mardi 21 janvier 2014

Luxembourg

Je suis à Luxembourg au Lycée Ermesinde. Beaucoup de discussions intéressantes avec l'Escale de recherche et avec la direction. Comme le dit Célia, la restauration de ma santé ne sera complète qu'après la reprise des 5 tibétains, les douches froides (pas tout de suite) et le reste.
Peut-être vais-je également clore ce blog dont la raison d'être initiale a disparu, heureusement d'ailleurs.
Comment conclure ? Je n'en sais encore rien.

vendredi 17 janvier 2014

Urologie

Hier soir j'ai donc vu mon urologue qui m'a commenté l'échographie de ma prostate et mes anaylses de sang : tout est bien. Je n'ai rien à la prostate qui est juste légèrement gonflée comme dit précédemment.
Sinon, rien de rien. Les marqueurs du cancer de la prostate , le fameux PSA, est à peine existant. Je n'ai rien. Donc j'ai la santé. Même chose pour Zuky dont les analyses montrent qu'il n'a rien de rien.
Nous allons fêter ça le jour de mon anniversaire, le 2 février prochain avec Eric G. et Christine, qui viennent pour le week end. Je m'en réjouis énormément.

J'ai trouvé un titre un peu plus présentable pour le "destructionnaire" mais avant que j'en parle il faut que je consulte mes partenaires dans la rédaction de ce lexique un peu particulier. Je me réjouis de savoir ce qu'en pensent les membres du CEIP que je verrai à la fin de la semaine prochaine. Nous en sommes à environ 185.000 signes. Ce n'est pas mal en un peu plus de deux mois.

mercredi 15 janvier 2014

Echographie

Zuky et moi sommes embarqués devant les mêmes appareils. Avant-hier, j'avais une échographie de ma prostate qui a révélé, apparemment, qu'à part une légère hypertrophie tout-à-fait normale à mon âge, il n'y avait rien. Et aujourd'hui, c'est Zuky qui se faisait faire une échographie de sa vessie pour voir s'il y avait des problèmes. Tout semble normal. Bientôt les résultats des analyses aussi bien pour lui que pour moi.

Hier soir, des vandales ont cassé la vitre avant droite de notre voiture pour dérober notre GPS. Comme toujours avec ce genre d'incidents, ça tombe mal. (On se demande d'ailleurs comment ça pourrait bien tomber !) La vitre ne pourra être réparée que vendredi. D'ici là, on fera sans.

Nous avons vu notre architecte hier soir. Il a d'ailleurs bien apprécié la kiche aux courgettes que j'avais préparée, ainsi que ma soupe aux brocolis + roquefort que je recommande à tout le monde. Mettre un peu moins de Roquefort que la quantité préconisée par la recette Marmiton. On pourrait d'ailleurs y rajouter un peu de sauge pour atténuer l'odeur de choux des brocolis. 

Dimanche je retourne à Luxembourg via Paris où je ne resterai pas. Juste le temps d'aller renouveler mon stock de patches à la Nicotine : ils sont quatre fois moins chers à Paris qu'à Lisbonne. 




vendredi 10 janvier 2014

Prostate

A chaque fois, le corps explose. Le ventre se rétracte, la trachée pulmonaire se bloque, et tout le corps subit l'ébranlement d'un lâcher d'air brutal de temps en temps accompagné d'un cri. Quand cela se produit toutes les cinq ou dix minutes, ça devient lourd. Sans compter ma voisine de lit que les secousses telluriques de mon corps font trembler dans son sommeil. Bref, mes nuits sont brèves et je me traîne pendant la journée, alors que j'ai beaucoup de travail à poursuivre.

Heureusement, malgré quelques nuages assez bas, le temps s'est amélioré à Lisbonne. Il fait moins froid, plus sec. 

Aujourd'hui je vais voir un urologue pour ma prostate. Isabel a pris un rendez-vous, non pas à l'hôpital, mais dans sa consultation privée. Je dois préparer l'imposant dossier de mes tribulations médicinales de l'an dernier. Mon dossier s'épaissit. Il y a de quoi !

Je reviens de chez l'urologue qui m'a prescrit des analyses mais qui m'a également ausculté pour voir où en était ma prostate. Il n'a pas senti de nodule du tout, et même, il n'a pas trouvé que ma prostate était gonflée. Apparemment, pour lui, tout va bien. Mais, ajoute-t-il, attendons quand même les analyses. J'irai demain faire une analyse de sang et lundi, je ferai faire une échographie de ma prostate. Nous saurons donc maintenant très vite s'il y a encore des choses à suspecter ou non. 

jeudi 9 janvier 2014

Toux

Une toux sèche, titillant mes bronches en permanence, m'a fait passé une mauvaise nuit. Et voilà que je suis fatigué ce matin, surtout après avoir amené Charlotte à l'école à 7h30. Je vais voir si je peux trouver quelque chose chez le pharmacien, quelque chose pour alléger le symptôme. Mais dieu merci, le soleil est revenu illuminer Lisbonne et mon bureau. Une douce chaleur tient mon corps à l'abri du monde. Comme dans un lit.

Dieudonné fait la une des journaux français. C'est assez désolant. Il suffirait de n'en pas parler pour que les choses reviennent à leur juste mesure mais les médias ne se sentent responsables que de leur tirage. Du coup, on sert les plats de l'actualité les plus indigestes à l'esprit. Dieudonné ne mérite sans doute pas la publicité gratuite que le gouvernement a décidé de lui offrir sur un plateau. Si au moins il s'agissait des plateaux de la balance de la justice.

mercredi 8 janvier 2014

Krasznahorkai

Voilà, j'ai terminé hier le livre "Guerre et guerre" de Laszlo Krasznahorkai, un auteur hongrois qui a une écriture très particulière. Il a des phrases très longues, d'une ou deux, voire trois pages, qui ne sont pas d'une grande complexité syntaxique ce qui fait qu'on les lit très facilement à un rythme très rapide, à l'image du flot de paroles ininterrompues que le héros tient en présence des interlocuteurs qu'il rencontre dans son périple. L'ouvrage parle de sa propre progression et se termine curieusement par une référence au musée de Schaffhausen en Suisse où l'auteur nous invite pour connaître la fin du roman !
Je ne suis pas absolument sûr que je recommanderais la lecture de ce livre. Le mélange des époques et l'apparition de personnages qui n'ont pas de véritable rôle dans l'histoire si ce n'est celui de donner corps à certaines obsessions de l'auteur-héros, en fait un livre baroque qui, au final, n'apporte pas grand chose.

J'espère que Ruben aura fait bon voyage.

Le chat se porte de mieux en mieux.

dimanche 5 janvier 2014

Soleil

Ouf : un peu de soleil ce matin qui, d'après la météo, ne va malheureusement pas traîner dans la région car dès demain, on sera de nouveau dans les nuages et la pluie. Cette nuit, dans l'un de mes rêves, j'ai eu une grande discussion avec Guy Ourisson qui m'incitait à faire de la chimie avec lui en m'expliquant les nouvelles perspectives prometteuses du domaine : "une toute nouvelle chimie, centrée sur les interfaces entre molécules". Après la discussion il me confie à Francis Schubert qui m'amène dans son labo, deuxième étage, porte de droite.

Louis reprend aujourd'hui l'avion pour Montréal via New York. Hier soir, nous sommes allés manger tous les cinq à "L'entreôte" un nouveau restaurant d'Amoreiras qui n'est qu'une annexe du restaurant du même nom à Baixa-Chiaddo. C'était délicieux. Tout ça, après avoir vu le film "Le passé" qui n'a pas plu à tout le monde de la même manière. Pour moi, un scénario trop compliqué qui nous montre les difficultés de la communication entre des êtres que l'amour a rendu proches. Une cascade de malentendus et d'incompréhensions directement liés à une incapacité à concevoir l'écart entre ce que l'on veut dire et ce que l'autre peut entendre. Film intéressant, malgré tout.

Enfin grande discussion avec Ruben en fin de matinée sur son essai "Memory and history as a survival mechanism". C'est là que j'ai appris que dans son université, on demande aux étudiants de prendre parti d'emblée pour écrire un essai. Il ne s'agit plus d'examiner une question ou un problème en essayant de présenter aussi bien les arguments en faveur d'une thèse que les contre-arguments. Il faut aller droit au but. Etrange ! Mais la discussion a, je l'espère, été fructueuse, autant pour lui que pour moi !

samedi 4 janvier 2014

Malade

Voilà ! Alors que presque tout le monde nous a quitté, je tombe malade : la gorge, la toux, le nez gercé, la migraine. Je prends de l'Ibuprofène et je me mets au chaud. Je regarde par la fenêtre la pluie battre les vitres avec violence comme si elle voulait les briser. Les rues de Lisbonne doivent ressembler à des torrents.
Une nuit parsemée de rêves avec ceci de particulier que l'un d'entre eux me semblait, au moment où il se déroulait devant mes yeux fermés, la répétition très exacte et très précise d'un rêve antérieur. Il y était question de radioactivité.

vendredi 3 janvier 2014

Zuky

Il faut que je parle un peu de Zuky, le chat qui vit avec nous et qui a eu un problème de reins dont il a failli mourir. Grâce aux conseils d'Anouk, j'ai complètement changé son alimentation. Il y a environ cinq jours j'ai essayé de lui donner un hachis de viande de boeuf mélangé à du porc. J'ai mis un peu de levure de bière pour rendre le plat plus attractif. Le chat n'en a pas voulu. Il a vaguement donné quelques coups de langue avant de s'écarter de ce plat. En suite, je lui ai donné des pâtés "Gourmets - Gold" qu'il a apparemment appréciés. Enfin hier ou avant-hier, j'ai été acheter un morceau de foie de boeuf que j'ai coupé en petits morceaux. Après quelques hésitations et en lui montrant que c'était bien ça que je lui offrais pour son petit déjeuner, il s'est attaqué à la viande. C'est la première fois qu'il en mangeait depuis sa naissance. Et, ma foi, il a eu l'air d'apprécier. Cela m'a fait plaisir. Du coup, il mange plus lentement car il est obligé de mâcher assez longuement les petits morceaux que je lui donne. Et il y revient de temps en temps. Ce matin, son assiette était vide. Il avait tout mangé !
Ce chat m'étonne toujours un peu. Quand je me lève le matin et que j'ouvre la porte de ma chambre, il se précipite pour m'inviter à le suivre jusqu'à sa petite gamelle. Mais souvent, avant de le suivre, je m'arrête un moment aux toilettes. Le chat, très compréhensif, va alors dans l'autre salle de bains où se trouve son bac à sable et il y fait ses besoins. Quand je passe devant, souvent, il y est encore et il me lance un regard qui dit clairement : "Attends-moi, j'arrive !"
Il me suit souvent dans mon bureau, étendant l'une de ses pattes de devant comme pour me caresser la joue, griffes rentrées.
J'ai l'impression qu'il comprend plein de choses quand je lui parle. Il me regarde avec des mimiques très significatives. Je vois tout de suite quand mes discours l'ennuient et qu'il préférerait que je me taise. A d'autres moments, il a manifestement besoin de la conversation : il miaule d'une certaine manière, je lui réponds, il reprend son miaulement, je lui réponds à nouveau. Bref nous avons de longues discussions philosophiques sur la vie et la mort.
Il voit tout de suite que je suis fâché quand je le suis. Il me regarde alors avec un peu de culpabilité mais aussi du défi : "Et alors, semble-t-il dire, tu ne vas pas faire une histoire pour trois gouttes de pipi dans la valise de tes invités !" J'aimerais bien lui offrir une petite souris vivante, pour voir ce qu'il en fait. Il n'est pas impossible qu'il se lie d'amitié avec elle ! (Il est tellement doux et affectueux !) Drôle de chat !

Bon ! comme dit hier, j'ai terminé le livre de Pascal Mercier. Livre très prenant malgré la minutie des longues descriptions des émotions de son héros, professeur de linguistique, invité à Princeton et qui, à un moment donné, en raison d'une possible suspicion de plagiat, échafaude tout un plan pour assassiner le collègue russe dont il a traduit un article qu'il fait passer pour un texte de lui. Il savait que ce collègue, en raison des obstacles administratifs quant à l'obtention d'un passeport en Russie soviétique, ne pourrait venir au séminaire qu'il a lui-même organisé en Italie. Mais finalement ce collègue annonce son arrivée au dernier moment. Son plan est de créer au retour de l'aéroport un accident de voiture où il trouverait lui aussi la mort. Heureusement, son plan échoue à la dernière minute et le texte qui aurait attesté de ce plagiat n'ayant pas été distribué à ses collègues en raison d'un malentendu, il réussit à se dégager de toute suspicion. Mais il doit quand même vivre avec le souvenir de ses propres intentions, ce qui n'est pas facile.

Bon je vais maintenant m'attaquer à "Guerre et guerre" de Laszlo Krasznahorkai, un auteur hongrois qui met en scène un historien.

jeudi 2 janvier 2014

Haine académique

Je viens de finir "Le Silence de Perlmann" de Pascal Mercier. Bien que peut-être un peu trop long au début, c'est-à-dire pendant les 300 premières pages, les choses se corsent et deviennent vraiment passionnantes dans la deuxième partie. Cela se passe dans le milieu académique où il est souvent question de haine. Il y a beaucoup de violence dans cet ouvrage, une violence le plus souvent latente, prête à surgir au détour de n'importe quelle attitude, de n'importe quelle remarque. Les universitaires prennent tout à la lettre et c'est la lettre qui semble induire cette violence imprégnée de culpabilité. En tout cas c'est un livre très riche dont je recommande vivement la lecture. Les remarques sur le milieu universitaire sont très fines.

mercredi 1 janvier 2014

Jour de l'an 2014

Les lueurs pâles de l'aube ont persisté jusqu'à 10 heures. Samantha et Sami s'apprêtent à partir. Je vais les conduire à l'aéroport pour un avion qui doit s'envoler vers midi. La nuit a été longue, chaleureuse avec des invités très en forme pour chanter, parler, rire et philosopher. Les garçons sont sortis vers 3 h du matin et viennent de rentrer après une nuit lisboète agitée. Charlotte dort encore.
L'année commence.