Apagão

 Je suis content de vous apprendre —à moins que vous ne le connaissiez déjà !— ce joli mot portugais qui veut dire ce qui nous est arrivé, au Portugal et en Espagne, hier à partir de 11h33 exactement. À cet instant précis, tout s'est arrêté à Lisbonne. Une immense aile de silence a recouvert la ville, un silence assez magique d'ailleurs qui a emporté avec lui ce bruit de fond permanent des villes. Là, plus rien, si ce n'est des voix humaines dans les rues, des rires... Je me réjouissais de pouvoir admirer le soir même, une ville sans aucune lumière, noire et menaçante mais cet apagão n'a pas duré. À 21h30, des hurlements de joie se sont élevés dans certains quartiers de la ville parce que l'électricité était revenue. Nous étions sur notre terrasse avec des bougies que le vent faisait vaciller. Isabel avait réuni tous les habitants de notre immeuble pour un dîner, froid évidemment,  puisque nos appareils étaient tous en panne. Un dîner anglais, portugais et espagnol sur le plan linguistique. Très joyeux malgré le silence et le noir qui ne s'est pas imposé très longtemps. J'ai dû annuler tous mes rendez-vous parisiens et strasbourgeois, malheureusement. Ce n'est que partie remise évidemment !

Lucas

Notre locataire du premier étage, Lucas, est venu nous rendre visite cet après-midi. Depuis que sa compagne est repartie à Bayonne pour un boulot intéressant, il se sent un peu seul. Mais il y a des gens  qui n'ont pas le contact très facile. Ce n'est pas son cas, mais, même après un whisky, il ne s'est guère animé. Il a sans doute le mal du pays. Isabel a planté les fleurs que nous avons achetées hier après-midi. Pas toutes. Les fleurs principales arriveront mardi. Je trouve d'ailleurs que ce serait intéressant d'avoir une vigne en pot, à côté de la glycine.

Fleurs

Comme nous avons le squelette de notre future pergola, nous sommes allés chercher des fleurs et des pots qui permettront à notre glycine ou à notre maracuja de s'épanouir au dessus de nos têtes. Ce sera très beau mais il faudra patienter pendant un certain temps, évidemment. 

Pedro

Voilà ! c'est notre ami Pedro qui termine notre pergola, celle qui, une fois les plantes grimpantes installées, nous protégera du soleil. Pedro a réalisé ce travail en une après-midi et je suis vraiment plein d'admiration pour l'efficacité de notre ami.

* * * 

Le soir, nous avions de nouveau cinq invités pour un délicieux risotto aux champignons. Mais je trouve que nous sommes trop souvent envahis par des personnes qui, sans aucun doute, sont intelligentes et intéressantes mais ce constant va et vient me fatigue.  

Encore lui

À la suite de mon intervention dans le cadre des "Salons du Contrefort" d'Isabel, j'ai été sollicité par l'un des membres de mon auditoire pour donner une conférence début juin sur un thème qui reprendra sans doute certaines de mes analyses du roman de Georges Orwell (encore lui !), 1984, si actuel dans la période que nous fait vivre le président des États Unis d'Amérique. J'en suis très heureux. Car je pense qu'il y a beaucoup à penser à travers ce texte littéraire si prophétique. 

Ce soir nous avons de nouveau beaucoup d'invités pour célébrer le 51ème anniversaire de la révolution des œillets. Y aura-t-il cette fois-ci un feu d'artifice que l'on pourra admirer du haute de notre magnifique terrasse ? Je l'espère !

Grillo

Nous recevons aujourd'hui jusqu'au 26 un ami d'Isabel avec sa femme Cathy. Ils viennent de Manchester. Tous deux, très intéressants. Cathy est profeseuur d'éducation dans une université britannique et Paulo est dans le business import/export. L'après-midi nous sommes allés chez Grillo, mon docteur spécial qui prend soin de ma colonne vertébrale. Aujourd'hui, il a laissé tomber son petit marteau au profit d'un appareil qui masse les vertèbres avec l'efficacité de la modernité. Il faut dire que ma colonne ne me cause plus aucune douleur depuis plusieurs semaines. Par contre mon pied gauche est toujours douloureux.

Idêes

 J’ai repris mon travail pour l’article sur Feyerabend et j’ai eu des idées qui ne seront sans doute pas du goût des lecteurs d’Alliage, mais tant pis. 

Pape

François est mort. Ce fut un bon pape qui a montré l'exemple quant à l'attitude que tout bon chrétien devrait avoir vis à vis des pauvres, des émigrés, des invisibles, des laissés pour compte, des gens qui ne sont rien pour reprendre la célèbre formule de notre président. Personnellement, bien qu'ayant été élevé dans la foi chrétienne, je m'en suis détaché assez tôt, en raison de l'hypocrisie que les grands croyants (comme mon père, par exemple) montrent dans leur vie. Comme je le disais lors de ma présentation sur la colonisation scientifique de l'ignorance, celle-ci ne se révèle qu'à travers ce que les hommes ont inventé pour la cacher, et, ce faisant, la suporter. La foi est certainement l'une des stratégies les plus populaires pour dissimuler cette ignorance fondamentale que ressentent tous les humains.

Il fait encore assez froid à Lisbonne ce qui fait que j'ai allumé un feu dans la cheminée. On arrive d'ailleurs au bout de la tonne de bois que l'on s'était fait livrer il n'y a pas si longtemps, en janvier. Ce qui fait que l'on aura brûlé une tonne de bois en trois mois environ. Il faut dire qu'il a fait frois et humide cet hiver et que ça continue. Ça n'a pas été drôle pour les deux adolescents que l'on a hébergés pendant toute la semaine dernière. Les pauvres, ils n'ont pas pu faire grand chose à l'extérieur et, à l'intérieur, ce n'était pas beaucoup plus brillant, les téléphones étant là pour vampiriser leurs jeunes intelligences. Dommage !

Cléopatre

J'ai rarement vu un film aussi long et aussi con que Cléopatre avec Elisabeth Taylor. C'est vraiment un film qui expose sans aucune pudeur la connerie d'Hollywood. Effarant. C 'est burlesque.

Joaquim et son ami David partent demain matin. Réveil à 4 heures et taxi à 4h45. Je les réveillerai mais je n'irai sans doute pas avec eux à l'aéroport.

Folie

 Ma présentetion d'hier s'est bien passée. Il y avait une trentaine de personnes, très attentives à mes propos, que je tenais pourtant en français. Mais les membres de cet auditoire comprenaient tous le français et ils m'ont assuré que ma présentation était parfaitement claire ce qui facilitaient leur compréhension. Quant à moi, je me suis senti très bien dans ce rôle que je n'avais plus endossé de puis très longtemps : exposer la genèse de mes idées sur la vulgarisation scientifique. Tout m'est revenu sans effort. Je me suis senti dans la peau de celui qui raconte une histoire et qui réussit capter à capter l'attention si bien que ceux qui écoutent sont comme suspendus à la parole de celui qui parle. Un peu comme ce qui se passe dans cette gravure de Goya appelée Disparate ridículo ("Folie ridicule"). J'ai toujours trouvé cette gravure superbe. Elle exprime la puissance de la parole qui semble faire tenir un auditoire quasi-hypnotisé, en équilibre stable, sur une branche d'arbre tandis que le locuteur, lui, doit s'assurer pour ne pas tomber. 

Ignorance

J'ai aussi reçu, avec L'interdiction, une autre nouvelle de Balzac intitulée Adieu. Je me réjouis de la lire mais pour l'instant, il faut que je me prépare un peu pour la petite conférence que je vais donner ce soir dans le cadre des "salons du Contrefort" d'Isabel. Je vais parler de l'ignorance et de la manière dont la science la colonise à traverts la vulgarisation. Cela me remettra dans des préoccupations assez anciennes mais qui ne m'ont jamais vraiment quitté. 

L'interdiction

 J'ai enfin reçu le texte de L'interdiction de Balzac. C'est un texte que m'avait chaudement recommandé mon ami Andreas et, effectivement, je trouve ce récit magnifique. 

Bach

 Nous avions un concert ce soir à la fondation Gulbenkian. La passion selon Saint Mathieu avec les chœurs et l’orchestre de la Fondation. Malheureusement nous sommes arrivés en retard ce qui fait que l’on n’a pu rentrer dans la salle qu’à l’entracte. Nous avons qu’en même eu droit à la moitié du concert. Magnifique. Je connaissais bien cette œuvre. Je me souviens que la première fois que je suis allé à Paris en stop, je suis arrivé chez Nicole Gaubert dont j’étais très amoureux. Elle m’a présenté son frère qui était en train de sculpter une pièce de bois dans sa chambre au son de la passion selon Saint Mathieu de J. S. Bach.  Ce fut un grand moment. Il avait des cheveux très longs et un regard de fou. Très gentil, en tout cas !

Carrière

J'ai préparé l'interview que je dois avoir avec Jérôme Lamy dans l'après-midi du 29 avril à la Cité des Sciences. Cela m'a fait retracer par écrit les grandes étapes de ma carrière académique. Une sorte d'ébauche de l'autobiographie que Guychou, peu de temps avant sa mort,  me conseillait de commencer à écrire. Et bien, voilà ! c'est un début. Bien sûr, j'ai mis de côté les dimensions trop personnelles de ce parcours un peu cahotique ! Mais je pense que je n'aurai pas trop de difficultés, le moment voulu, à compléter ce récit qui, pour le moment, est un peu froid.  

Déversoir

 Ils sont arrivés à Lisbonne, ces deux jeunes hommes de 16 et 17 ans, Joaquim et David, pleins de vie et d'énergie. Joaquim a perdu son skate board dans le transport. Ils avaient obtenu que l'on mette leurs skates en soute gratuitement mais voilà, maintenant, il leur est difficile de réclamer. Dieu merci, Joaquim a repéré le skate  de Charlotte. J'espère que cela lui conviendra parce que c'était l'un de leurs objectifs, faire du skate board ensemble. Je les ai attendus longuement à l'aéroport. Cela m'a permis d'observer avec effarement ce déversement de touristes à la sortie de l'aérogare. C'est un flot ininterrompu de touristes venant de toutes les régions du monde. Quand on voit ça, on ne peut qu'être effrayés par ce déversoir de tant de gens qui vont faire la queue à l'arrêt du tram 28. 

Greek Lessons

C'est le livre que j'ai dégoté dans la librairie où Isabel m'a emmené cet après-midi pour acheter le livre de son ami sur l'histoire du jazz. Donc moi, je me suis rabattu sur un livre de Han Kang, prix Nobel de littérature, dont j'ai lu récemment La végétarienne, en français. Le livre en question s'intitule Greek Lessons (Penguin Books, 2024 pour la traduction anglaise). J'avais bien aimé La végéarienne. L'écriture de cette romancière et poète sud-coréenne est étincelante de simplicité et d'élégance.

Bravo à Jacques Attali qui vient —enfin, il y a deux semaines !— de traiter Netanyahou de "criminel de guerre", méritant la prison depuis longtemps dans la mesure où il est devenu le pluis grand ennemi d'Israël.

Lecture

Il y a des livres, souvent épais, qui font que lorsqu'on arrive presqu'au terme de la lecture, on la ralentit, cette lecture comme si on avait un peu peur qu'elle se termine justement, parce que, au fur et à mesure que l'on tourne les dernières pages, celles-ci se font regretter d'avoir été lues trop vite. Je crois que c'est la fin de leur texte que leur auteur a le plus de mal à écrire parce qu'il se doit de ne pas pousser le lecteur à lire plus vite, pour enfin finir son temps de lecture qui, quand les livres pèsent lourd, a duré plus qu'il ne faudrait. La lecture de mes derniers polars n'a pas présenté, au moment où je sentais venir sa fin, les mêmes caractéristiques : au contraire, il y avait une sorte de précipitation à finir, comme si on anticipait le sentiment d'avoir perdu son temps à lire jusque là. Avec Philip Roth, la fin de son roman me fait le savourer encore plus qu'au début. C'est décidémment un grand auteur !

Le pied !

J'ai fait ma leçon de portugais depuis 32 jours d'affilée sur Duolingo. Je fais les exercices de plus en plus facilement mais je me sens encore très maladroit pour oser parler. 

La radiographie de mon pied gauche n'a révélé aucune fracture. J'ai pu le constater moi-même sur l'écran qui montrait les os de mon pied. Quel pied !

814

Institut Français du Portugal, Groupe de Lecteurs. Je n'y avais plus été pendant plusieurs mois et j'ai été très bien accueilli. Comme des retrouvailles. J'ai parlé du livre de Philippe Roth que je n'ai pas encore fini. La tache. C'est un livre intéressant qui parle du secret. C'est le secret qui fait tache dans nos vies, dans chacune de nos vies. J'ai aussi parlé de Madelaine avant l'aube, que d'autres membres du groupe avaient lu également et nous étions d'accord pour dire que c'est un bon livre. J'ai emprunté li livre de Didier Daeninckx, Le roman noir de l'Histoire, Verdier, C'est une somme qui réunit toute une série de textes de l'auteur. Un volume de 814 pages !

Os

Je suis allé au centre de santé en début d'après-midi et ils m'ont prescrit une radiographie de mon pied gauche car... CAR il est possible que certains os de mon pied soient cassés. Il y a beaucoup d'os dans le pied m'a dit la doctoresse qui me recevait, il y en a même sur le dessus du pied et malheureusement, si ce sont ces os là, on ne peut pas opérer... on n'opère que si ce sont les os de dessous, au niveau de la plante des pieds, qui sont atteints. Pour les autres, ceux du dessus du pied, on ne peut rien faire. On prend du Naxoprène, deux fois par jour et on attend. Ma fille Célia m'expliquera tout ça en juin prochain !

Mac vs PC

Je suis en train de réfléchir à l'idée d'abandonner Apple pour me fournir en matériel informatique moins cher et tout aussi performant. Ce n'est pas pour tout de suite parce que mon matériel fonctionne parfaitement bien pour le moment.  Il y a également le kindle que j'aimerais posséder à nouveau pour pouvoir acquérir plus facilement les livres. Il faut continuer la réflexion.

Varia

 L’actualité est assez déprimante pour l’instant. Les Américains, enfin certains Américains, ont manifesté leur mauvaise humeur vis à vis des décisions commerciales de Trump et sa clique. En France, ce n’est pas brillant non plus. Au Portugal, ça va. Sauf que le temps est très variable et qu’il pleut souvent. De véritables draches comme dans les romans de mon père et de Simenon. Mais je rêve beaucoup. La nuit dernière je travaillais à côté de Josiane à un bureau qui ressemblait fort aux bureaux de la salle de rédaction des DNA. Nous sommes partis ensemble. Il y avait une inondation dans la ville. Je me retrouve sur un sentier de forêt semblable à ceux que j’empruntais à vélo au Fuchs am Buckel quand le Rhin débordait au printemps. J’aperçois soudain celui qui m’a volé ma trottinette électrique. Je le suis. Nous nous retrouvons dans un quartier où les maisons sont des cubes de béton. Je finis par lui arracher la trottinette qu’´il serrait dans ses bras et qu’il avait dissimulée dans une pièce de tissu sombre. Il résiste mais je réussis à reprendre mon bien en le menaçant de le frapper. Il a l’air si désolé avec ses grands yeux très bleus que je pourrais avoir pitié de lui. Malheureusement je me réveille avant que ce sentiment ne m’étreigne.

Alexis...

... et Anna sont venus déjeuner avec nous ce dimanche. Quel Alexis ? Celui de Préfailles, le fils adoptif de Mado et Doudou, qui habitaient juste à côté de Narjaghan où nous avons passé de belles vacances pendant plusieurs étés.  Alexis et Anna (qui est de nationalité britannique)  travaillent tous les deux dans la mode. Alaya pour Anna.  Ils ont un enfant, Ezra, qui, sur les photos a l'air tout-à-fait adorable. 

Le soir, nous avons eu un couple d'amis d'Isabel à dîner. Cela fait un peu beaucoup pour un seul jour, surtout après avoir reçu une douzaine de personnes pour un goûter la veille. Mais j'ai quand même pu travailler un peu, notamment en préparation de l'entretien du 29 avril pour la revue Zilsel avec Jérôme Lamy.

Nedyalko

Nedyalko Nedyalkov, c'est le nom du quartet bulgare qui donnait un concert ce soir à Gulbenkian. Nous en revenons à l'instant. C'est une musique folklorique dont quelques morceaux invitaient certainement à la danse, mais, coincé dans mon fauteuil, je ne pouvais guère m'y mettre et je présume que mes jambes auraient rechigné à se mouvoir sur ces rythmes. Le problème c'est que c'est un peu toujours la même chose. Nous avons entendu 12 morceaux différents qui ne différaient pas beaucoup. Bon ! Je dis bravo aux musiciens qui ont été fort applaudis. 

Surplace

Je continue mes marches en surplace, ce qui ne ménage en rien les muscles de mes jambes. Les chats me regardent étonnés. Il y a de quoi ! Pendant que je marche, Isabel pédale, assise dans son fauteuil, avec un pédalier de salon. Il fait assez frisquet chez nous et je me demande si je ne vais pas faire un feu dans la cheminée. Tout est prêt. 

Je fais beaucoup de rêves chaque nuit. Il faut dire que comme je me réveille au moins quatre fois par nuit, j'ai à chaque réveil des lambeaux de rêves qui me reviennent à l'esprit de façon sporadique. 

J'aime bien le livre de Philip Roth. 

Défi

 Aujourd'hui, j'ai marché pendant une demi-heure sans interruption. Je suis assez content parce que je fais des progrès. Une manière très personnelle de célébrer le liberation day trumpien. Car oui, le fait de faire ce genre de progrès me libère d'une attitude passive par rapport au vieillissement que mon corps subit et ressent. C'est aussi l'une des raisons qui m'ont décidé il y a quelques semaines de m'atteler sérieusement à l'apprentissage du portugais. Je me suis inscrit sur le site en ligne Duolinguo, dont j'avais entendu beaucoup de bien et je trouve qu'effectivement, la méthode utilisée par ce logiciel me semble assez subtile. Cela me prend évidemment du temps mais c'est pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Et puis, j'ai envie de relever ce défi qui consiste à apprendre à parler une nouvelle langue à 83 ans.

Tohu-bohu

 Quel tohu-bohu ! Marine Le Pen fait de la peine, tant sa colère se voit pour trop évidemment cacher sa culpabilité. Elle parle de "bombe nucléaire" ! Mais pour qui se prend-t-elle, d'évoquer ainsi la nécessité pour ses ennemis d'utiliser une bombe nucléaire afin de soi-disant la neutraliser ?  Elle a été déclarée coupable pour des faits avérés qu'elle-même ne nie pas.  Elle ne savait pas que "c'était mal" de piquer l'argent dans la caisse.  Le premier ministre en est troublé !!! Quelle histoire ! La majorité des Français ne semble pas épouser cette colère mal placée. Heureusement.

Tricholome

Tricholoma nudum : c'est le pied bleu, ce cher chamignon qui pousse dans les bois et dans les prés —celui des bois est plus fin au goût que celui des prés qui pousse en rond de sorcière—. Mais ce n'est pas la saison et le seul pied bleu que l'on peut voir aujourd'hui, c'est celui qui gigote au bout de ma jambe gauche et qui est toujours assez gonflé ! Bref, mon petit dérapage d'hier dans les escaliers fait encore sentir ses effets. Je viens de renouveler les glaçons censés faire diminuer le gonflement de mon pied. Mais ça n'a pas l'air d'être très efficace. 

L'inéligibilité de Marine Le Pen fait les gros titres ce matin et ameute la droite et l'extrême droite qui, sans la moindre honte, fustigent les juges qui n'ont fait qu'appliquer une loi ardemment souhaitée en son temps, par Marine Le Pen. Quelle indignité ! Quant à Mélanchon, ses commentaires m'ont beaucoup déçu. Quelle mouche l'a piqué pour qu'il défende l'idée que c'est le peuple dit "souverain" qui doit décider du sort de Mme Le Pen ? La justice ne serait-elle pas celle du peuple ? Pourquoi induire l'idée que la justice n'est pas en accord avec le peuple ?