n'est pas une décision simple et facile. Il faut se préparer mentalement à cet effort qui, les trois premiers jours, est particulièrement pénible. Être obligé de rompre le jeûne après trois jours est extrêmement frustrant.

lundi 29 juillet 2019

Opération n°3

"Bonne nouvelle" me dit Isabel au téléphone, "tu vas être opéré le 3 août." En conséquence, je dois aller à l'hôpital aujourd'hui avec Charlotte pour faire deux examens pré-opératoires. Pour moi, bien que j'aie effectivement souhaité être opéré plus tôt, cela change complètement les perspectives qui pouvaient résulter du jeûne que j'avais entrepris. Je vais sans doute être obligé de rompre le jeûne bien plus tôt que prévu, puisque je voulais faire 30 jours. Je sens mon élan brisé par cette nouvelle.

Jejum - Tres

J'ai passé les deux premiers jours de mon jeûne au lit. Pas tout-à-fait quand même parce que je me suis souvent levé pour vaquer à mes affaires. Mais je retournais assez vite me coucher. Déprivé de toute nourriture, mon corps se sentait un peu faiblard. J'étais d'ailleurs assez étonné de voir à quel point il m'était facile de m'endormir, jamais pour plus longtemps qu'une heure, mais assez fréquemment. Il est en effet connu que l'un des effets du jeûne, c'est de réduire les besoins en sommeil.

Hier soir, j'avais une haleine épouvantable, qui me dégoûtait moi-même. Je me suis dit : "Tu ne peux pas aller chez ton dentiste avec une bouche aussi puante." Espérons que cela passera d'ici mon rendez-vous dans cinq jours. Ma langue est celle d'un fantôme. 

Les trois premiers jours sont les plus difficiles.  Surtout quand on ne boit que de l'eau. Celle-ci apparaît très vite insipide. Ce matin je me suis fait un thé vert. Cela me change de l'eau sans me détourner du jeûne.

Avant-hier j'ai relu le petit livre que Zbyszek a écrit sur Fernando Pessoa, voices of a Nomadic Soul, The Menard Press, 1996, revised edition, 2008. Excellent petit livre sur cet auteur très difficile à cerner. Hier, j'ai limité mes lectures à l'assimil portugais.

dimanche 28 juillet 2019

Temps

Quand on arrête de manger, on a tout d'un coup beaucoup de temps. Dès le deuxième jour. Comme si c'était bien la nourriture qui structurait notre vie. Le matin, on pense au petit déjeuner, on le prépare, on le mange, on fait la vaisselle... au moins une heure. Mais en fait, ce n'est pas tant le temps réel que l'on passe à se nourrir qui compte le plus. C'est surtout que, au début, un jeûne vous occupe sans arrêt l'esprit. On essaye de faire autre chose, de voir des films par exemple, ou de lire des livres et ce sont des activités qui effectivement nous occupent l'esprit mais très vite, on revient au jeûne, on y pense. On surveille ses propres sensations, on se rend attentif à ce qui se passe dans son propre corps. Je ressens par exemple maintenant une sorte de mal de tête latent. Il est là sans être là. 

Je suppose qu'il sera souvent question de mon jeûne dans les prochains articles du blog. 

samedi 27 juillet 2019

Gris

Je commence un jeûne aujourd'hui.

Le temps est à la grisaille. Il pleuvait ce matin.

vendredi 26 juillet 2019

Ranger

Isabel part aujourd'hui pour aller voir sa sœur à 120 km au nord de Lisbonne. Elle prend la voiture et sera sans doute absente pendant une dizaine de jours. Pendant ce temps-là, j'aurai pas mal d'examens médicaux. Je serai seul avec Charlotte et Johni. Je vais en profiter pour ranger un peu mes papiers qui sont dans un grand désordre pour le moment. Ce sont des piles par terre au pied de ma table de travail. Il faut dire que je n'ai aucun meuble de rangement depuis que l'on vit dans cet appartement qui, en été, je dois l'avouer, est particulièrement agréable parce que très frais. Nous ne souffrons absolument pas de la chaleur, ce qui, en ces temps de canicule, est un privilège rare. J'espère que nous serons épargnés également dans notre nouvelle maison qui avance bien. Je pourrai bientôt publier des photos de l'immeuble, débarrassé de ses échafaudages. Je m'en réjouis.

J'ai été injuste envers Isabel qui m'a toujours accompagné pour mes examens médicaux et fait preuve d'une patience infinie vis-à-vis de mes ennuis de santé. Elle a patienté avec moi pendant des heures dans des hôpitaux dont les salles d'attente ressemblent à des cours de miracle. Elle ne s'est jamais plainte de ces moments difficiles qui bien souvent lui faisient perdre beaucoup de temps. Je tiens à lui rendre hommage ici. 

jeudi 25 juillet 2019

Analyses

C'est l'anniversaire de mon fils Fabien. Il a 57 ans. Il est en train de terminer un jeûne de six jours. Avec la chaleur qui sévit à Paris, cela ne doit pas être très facile. Je pense moi aussi faire un jeûne mais pour qu'il ait de véritables effets sur le polype de ma vessie, il faudrait qu'il dure un mois. Et nous sommes invités par des amis au moins deux fois dans les prochains quinze jours. Comme quoi il n'est pas toujours facile de faire ce qu'on veut, comme on veut, quand on veut. 

Ce matin, je suis allé me faire faire des analyses de sang et d'urine. J'étais le premier client. La dame qui s'est occupée de moi était charmante. Pour l'urine, je lui avais amené une bouteille contenant mon pipi du matin, car il eût été impossible pour moi de me retenir jusqu'au laboratoire. Pour le sang, pas de problème. Je n'ai d'ailleurs rien senti quand elle a planté son aiguille dans l'une de mes veines du bras gauche. J'aurai les résultats lundi prochain.

Hier j'ai lu un article de mon ami Guy Maruani sur la vérité selon les perspectives de Jacques Lacan et d'André Green. L'article est intéressant. 


mercredi 24 juillet 2019

Laing

J'aime beaucoup le style de Zbyszek. Je relis le livre qu'il a écrit sous le titre Ronald D. Laing and the Path of Anti-Psychiatry (Routledge, 1997). Zbyszek a travaillé avec Laing et il n'est pas impossible que ce soit sous son influence qu'il ait passé de la psychanalyse à la philosophie. Les thèses de Laing étaient en effet très marquées par la lecture des philosophes français et allemands de l'époque : Sartre, Merleau-Ponty, Jaspers, Heidegger...

*  *  *

Bernard faisait partie du jury. Moi aussi. Le jeune étudiant présentait une thèse en sciences économiques. Et c'était à Bernard de commencer. Il fut impitoyable dans son jugement. Cette thèse était un ramassis d'inepties absurdes. Moi, je n'avais pas grand chose à dire car ce n'était pas vraiment mon domaine. C'est bizarre, ces rêves universitaires que je fais presque chaque nuit. Généralement des situations d'examens. Freud en donne des interprétations dans la Traudeutung si je me souviens bien.

mardi 23 juillet 2019

Ressasser

J'ai terminé hier le livre de Pierre Guyotat et je viens de perdre les commentaires que j'en faisais ici. Tant pis. Je n'ai plus le temps de les retrouver maintenant.

Je disais qu'il s'agissait d'une sombre écriture, une écriture qui ressasse le sang, les seins jaillissants, les fourrures des entre-cuisses, les croupes féminines, les vomissures de soldats, la raideur des membres, les spasmes d'écriture, etc., etc. Cela pourrait être lassant mais l'on finit par se faire capturer par le rythme rapide de cette syntaxe de la pénombre comme je l'ai appelée hier.

Maintenant, il faut que je relise les livres de mon ami Zbyszek pour préparer ma communication de septembre. Et j'ai toujours ce papier sur "la scriptoralité de la science" à terminer. J'y pense sans arrêt.

lundi 22 juillet 2019

Pénombre

... j'ai continué, sans conviction mais avec un peu plus d'intérêt quand l'auteur aborde sa période de service militaire en Algérie. Mais je ne suis pas convaincu par la pénombre syntaxique dans laquelle il nous plonge... c'est comme un tableau dans lequel on ne distingue rien parce que les volumes, sombres, se confondent, mais en même temps, il s'agit d'une écriture sèche, drue, "coupante" comme le disait à juste titre la lectrice qui m'a prêté le livre, lors de notre dernière réunion à l'Institut français.

Cette nuit j'ai fait un rêve d'amour. Je participais à un séminaire à l'université de Nancy. Nous étions assis en rond dans une grande salle, à 2 m les uns des autres, rien que des hommes sévères avec des visages à la Bernard Buffet... j'étais moi aussi assis sur une chaise, le seul avec une femme jeune à moitié couchée sur moi, cheveux courts, la tête renversée sur mon épaule, endormie... je me sentais un peu coupable car, dans mon rêve, je m'étais endormi aussi pendant quelque temps, Heinzmann était parti et j'avais une furieuse envie d'uriner, finalement je me lève et je vais voir où se trouvent les toilettes, impossible de les trouver... enfin on m'indique un lieu ouvert où il se trouve une sorte de pissoir baroque, inhibiteur de toute tentative... je me décide à sortir pour trouver un bistrot que je découvre bientôt "À l'exil" ou "Chez Marx", quelque chose comme ça, ma jeune amoureuse y est déjà, je me penche vers elle, c'est un bistrot où l'on ne mange que du poisson, du poison ? comme dans le début du roman que j'avais commencé, Le Cahier Noir, de l'auteur portugais Camilo Castelo Branco... pour quitter Guyotat... que je n'ai pas quitté !

dimanche 21 juillet 2019

Guyotat

Son roman, Idiotie (Grasset, 2018), me laisse froid. J'arrive jusqu'à la page 60. J'ai envie d'abandonner... je google l'auteur. Bon ! Je vais prolonger mon effort mais les 60 premières pages m'ont ennuyé.

À 40 ans...

Francine m'a envoyé un portrait de moi, dessiné par elle, alors que j'avais 40 ans. C'est l'année où mon frère Louis-Marie est mort d'un accident en delta-plane, c'est l'année où, huit jours après, mon père est mort... et pourtant, ce fut pour moi, une année très productive : j'avais fini (et publié) au début de l'année mon essai Hommes et langues du Tiers-Monde (disponible sur le site Research Gate voir l'adresse ci-dessous)j'étais en plein travail pour finir ma thèse d'Etat sur l'écriture sous forme de dialogues, je traduisais Against Method de Paul Feyerabend, je me sentais plein d'énergie, mon fils Fabien avait 20 ans, tous les week-ends en automne j'allais ramasser des champignons sauvages dans les Vosges ou dans la forêt du Rhin, avec souvent de nombreux amis, ma fille Célia avait 14 ans et jouait encore de la harpe, si je me souviens bien, le GERSULP se portait bien —nous avions remis nos deux rapports au CNRS—, la revue Fundamenta Scientiae nous amenait de temps en temps à Oxford devant le redouté Maxwell, etc., etc.



samedi 20 juillet 2019

Coïncidence

Hier soir, j'entame la lecture du livre d'Elisabeth de Fontenay, Gaspard de la nuit. Autobiographie de mon frère (Stock, 2018). Et, ce matin, j'entends l'émission que Finkielkraut a consacrée à Elisabeth de Fontenay et son livre. Voilà le genre de coïncidence qui rend le monde un peu étrange comme s'il s'ordonnait selon des intentions cachées.
...ce qui se trouve confirmé par le document que m'envoye mon ancien collègue de Paris 7, Thierry Lefebvre où il se tient juste à côté d'Elisabeth de Fontenay à l'occasion d'une émission de France Inter en 2013.

Hier soir également, j'ai vu un DVD qui m'avait été recommandé par Joana Valente, l'animatrice de notre groupe de lectrices/teurs à la médiathèque de l'Institut français. Il s'agissait d'un film de Judith Grumbach, Une idée folle, où j'ai écouté avec plaisir notre ami Jérôme Saltet parler de l'école et, notamment, du Collège qu'il va ouvrir avec André Giordan, semble-t-il en 2020 à Mantes-la-Jolie, dans le quartier du Val Fourré. C'est pour bientôt, très bientôt même. 

vendredi 19 juillet 2019

Tadjer

Aujourd'hui, j'ai lu le roman de Akli Tadjer, La vérité attendra l'aurore (Lattès, 2018), une histoire assez passionnante qui suit le destin de deux frères, algériens, l'un, le plus âgé, menuisier et frondeur, l'autre en passe d'intégrer l'Ecole des Mines dont les destins se séparent, au moment d'un retour en Algérie et de leur confrontation à un groupe de terroristes salafistes. Le plus jeune se laissera capturer par le radicalisme de son imam tandis que le plus âgé, de retour en France, recommencera sa vie sous de meilleures auspices. Une belle écriture de conteur qui facilite la lecture. 

*  *  *

Par ailleurs, il semblerait que le destructionnaire a peut-être trouvé son éditeur. Le problème est qu'il faut aider financièrement l'éditeur, ce que je comprends bien, mais dans mon cas, cette aide est strictement impossible pour le moment. Il va falloir négocier quelque chose.

jeudi 18 juillet 2019

Inoubliable


Une soirée inoubliable, hier, au quatrième étage de notre immeuble en chantier. Pas de lumière (excepté celle des bouges que nous avons amenées), pas d'eau, pas de sanitaires, pas de sofa confortable, rien que des amis pour fêter le dix huitième anniversaire de Charlotte. Son prof de philo était là, seul représentant du lycée où elle a fait presque toutes ses études. Les ouvriers étaient encore là quand nous sommes venus installer les éléments de la fête. Isabel avait tout prévu : finger food, comme elle dit, rien que des choses que les convives pouvaient saisir entre leurs doigts. Charlotte avait préparé des ceviche de saumon dont chaque petite portion avait été déposée dans une feuille d'endive, il y avait des brochettes de tomates et de mozzarella avec une feuille de basilic, des branches de céléris dans le creux desquels se trouvait une sorte de crème au roquefort (délicieux !), des carrés de fromage (mimolette et conté), des petites biscottes au pâté des Ardennes, de petites saucisses de Francfort, des brochettes de fruits, etc.; seule vaisselle disponible : de vraies flûtes de champagne (en verre et non en plastique). Malgré le parcours périlleux que devaient emprunter les invités pour arriver au premier étage de l'immeuble, aucun accident ne fut à déplorer. En prime, nous avons pu voir une pleine lune magnifique entamer son parcours céleste à partir du château de Saint Georges, au Sud-Est de notre terrasse. Un sepctacle réjouissant.


Juste avant la fête cependant, en sortant de la voiture, j'ai fait une chute étrange : tout à coup, c'était comme si ma jambre droite avait disparu ; alors, je suis tombé et j'ai réussi à agripper un poteau qui était à proximité ce qui fait que je ne me suis pas retrouvé par terre, mais la sensation de perdre brusquement l'appui d'une jambe était très particulère. Le médecin que nous sommes allés voir cet après-midi nous a rassurés. Ce n'est sûrement pas un 'mini-AVC' comme je le croyais. Je dois encore aller faire quelques tests supplémentaires, mais à première vue, il n'y a rien de grave.

J'ai lu aujourd'hui le livre La vraie vie (L'iconoclaste, 2018) d'Adeline Dieudonné, un petit roman magnifique dont je conseille vivement la lecture à mes trois sœurs.

mercredi 17 juillet 2019

Céline

Cette phrase que McEwan met dans la bouche d'Alan Türing au moment où ce dernier commente la manière dont ils ont programmé leurs robots plus humains que les humains, à ceci près qu'ils étaient incapables de mentir : "They couldn't understand us, because we couldn't understand ourselves." (p.299)

J'écoute actuellement, tous les matins sur France Culture, la série d'émissions qui a déjà été diffusée antérieurement, sur Louis Ferdinand Céline. Aujourd'hui, il est question de la solitude de cet auteur, à la fois en tant qu'écrivain et en tant que personne. J'ai retrouvé les romans et les pamphlets de Céline dans la bibliothèque de mon père. J'ai moi-même beaucoup aimé Le Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 semble-t-il, et qui n'a pas obtenue le prix Goncourt malgré le soutien très déterminé de certains membres du jury. Il devra se satisfaire du prix Renaudot. Je n'ai rien lu d'autre mais il semblerait que son chef d'œuvre soit Mort à crédit. À mettre sur ma liste de lectures prochaines.


mardi 16 juillet 2019

Demain

Décidément, le livre de McEwan est vraiment pas mal. On s'attache à ce robot qui n'a plus l'air d'un robot mais qui imite parfaitement l'humain, avec ses sentiments, sa sensibilité, ses attachements. Ce qui lui manque c'est une histoire, une histoire personnelle, car il est effectivement connecté à l'Histoire par le biais des réseaux auquel il a un accès immédiat. Je retrouve le style de McEwan, assez léger malgré le contenu souvent grave de son propos. Bref, je recommande volontiers ce livre étrange qui préfigure un avenir bien incertain.

Nous sommes allés sur le chantier ce matin. Les travaux avancent mais bien lentement. L'échafaudage n'est toujours pas enlevé. Demain, nous fêterons les 18 ans de Charlotte sur la terrasse (pas encore terminée) de l'immeuble. Nous avons amené des chaises et il faudra tout apporter : les lumières, les amuse-gueule, le gâteau, les bougies et notre bonne humeur.


lundi 15 juillet 2019

Couteau

C'était dans mon rêve : le "couteau de la chance" que l'on avait fait glisser vers moi sur la nappe blanche. L'objet était neuf et se trouvait encore dans son emballage. Je le vois encore sur la nappe. Il y avait du monde autour de la table : Irène et d'autres membres de la famille Schlumberger. Cette appellation "couteau de la chance" m'intrigue. 

Hier soir, j'ai vu sur Arte une interview de Ian McEwan sur la parution de son nouveau livre que j'étais en train de lire avant de me faire capturer par la série Breaking Bad. J'ai donc repris avec joie la lecture du livre de McEwan et malgré mes réticences au départ, je le trouve maintenant beaucoup plus intéressant. Ce robot parfaitement humain est tombé amoureux de la femme du couple, au nom de sa programmation. 

Cet après-midi, je vais avec Isabel à l'Hôpital pour tenter de déplacer les dates de mon opération. 

samedi 13 juillet 2019

Cravate


Il y avait certainement entre 1000 et 1500 personnes à la garden party de l'Ambassade de France au Portugal hier au Palais de Santos, magnifique batisse dont l'histoire remonte au Vème siècle. J'ai fait la connaissance d'un colonel français de l'armée de l'air qui nous a raconté sa participation au bombardement de Mossoul, une adjudant-chef très jolie qui faisait partie de la représentation de l'armée française au Portugal (elle habite Cascais mais son groupe est basé à Oeiras), Roxana, la femme (colombienne) de Rémy Genet, jeune auteur dont j'ai apprécié le roman Dans le rouge, un certain Jean-François qui s'est établi comme boulanger à Nazaré après un parcours assez diversifié, le docteur da Silva qui fut le premier à m'annoncer, il y a 7 ans, que j'avais un cancer, Christian Tisson qui est attaché culturel à l'Institut français et qui m'a suggéré un bon titre pour la conférence-dialogue que je dois faire avec Jean-Marc le 19 septembre au soir —"Comment parler de science, pourquoi et avec qui ?"—, Vincent Brignol de l'Institut français également avec qui j'ai échangé quelques mots sur nos engagements de septembre, Sylvia, attachée culturelle pour les arts à l'ambassade de France, et d'autres gens dont je ne me souviens plus des noms... Je portais une cravate, comme on peut le voir sur cette photo prise par une agence Lacoste... Il y a au moins 15 ans que je n'en avais plus mise ! J'ai repêché cette jolie cravate de mon tiroir... C'est la première qui m'est tombée entre les mains.
Je m'aperçois que c'est là mon 1900 ème article depuis que j'ai commencé ce blog. Dans cent jours, je serai à 2000.  Cela valait bien une cravate !

vendredi 12 juillet 2019

Opération n°3

Mes examens à l'hôpital Santa Maria ce matin ont abouti à l'identification d'un début de récidive sur la paroi interne de ma vessie. Il faut l'enlever, me disait le médecin chargé d'analyser mes résultats. Bon ! d'accord. Une troisième opération est donc en vue. On m'a pris un rendez-vous avec l'anesthésiste le 28 août. Cela ne m'arrange pas vraiment car cela compromet mon voyage à Luxembourg prévu à cette date. Je vais essayer de faire modifier la date mais d'ores et déjà, il est clair que même si je peux avancer quelque peu la date de ce rendez-vous, l'opération devrait être programmée pour la fin août. Cela ne me fait pas plaisir, évidemment. Mais mieux vaut cette opération qu'une récidive complète. D'autant plus que, début septembre, je serai de nouveau à l'ouvrage pour préparer le colloque du 20-21 septembre. 

jeudi 11 juillet 2019

Lecteurs

C'est la dernière réunion du groupe de lecteurs/trices de l'Institut Français du Portugal aujourd'hui. Je parlerai de livre Les Jours, de Sylvain Ouillon que j'ai lu il y a quelque temps. Ce matin je suis allé à la Fac retrouver Isabel Serra et Elisa Maia pour mettre au point les derniers préparatifs de notre Colloque de septembre. Il faut que je mette sur mes tablettes un rendez-vous aves Ines qui doit fabriquer un mandala sur la tombe de Z. 

mercredi 10 juillet 2019

Dollar

J'ai regardé ces derniers jours quelques épisodes de la série Breaking Bad, que plusieurs amis m'avait recommandé et notamment, Charlotte. C'est une série qui vous fait voir la vie aux Etats Unis à la fois sous ses aspects les plus quotidiens et les plus spectaculairement violents. On y mesure l'importance incroyable de l'argent par rapport à toute autre valeur. L'argent y est bien le substitut du langage ordinaire pour faire sens entre les humains qui, de ce fait, perdent une dimension importante de leur humanité. Tous les comportements des personnages de cette fiction sont régis par la circulation des dollars. On voit très bien comment ce nouveau dieu subvertit l'idée même de vérité. C'est bien de l'Amérique de Trump qu'il est question et du rétablissement d'un ordre social organisé par la loi du plus fort ou du plus riche, ce qui revient pratiquement au même. La force est dans la richesse.  

mardi 9 juillet 2019

Robot


Nous sommes allés voir le chantier aujourd'hui. Le premier étage est en voie de finition. Et les faces extérieures de l'immeuble sont également presqu'achevées. Tout va bien pour le moment. 


*  *  *

Charlotte s'est rasée la tête et elle ressemble à un petit moine boudhiste. Ou à un gentil robot japonais. Cela lui va assez bien. 

*  *  *

Je lis actuellement le dernier roman de Ian McEvan,Machines like me, Jonathan Cape, London, 2019. C'est l'histoire d'un homme qui s'achète un robot parfait, un robot qui imite parfaitement l'humanité des humains. J'ai beaucoup aimé certains romans de lui, Saturday ou Solar en particulier. Je suis moins convaincu par le texte que je lis actuellement.

lundi 8 juillet 2019

Retard

J'aurais dû arriver à Lisbonne à 23h15. J'y suis arrivé deux heures plus tard. Cerise sur le gateau, j'avais acheté du chocolat et de la viande des grisons, mais, au dernier moment, quand il a fallu rejoindre la queue des gens qui montraient leur boarding pass pour enfin embarquer, j'ai oublié le petit sac dans lequel j'avais mis ces bonnes choses. Un oubli. Qui m'a mis de mauvaise humeur pendant le voyage. Il y avait une femme à côté de moi qui mangeait les cochonneries qu'on vend dans les avions. Une bouffe chimique dont les effluves ont colonisé mon nez jusqu'à Lisbonne. Ici, la fraîcheur est de mise. Sans ma veste, j'aurais eu froid sur le sol portugais à 2 heures du matin. 

J'ai deux rendez-vous médicaux aujourd'hui, tous les deux à l'Hôpital Santa Maria où je n'avais plus mis les pieds depuis au moins trois mois. Entre mes deux rendez-vous, j'essaierai d'aller à la Fac voir les deux collègues avec lesquelles j'organise le Colloque de septembre. 

dimanche 7 juillet 2019

Fondue

Retour à Lisbonne ce soir avec un avion qui prend son vol vers 21 heures pour arriver à Lisbonne à 23h15. Il fait très beau en Suisse et la vue de chez Grazia est vraiment magnifique. On pourrait rester des heures à regarder le ciel, un ciel qui change très rapidement parfois. Hier, pendant la journée nous avons eu des changements très brusques avec des tempêtes suivies de ciels bleus où trottent encore quelques moutons blancs et gris.

Hier soir nous avons mangé une fondue aux légumes (courgettes, fenouils, carottes, poivrons rouges, etc.). On trempe les légumes crus dans le fromage fondu. C'est délicieux et moins lourd que le pain.

samedi 6 juillet 2019

Rencontre

Je n'ai rien écrit ici depuis deux jours. La connexion n'est pas facile. Je suis actuellement chez Grazia à Mont-Pélerin à l'autre bout du lac Léman, pas loin de Vevey. Comme tous les ans, nous avons eu notre réunion du Conseil scientifique de la Fondation Feyerabend. J'y ai rencontré Matteo et comme je lui parlais du Portugal il me dit : "Tiens, j'y serai en septembre..." Je lui demande pour quelle occasion y va-t-il. Il me répond : "J'y vais pour un Colloque sur les open epistemologies..." Ok ! dis-je, c'est le colloque dont je suis l'un des organisateurs. Et de nous étonner à nouveau sur la petitesse de notre monde... Nous quittons Mont-Pélerin demain. Mon avion du retour part vers 21 h.

mercredi 3 juillet 2019

Vagues

Comme la presse mondiale s'en fait l'écho de manière un peu trop empressée, nous assistons aujourd'hui à une montée spectaculaire de l'autoritarisme politique —le mot est presque faible quand on voit ce qui se passe en Hongrie, au Brésil ou en Chine—. Il y a de quoi nourrir les pires inquiétudes : retour en force des extrêmes droites, de tout ce qui a nourri l'impérialisme, le colonialisme et le capitalisme dont nous avons connu les plus grandes victoires au cours des cinquante dernières années. Tout cela peut nous rendre très pessimistes quant à l'avenir de nos enfants et petits-enfants. Mais faut-il se laisser aller à ces perspectives moroses et désabusées ? Ne faut-il pas interprêter le raidissement universel des pouvoirs comme les derniers soubresauts d'une réaction irrationnelle à ce qui s'annonce, à savoir, la montée irrépressible d'une jeunesse éveillée, lucide, incroyablement créative pour endiguer, de manière invisible, singulièrement locale et pouratnt déterminée, les tourments d'une domination généralisée ? Les jeunes sont debout, partout : en Espagne, à Hong Kong, en Algérie, en Grande Bretagne —où les vieux conservateurs n'ont plus que leur vieillesse pour maintenir un statu quo qui ne va pas durer très longtemps—, en Suède, en Allemagne... partout. Ce sont de grandes vagues qui s'annoncent et rien ne leur résistera. Les jeunes nous montrent l'exemple. 

mardi 2 juillet 2019

Panne

La machine à laver la vaisselle est tombée en panne, me dit Isabel hier soir. Ce matin, en effet, la machine était remplie des choses sales de la veille. D'où cette tâche absurde mais nécessaire : sortir la vaisselle sale de la machine pour la laver à la main et l'essuyer avec un torchon, comme au bon vieux temps. Puis, Johni est arrivé dans la cuisine. Il me dit que c'est une question de nettoyage. Aussitôt dit, aussitôt fait : il démonte le filtre et nettoie la machine. Dix minutes après, elle fonctionnait à nouveau. Mais la vaisselle était déjà propre et rangée. Ce sera pour ce soir !

lundi 1 juillet 2019

Régime ?

Depuis plus d'une semaine, je saute le repas du soir. Vers 18h/18h30, au moment où je donne leur repas à nos deux chats, Zuky et Tatou, la petite chatte noire que Johni a recueilli il y a quelques mois, je mange quelques fruits de saison—actuellement une pêche et une poignée de cerises— et, je me fais une tisane avec des feuilles de cannelle et de basilic. Je n'éprouve aucune sensation de faim. C'est vrai qu'avec l'âge, on mange de moins en moins. Pour la nuit, je me prépare une petite bouteille d'eau dans laquelle j'ai mis une cuiller à café de bicarbonate de soude et deux gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée, pour le goût et la fraîcheur. Le matin, un œuf à la coque et une tartine de fromage blanc à tartiner. Vers 10h30, un café avec un petit gâteau à la cannelle. Est-ce un régime ? Non puisque c'est moi qui l'ai composé en dehors de toute visée particulière de santé.