J'ai pu récupérer mon ordinateur en fin d'après-midi. Auparavant, Charlotte nous a raconté sa plongée avec Samantha. Elles ont vu des poissons, des poulpes, un gros oursin de couleur violette, etc. Mais elles évoquent surtout le calme des profondeurs, pas encore très profondes il est vrai, mais c'est quand même bien le monde du silence qui fait qu'on oublie tous ses ennuis dès que l'on est dans l'eau. Je devrais sans doute essayer la plongée pour retrouver le calme et la sérénité. "Profondeurs", c'est aussi le titre d'un roman de mon père. Je vais essayer de le relire prochaînement.
jeudi 30 juillet 2020
mercredi 29 juillet 2020
Recalibré
Ce matin, je suis donc allé à l’Hôpital Santa Maria pour me faire recalibrer l’urètre. Le docteur Pé Leve a procédé à cette intervention qui a nécessité une anesthésie locale et légère. L’infirmière, qui parlait un excellent français, m’avait prévenu : ça fera un peu mal. Et en effet ce fut très désagréable. Et il faudra sans doute recommencer dans deux mois. Le 28 septembre, lors de mon prochain RV avec Pé Leve, nous verrons si nous pouvons envisager une solution plus définitive avec intervention chirurgicale pour me refaire une urètre correctement. Mais comme me le disait le docteur, une intervention chirurgicale comporte toujours quelques risques. Dieu merci, je ne suis allergique à rien, les risques sont minimes.
Après l’hôpital, nous sommes allés chez iServices pour mon ordinateur qui ne veut plus redémarrer. Comme le disait Chirac, les emmerdes, ça vole en esquadrilles !
Après l’hôpital, nous sommes allés chez iServices pour mon ordinateur qui ne veut plus redémarrer. Comme le disait Chirac, les emmerdes, ça vole en esquadrilles !
mardi 28 juillet 2020
Recalibrage
Demain, je vais à l'hôpital Santa Maria pour une opération de recalibrage de mon urètre. Je crains le pire. Il fait très chaud à Lisbonne. Trop chaud.
J'ai de nouveau écrit à la MGEN pour leur rappeler de me rembourser mes opérations de mars et de mai. Mais les démarches depuis l'étranger ne sont pas faciles. L'opération de mars a été remboursée mais celle du 21 mai est toujours en rade. Et j'ai l'impression que Francis et Françoise attendent un remboursement au plus tôt. Patience. Cela devrait me parvenir assez vite maintenant. En tout cas, je l'espère.
J'ai de nouveau écrit à la MGEN pour leur rappeler de me rembourser mes opérations de mars et de mai. Mais les démarches depuis l'étranger ne sont pas faciles. L'opération de mars a été remboursée mais celle du 21 mai est toujours en rade. Et j'ai l'impression que Francis et Françoise attendent un remboursement au plus tôt. Patience. Cela devrait me parvenir assez vite maintenant. En tout cas, je l'espère.
lundi 27 juillet 2020
Jeter
Je n'ai pas encore fini le rangement de mes livres dans mon bureau. C'est un travail qui me fatigue beaucoup. Et je ne sais pas où mettre les choses. La seule solution : jeter tout ce qui peut l'être. Il y a par exemple mes vieux manuscrits. Je les ai conservés jusqu'à maintenant mais ils ne serviront sans doute à rien ni à personne après ma mort. Je vais donc sans doute m'en débarrasser.
dimanche 26 juillet 2020
Erreur ?
En allumant mon ordinateur ce matin, je me suis aperçu que je n'avais pas publier le "post" que j'avais écrit hier. Je ne l'ai publié que ce matin. Ce qui fait que l'on pourrait croire que je ne connais pas la date d'anniversaire de mon fils Fabien.
Tous les soirs je lis quelque pages d'Emile Gaboriau, l'un des "pères" de la littérature policière avec notamment Monsieur Lecoq, le modèle du Sherlock Holmes de Conan Doyle. Hier soir, j'ai trouvé cette jolie métaphore :
« Si l’on jette au milieu d’un lac une lourde pierre, elle produit un jaillissement considérable, et la masse de l’eau est agitée jusque sur les bords… Mais le grand mouvement ne dure qu’une minute ; le remous diminue à mesure que ses cercles s’élargissent, la surface reprend son immobilité, et bientôt nulle trace ne reste de la pierre, enfouie désormais dans les vases du fond.
Ainsi il en est des événements qui tombent dans la vie de chaque jour, si énormes qu’ils puissent paraître. Il semble que leur impression durera des années ; folie ! Le temps se referme au-dessus plus vite que l’eau du lac, et, plus rapidement que la pierre, ils glissent dans les abîmes du passé. C’est dire qu’au bout de quinze jours le crime affreux du cabaret de la Chupin, ce triple meurtre qui avait fait frémir Paris, dont tous les journaux s’étaient émus, était plus oublié qu’un vulgaire assassinat du règne de Charlemagne. » (de Monsieur Lecoq par Emile Gaboriau)
Tous les soirs je lis quelque pages d'Emile Gaboriau, l'un des "pères" de la littérature policière avec notamment Monsieur Lecoq, le modèle du Sherlock Holmes de Conan Doyle. Hier soir, j'ai trouvé cette jolie métaphore :
« Si l’on jette au milieu d’un lac une lourde pierre, elle produit un jaillissement considérable, et la masse de l’eau est agitée jusque sur les bords… Mais le grand mouvement ne dure qu’une minute ; le remous diminue à mesure que ses cercles s’élargissent, la surface reprend son immobilité, et bientôt nulle trace ne reste de la pierre, enfouie désormais dans les vases du fond.
Ainsi il en est des événements qui tombent dans la vie de chaque jour, si énormes qu’ils puissent paraître. Il semble que leur impression durera des années ; folie ! Le temps se referme au-dessus plus vite que l’eau du lac, et, plus rapidement que la pierre, ils glissent dans les abîmes du passé. C’est dire qu’au bout de quinze jours le crime affreux du cabaret de la Chupin, ce triple meurtre qui avait fait frémir Paris, dont tous les journaux s’étaient émus, était plus oublié qu’un vulgaire assassinat du règne de Charlemagne. » (de Monsieur Lecoq par Emile Gaboriau)
Auteurs, auteurs...
Mon fils Fanbien a eu 58 ans aujourd'hui. Il est à La Rochelle avec Fianna. Pendant ce temp là j'essaye de ranger le reste de ma bibliothèque mais cela prend beaucoup de temps. Et cela me fatigue beaucoup. Il y a ce piétinement d'un bout à l'autre des rangées de livres, monter et descendre l'escabeau qu'il faut souvent déplacer lui aussi, porter les petites caisses qui restent et que l'on a oubliées où l'on retrouve des auteurs qui n'ont plus de place dans la rangée qui leur revient, etc, etc. Richard m'a donné un coup de main pendant une petite heure avant de s'envioler pour la France. Il ne reviendra que dans un mois.
vendredi 24 juillet 2020
Ranger
Il faut que je fasse de la place pour les lettres de A à L, car j'ai encore beaucoup d'auteurs à caser dans cette première moitié de la bibliothèque que j'avais quasiment remplie avant de pouvoir disposer de la deuxième moitié. Ce qui fait que je dois déplacer tous les livres que j'avais déjà rangés là. Gros travail. Il me faut de la place pour Freud (en anglais), Charcot, Lacan, etc... Ensuite, il faudra ranger chaque lettre.
jeudi 23 juillet 2020
Livres
J'ai commencé à ranger mes livres car le menuisier est venu compléter mes étagères pendant la journée d'hier. C'est très fatiguant de porter les caisses, de les vider et de placer les livres au bon endroit... Bon ! Ce n'est pas fini. Les livres sont classés par auteur dans l'ordre alphabétique. Mais, à l'intérieur de chaque lettre, c'est encore le désordre. Il faut maintenant que je suive l'ordre alphabétique de manière stricte pour que je puisse retrouver facilement les livres dont je peux avoir besoin.
mercredi 22 juillet 2020
Panne
Mon ordinateur est de nouveau en panne. En outre le menuisier de la bibliothèque est arrivé ce matin pour compléter mes rayonnages ce qui fait que je vais pouvoir ranger le reste de mes livres. Mais je risque de ne pas être aussi régulier dans mon écriture quotidienne au cours des prochains jours.
lundi 20 juillet 2020
Connerade
Hier soir, nous sommes allés écouter un concert dans les jardins de la Fondation Gulbenkian. Rien que des cuivres (trompettes, cors, trombones à coulisse, tuba, etc.) et des œuvres très courtes. Le concert aurait pu durer un peu plus longtemps. Certainement.
Ce matin j'ai commencé un jeûne sec d'une journée. J'en ai parlé à Jérôme qui était avec nous au concert d'hier soir en l'encourageant à m'accompagner. Mais il ne semble pas prêt à ce genre d'épreuve pour le moment. Peut-être plus tard, me dit-il.
J'ai lu l'article que Le Monde a consacré à notre ami Jean-Patrick Connerade, cet homme si extraordianirement érudit qui a accompagné, avec moi, les évolutions du Lycée Ermesinde dirigé par l'un de mes anciens étudiants, Jeannot Medinger, au Luxembourg. L'article du Monde est très intéressant car il mentionne, parmi les passions de notre ami, celle de reconnaître en John Florio, un philosophe érudit du XVIe siècle d'origine juive italienne, le véritable auteur des pièces de Shakespeare. Jean-Patrick Connerade complète à merveille l'argumentation développée par Lamberto Tassinari (dont j'ai déjà parlé dans ce blog — le 26 avril 2016), en montrant que les connaissances scientifiques, en astronomie notamment, évoquées dans l'œuvre du barde, ne pouvait avoir pour origine qu'une familiarité très particulière avec l'œuvre du Danois Tycho Brahé, familiarité dont John Florio pouvait témoigner. Jean-Patrick a écrit une excellente pièce dans laquelle il défend son point de vue, Le vrai Shakespeare (Aux Poètes Français, 2018). En tout cas, personne ne peut douter que, s'il existe quelque chose comme la réincarnation, Jean-Patrick est certainement une réincarnation de John Florio !
dimanche 19 juillet 2020
McCann
J'ai terminé ce matin le roman dont Richard m'avait fait cadeau avant d'aller au couvent : Zoli de Colum McCann. C'est un très beau livre qui nous parle de la vie des Roms à travers l'une d'elles, Zoli justement, poétesse et chanteuse qui se trouve un jour reniée par les siens, notamment parce qu'elle lit et écrit, parce qu'elle publie ses poèmes. Elle traverse l'Europe pour échapper à ses démons du passé. C'est un livre très émouvant et apparemment bien documenté, dont je recommande la lecture. J'ai lu aussi plus de la moitié du petit livre que mon ami Andreas Mayer vient de publier aux éditions La Découverte sur Freud. C'est un livre intéressant et très clair.
vendredi 17 juillet 2020
Chocolat
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Charlotte. C'est aussi l'anniversaire d'Angela Merkel, apparemment ! Nous aurons beaucoup d'invités ce soir. Et nous mangerons des sushis et des sashimis, qui sont les plats préférés de Charlotte. Il y a une bonne réserve de bouteilles de vin et de champagne. C'est surtout pour les invités car depuis le début de mon jeûne sec, il y a environ un mois, je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool. Je crois que c'est mieux pour la santé de ma vessie et pour maintenir un poids raisonnable. En fait j'ai bu une gorgée de vin rouge quand Richard est venu manger chez nous avec Ute, mais cela ne m'a pas donné envie d'en boire plus. Par contre, j'adore manger du chocolat noir.
mercredi 15 juillet 2020
Zoli
Voici comment les Japonais réussissent à préserver le bois qui doit rester en plein air. On le brûle sur un millimètre d'épaisseur. Le bois devient noir. C'est mieux que la peinture, disais-je à Isabel en regardant le spécialiste travailler avec son brûleur au gaz. On a d'abord essayé sur l'envers de la table. Ça a l'air de fonctionner comme prévu. Je me réjouis de voir le résultat final.
Je suis en train de lire le roman de Colum McCann, Zoli, Belfond, 2007, que m'a donné Richard avant son départ pour le couvent : une très belle écriture irlandaise dans la traduction de Jean-Luc Piningre. Passionnant.
mardi 14 juillet 2020
Go
Ce que je voulais dire sur le livre de Jacques Lusseyran, c'est qu'il m'avait donné des tas d'informations sur la Résistance qui s'est organisée autour de "l'aveugle français" avec les Volontaires de la Liberté dans un premier temps en 1943, puis avec "Défense de la France" et ce journal clandestin qui était distribué par le réseau de Jacques Lusseyran. En juillet 1943, ce journal publiait déjà des photos de camps de concentration allemands.
Hier soir, avec Richard et Ute, nous sommes allés manger des fruits de mer. Richard n'a plus d'appartement à Lisbonne et il va sans doute acheter une maison dans le sud de l'Italie, tout près de Bari, où il retrouvera de vieux amis. Il a déposé chez nous quelques caisses de choses qu'il ne peut pas trimballer partout et il m'a laissé un livre que je viens de commencer. Il m'a également laissé un jeu de go. Nous avions l'intention de nous y mettre tous les deux. Apprendre ensemble ce jeu de stratégie très subtil. Nous projetions de faire de belles parties dans sa maison de Cova de Vapor, en face de la mer. Il faudra d'ailleurs que nous allions voir dans quel état est cette maison dont les travaux avaient bien commencé.
lundi 13 juillet 2020
Résistance
J'ai fait une fausse manœuvre en voulant illustrer le "post" que je venais d'écrire sur le livre de Jacques Lusseyran. Désolé. Il s'en est suivi un micmac insupportable dont je n'ai pas réussi à me dépêtrer. En fait, je viens de supprimer l'article. Je reviendrai sur ce livre un peu plus tard.
dimanche 12 juillet 2020
Voix
Nous avons dîné hier soir sur la terrasse. Nous avions quatre invités ce qui fait que nous étions sept en tout, très à l'aise autour de notre grande table en bois de châtaignier. Un dîner plein de gaieté et de douceur de vivre. La soirée était fraîche après la grosse chaleur du jour. Je continue sur ma lancée du jeûne en ne buvant plus d'alcool. J'ai pris une gorgée de vin rouge mais je n'ai pas aimé et cela ne m'a absolument pas donné envie de reprendre.
Je continue ma lecture de ce beau livre de Jacques Lusseyran, Et la lumière fut. Il y a un magnifique passage sur la voix dont j'aimerais discuter la pertinence avec Lucia L., notre amie cantatrice.
"La voix humaine entre en nous, de force. C'est vraiment à l'intérieur de nous que nous l'entendons. Il faut même, pour l'entendre bien, la laisser vibrer dans notre tête et notre poitrine, dans notre gorge, comme si elle était la nôtre pour un instant. C'est pour cette raison sans doute que les voix ne nous trompent pas." (p.121)
samedi 11 juillet 2020
Lumière
Hier j'ai reçu deux paquets par la poste. L'un correspondait à une commande passée par Charlotte pour moi. Il s'agissait de mon eau de parfum Cade de chez L'Occitane. Cette eau de parfum n'est plus fabriquée depuis au moins trois ou quatre ans et alors que je m'en désolais Charlotte a cherché sur eBay et a trouvé un vendeur. C'était deux fois plus cher qu'auparavant mais elle m'a quand même commandé une bouteille. Celle que j'ai reçue hier et qui correspond effectivement à l'eau de parfum que j'ai utilisé pendant des années. Me voilà de retour !
L'autre paquet était un livre que j'ai commandé il y a longtemps et qui ne m'avait pas encore été livré pour raisons de Covid 19. De Jacques Lusseyran, Et la lumière fut, Folio, 2005. Je me suis mis à le lire aussitôt et je ne suis pas déçu. C'est un livre sur la lumière, la lumière intérieure, écrit par une personne qui est devenue aveugle à l'âge de huit ans. Magnifique.
vendredi 10 juillet 2020
iPad Pro ??
Sur le site dont Guychou m'a envoyé l'adresse, il y a un comparatif entre MacBook Air 13", MacBook Pro 13" et iPad Pro 12,9". Ce dernier appareil m'a paru très intéressant. Aussi puissant que les Mac, il est doté de multiples qualités, dont, semble-t-il, un excellent "trackpad" qui permet un usage aussi aisé que celui d'un ordinateur. Il pèse 500g. 15h d'autonomie. Il fait d'excellentes photos. Bref, je suis très tenté. Il faudrait que je puisse l'essayer.
jeudi 9 juillet 2020
MacBook Pro ?
J'y suis allé hier en fin d'après-midi et j'ai pu travailler sur mon ordi pendant environ deux heures avant qu'un nouveau blocage ne vienne suspendre mes efforts. J'y suis donc retourné aujourd'hui et j'ai dû attendre plus d'une heure avant de pouvoir récupérer la machine. Mais ces médecins de l'intelligence artificielle sont d'une gentillesse rare. Le jeune homme auquel j'ai eu affaire m'a expliqué comment faire si je rencontrais de nouveau les mêmes difficultés. Trop aimable, vraiment. Il faudra quand même que je m'achète une nouvelle machine et que je me la fasse envoyer de France. Cela devrait être possible. Je resterai avec Apple, évidemment. Sans doute un MacBook Pro ! Il pèse 1,4 kg. 100 grammes de moins qu'un MacBook Air. Moi qui trouvais déjà que mon MacBook Air pesait trop lourd ! voilà que je m'apprête à acheter une machine qui épargnera encore moins mon dos.
mercredi 8 juillet 2020
Lâchage
J'ai repris une alimentation normale. Je pense que mon jeûne m'a fait du bien... c’est pile à cet instant que mon ordinateur m’a lâché. Il s’est brusquement éteint et n’a pas voulu revenir à des sentiments plus raisonnables. Il va falloir que je m’achète une nouvelle machine. Là, j’écris ce post sur mon téléphone mais je n’ai pas la dextérité dont font preuve la plupart des gens, surtout les jeunes. Il est probable que je serai moins régulier dans mes posts.
mardi 7 juillet 2020
Trombi
Je n'ai pas eu ma "chicken soup". J'ai grignoté quelques restes de la réception d'hier soir. En particulier un "dip" fait de fromage blanc et d'herbes aromatiques et d'ail dans lequel j'ai trempé quelques bâtons de céléri et de concombre. J'ai même pris le risque de goûter aux falafels apportés par Virginia, une Brésilienne venue dimanche soir, ainsi qu'aux "brigaderos" au chocolat qu'elle avait amenés également. Ce matin, j'ai mangé quelques cerises qui trainaient sur le bloc-cuisine ainsi qu'un œuf quand Isabel est montée. Avec du thé vert bien sûr.
Je reçois de temps en temps des invitations à participer au réseau "Trombi". Il s'agit d'un réseau d'anciens de l'école ou du lycée que vous avez fréquenté dans votre jeunesse. Généralement, ces appels vont directement à la poubelle. Pourquoi ? Parce que je n'ai aucun souvenir de mes camarades d'école ou de classe. Je ne me souviens plus de leur nom à part celui du seul ami que j'ai jamais eu pendant ma vie scolaire. Il s'appelait Robert N. Je me souviens très bien de lui. Mais c'est la seule figure qui émerge de cette sombre période de mon enfance et de mon adolescence à l'école. En sceonde classique, un nouveau venu a attiré mon attention et je l'ai fréquenté pendant quelque temps. Il s'agit de René Kœring (photo ci-jointe) qui est devenu musicien compositeur et créateur de festivals, notamment à Montpellier. René était pianiste et, pendant les récréations, nous allions dans la salle de musique où il jouait Chopin, Rachmaninov, Tchaikovsky, et bien d'autres... J'étais complètement fasciné. Il avait deux ans de plus que moi. Ce qui est curieux c'est que, quand mon nom apparaît et qu'on demande aux anciens du réseau quelles qualités étaient associées à mon nom justement, l'adjectif le plus fréquent est "sociable". Sociable ? Alors que je ne me souviens d'aucun de mes anciens camarades ? Bizarre, bizarre.
lundi 6 juillet 2020
Acétone
16ème jour de jeûne. Mon poids ne bouge plus. Et Isabel se plaint que mon haleine et même tout mon corps sentent l'acétone. Richard et Ute qui sont venus déjeuner hier m'ont assuré qu'eux en tout cas ne sentaient rien. Mais Isabel l'a encore redit aujourd'hui alors que je parlais avec Christine dont je vais suivre le conseil. Je vais rompre mon jeûne ce soir. J'espère avec une "chiken soup" !
dimanche 5 juillet 2020
Durdur
Quinzième jour de jeûne, poids : 72,4 kg. J'ai passé la journée à faire des courses de bouffe en vue du buffet qu'Isabel va offrir à ses collègues psychanalystes. Avec du vin, de la bière et toutes sortes de bonnes choses que je ne pourrai pas même goûter ! C'est même moi qui ai préparé les croûtons à l'ail pour la soupe d'avocats préparée par Isabel. Les odeurs me font follement envie. Mais je me sens assez bien à résister tranquillement à la tentation. J'ai parfois de légers étourdissements mais sans gravité. D'ailleurs je n'ai pas besoin de jeûner pour en avoir de temps en temps. Cela ne m'a jamais inquiété. Je me suis fait un jus de légumes avec des asperges, des épinards et du céléri.
À midi, nous recevions Richard et son amie Ute. Richard va laisser tomber son appartement à Lisbonne le 15 juillet. Ils partent demain pour tenter de trouver une maison dans la campagne. Mais les choses s'annoncent difficiles. J'espère beaucoup qu'il restera dans le coin, bien qu'il soit très tenté par l'Italie où l'on trouve de belles maisons anciennes encore assez intactes à des prix bien moindres que celles du Portugal.
samedi 4 juillet 2020
Flûte
Quatorzième jour de jeûne avec quatre ou cinq gorgées de jus de fruits rouges par jour. Poids : 73,1 kg. Je me porte bien, bien qu'un peu ralenti. En tout cas je me sens plus léger et mes exercices du matin me demandent moins d'efforts. Ces exercices sont vraiment très efficaces. Alors que je croyais que mon dos était de nouveau en bouillie pour de bon, en trois ou quatre jours, il s'est complètement rétabli et je n'ai plus mal du tout, même quand je me lève d'une mauvaise position assise sur le divan.
Hier soir nous sommes allés tous les trois à un concert organisé dans le bâtiment de la Bibliothèque Nationale de Lisbonne. Le premier morceau était celui d'un jeune compositeur portugais, Sergio Azevedo, intitulé Giochi dei Ucceli, concerto pour flûte et orchestre (2016). C'était de la musique contemporaine et notre ami Jérôme qui nous avait procuré les billets et qui jouait comme corniste dans cet orchestre, nous a avoué ne pas aimer cette musique. Quant à moi, je l'ai trouvée tout-à-fait intéressante, voire séduisante. Le flûtiste, Nuno Inácio, était absolument remarquable. Ce morceau m'a permis de découvrir les ressources insoupçonnées de cet instrument. Le deuxième morceau nous ramenait au XVIIIème siècle avec Mozart et sa symphonie N° 36 en do majeur. Magnifique. De même que le morceau de Mendelssohn que nous avons eu en supplément du programme, et que nous avions déjà entendu au Centre Culturel de Belem.
vendredi 3 juillet 2020
Abricotier
13ème jour de jeûne avec un peu de jus. Le jus est là pour rendre supportable la saveur de la bouche. C'est ce qu'il y a de plus difficile avec le jeûne : le manque de saveurs. Ce matin j'ai pris un jus de citron vert comme d'habitude. Poids : 73,5. Je reviens petit à petit au poids que j'avais entre 30 et 45 ans. Depuis que j'ai repris mes exercices (la planche et l'équerre) je n'ai plus mal au dos. Ça marche vraiment bien. Merci, Célia. J'ai encore quelques douleurs à l'aine gauche et je ne sais pas du tout ce dont il s'agit. C'est une douleur qui m'empêche d'ailleurs de trop prolonger mon exercice de la planche car, au bout d'une minute, elle devient difficilement supportable. Alors je m'arrête. Je suis loin des trois ou quatre minutes que je réussissais à tenir il y a environ un an.
La maison est de plus en plus, ou plutôt de mieux en mieux habitable. Il y a des fleurs (géraniums) aux fenêtres des balcons et sur les deux terrasses (est et ouest). Par contre, sur la terrasse sud, mon abricotier, acheté il y a deux ans, est en train de mourir, apparemment. Il a eu trop de soleil peut-être.
jeudi 2 juillet 2020
Platon
12ème jour de jeûne avec jus —mais de moins en moins, car mon extracteur de jus intègre beaucoup de puple quand j'y mets des fruits—.
* * *
J'ai repris hier soir la lecture du Sophiste de Platon. Il semblerait que je sois en train de relire ces vieux textes de philosophie que j'ai lus il y a bien longtemps. Mon père m'avait acheté le premier volume des œuvres complètes de Platon dans l'édition de La Pléiade. Je devais être assez jeune parce que le libraire chez lequel j'étais allé seul pour "voir les livres" comme je faisais souvent, s'était montré très sceptique quant à ma capacité à lire Platon. Ayant rapporté cette attitude vexante à mon père, ce dernier n'hésita pas une seconde. Nous allâmes derechef retrouver le même libraire pour acheter le premier volume de Platon. J'ai revendu ce volume plus tard pour réacheter Platon dans la collection bilingue de Guillaume Budé.
mercredi 1 juillet 2020
PKF
11ème jour de jeûne avec jus. Je me sens parfaitement bien. J'ai l'impression que le fait de boire des jus —pourtant je n'en bois pas beaucoup (un le matin, un vers 14h + un au moment du dîner)— dilue les bienfaits du jeûne. Ce matin, je pesais 74,9 kg. C'est à peu près mon poids normal. Mais je suis étonné de constater que je ne perds pas plus. En tout cas mon eczema aux avant-bras va de mieux en mieux. Celui que j'avais au dessus du genou de ma jambe droite a complètement disparu.
Pour le moment je travaille pour la Fondation Paul K Feyerabend. Je lis les projets en attente d'un financement par la Fondation. Cela me permet de visiter pas mal de recoins du monde où de graves problèmes se posent pour les communautés humaines : Laos, Chiapas au Mexique, Kénya, Kashmir, Bolivie, Arménie, Chine, etc. Il y a beaucoup de projets cette année. Nous avons une réunion Zoom le 3 juillet. Je ne sais absolument pas comment cela va se passer. J'ai un peu l'expérience "zoom" avec la famille. Pendant tout le confinement, nous avons eu une réunion hebdomadaire, le dimanche en début de soirée, pendant une heure. Expérience très intéressante parce que cela permet effectivement de garder un contact très vivant avec nos proches. Mais je n'ai aucune idée comment une réunion de travail peut fonctionner.