dimanche 31 août 2025

Audoye

Je lis le roman de Benjamin Audoye, Les fiertés des Cévennes, Mondial Livre 2025, l'histoire d'une famille protestante d'un tout petit village des Cévennes aux prises avec l'homosexualité de plusieurs de ses membres. On pénètre dans les relations intimes de cette fmille très éclatée. Mais je continue également la lecture du livre de mon ami Bernard. 

samedi 30 août 2025

Ezzideen

 Josiane ma envoyé le  témoignage d'un médecin de Gaza. J'ai trouvé ce texte si beau et si poignant que je ne résiste pas à le publier sur mon blog.

L’eau.

Douze jours sans une goutte dans nos tuyaux. Douze jours de langues gonflées, d'enfants qui pleurent non pas de douleur mais d'une soif si profonde qu'elle en devient silencieuse. Douze jours à regarder ma mère fixer le seau vide comme s'il pouvait, par pitié, se remplir tout seul.
La municipalité n'arrive pas à atteindre les vannes. Les soldats ont encore bloqué les routes. Mais à quoi bon se plaindre quand les lois de la guerre ont remplacé les lois de Dieu ?
Je me suis assis sur le bord de mon lit, les jerrycans à mes pieds, et je me suis posé une question que je n'aurais jamais imaginé devoir poser : Dois-je sauver mes patients aujourd'hui ou aller chercher de l'eau pour ma famille ?
Mais la décision avait déjà été prise par mon corps.
Il n'a pas fait de discours. Il a simplement refusé.
Les mêmes mains qui suturaient autrefois les plaies tremblaient maintenant de faim.
Les mêmes jambes qui ont résisté aux opérations chirurgicales se sont maintenant dérobées à cause de la déshydratation.
Je suis donc devenu ce que je n'aurais jamais voulu être : un homme suppliant pour sa propre vie.
J'ai quitté la maison avec deux jerrycans et le vague espoir qu'un camion d'eau pourrait encore passer aujourd'hui.
Il n'y a plus de carburant. Les camions disparaissent. Au marché noir, le litre d'essence se vend trente-cinq dollars, un prix de la vie que personne ici ne peut se permettre.
Quand j'ai atteint la rue, elle était déjà pleine.
Une mer de désespérés.
Des mères. Des pères. Des enfants tenant des bouteilles vides comme des chapelets.
Tout le monde attendait.
Personne ne parlait.
Puis il est arrivé, le camion.
Une promesse métallique de salut.
Les gens ont couru.
J'ai couru.
Et puis, un son que je ne peux pas ne pas entendre.
Pas une explosion. Pas un cri.
Quelque chose de pire.
Un corps humain s'effondre contre le ciment. Un homme, qui n'avait pas plus de vingt ans, était tombé à côté de son jerrycan.
Il aurait dû être fort.
Au lieu de cela, il gisait plié dans la rue comme un vêtement élimé.
Il ne bougeait pas.
Personne d'autre non plus.
Ils ont continué à marcher.
Et moi, je me suis figé.
Pas par cruauté.
Par reconnaissance.
Parce que cet homme aurait pu être moi.
Peut-être encore moi.
Qu'étions-nous devenus pour que la vue d'un être humain effondré n'arrête plus nos pas ?
Quand avons-nous oublié que la vie compte plus que l'eau ?
Je me suis agenouillé à côté de lui. Une vieille femme m'a rejoint.
Ensemble, nous avons tenté de remettre en mouvement les fragments d'une âme.
Et il a ouvert les yeux. Mais ce qui nous regardait n'était pas un homme.
C'était ce qui reste lorsqu'un homme est privé de nourriture, d'eau, de dignité.
Le camion s'est éloigné. Je ne l'ai jamais atteint.
Une heure plus tard, mon ami Khalil a appelé.
Son frère avait été blessé alors qu'il tentait de collecter de l'aide.
Il me suppliait de l'aider.
Je suis donc retourné à l'hôpital.
Le jour où mon corps a refusé de fonctionner, je l'ai forcé à entrer une fois de plus dans la maison des mourants.
Les blessés gisaient sur le sol comme du blé tombé. Il n'y avait pas de lits.
Il n'y avait pas de fournitures. Il n'y avait plus de place pour la douleur.
Les infirmières avaient commencé à refuser des gens.
« Trop nombreux », murmuraient-elles, comme si l'agonie pouvait être comptée.
Et maintenant, je suis assis ici, écrivant ces mots dans les marges de ma propre endurance.
Le camion s'est éloigné. Je ne l'ai jamais atteint.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Comment sommes-nous devenus un peuple que le monde ne considère plus comme pleinement humain ?
Est-ce parce que notre sang est trop bon marché ?
Ou est-ce parce que le monde a appris à regarder, puis à détourner le regard ?
Si c'est le cas, ce n'est pas nous qui avons perdu notre humanité.
C'est vous. 
( Dr. Ezzideen à Gaza )

vendredi 29 août 2025

Cromwell

Daniel nous a quittés hier à midi. Je me retrouve avec Isabel et Charlotte. Celle-ci nous prépare des petits plats très originaux. Le soir, nous avons regardé une série anglaise qui retraçait le parcours de Thomas Cromwell au XVIe siècle en Angleterre. Je n'ai pas encore vu les deux derniers épisodes de la série mais je pourrai certainement les voir plus tard. La mise en scène de cette série est remarquable avec toutes ces maisons de l'époque, immenses et souvent vides. Le film ne nous épargne pas l'atmosphère d'obscurité qu'il devait y avoir avec seulement quelques bougies pour vivre dans ces maisons le soir. 

mercredi 27 août 2025

De Niro

Je regarde actuellement un documentaire sur Robert De Niro. C'est un homme intéressant et un acteur merveilleux. "Q. uel génie !" vient de dire daniel qui est assis à côté de moi sur le canapé

mardi 26 août 2025

Marcher

Charlotte nous a préparé un délicieux chili com carne ce soir. Et il en reste pour demain. Il sera encore meilleur d'après Isabel. À part ça, je n'ai pas de grande nouvelle à annoncer. Ma jambe ne va pas mieux et cela freine mes envies de marcher plus. Pourtant c'est ce que je devrais faire quitte à souffrir un peu au bout d'une dizaine de minutes de marche. 

lundi 25 août 2025

Mariage

 Isabel et moi avons été invités au mariage d'Antonio et Sydney, hier, dimanche dans un restaurant très chic, peu avant Guincho. Certains des rites du mariage juif ont été respectés mais il n'y avait pas de rabin. Certains moments, en particulier quand ils se sont donnés leur anneau sous la Chuppah, une sorte de dai fleuri dont les bouquets avaient été fabriqués avec talent par Charlotte, certains moments donc ont été très émouvants. Sur les tables où se sont assis les invités pour dîner, il y a avait des bouquets égalements confectionés par Charlotte avec des fleurs blanches et bleues. Le menu était parfait et délicieux. Mais je dois dire que je ne m'amuse plus guère dans ce genre de réunion où les gens discutent avec des voix fortes et où une musique de fond nous oblige à parler encore plus fort pour se faire entendre. Bref, trop de bruit pour mes oreilles un peu usées par l'âge.

samedi 23 août 2025

Audition

Nous avons été invités aujourd'hui chez nos chers amis iraniens. Il y avait d'autres invités. Plusieurs femmes qui discutaient vivement juste à côté de là où j'étais assis. Et je me suis senti vraiment agressé par le bruit insupportable de ces voix féminines, aigües et incessantes, s'entrecroisant sans qu'il soit possible de décoder le moindre propos. Elles éclataient de rire à tout instant et renchérissait sur le volume vocal des unes et des autres. J'essayais de comprendre ce que disait un invité hollandais sur la question du patrimoine, mais c'était vraiment difficile. Je suis sûr que mon âge n'arrange pas les choses. Je me rends compte que quand il y a un bruit de fond assez fort, j'ai du mal à comprendre une simple conversation. 

vendredi 22 août 2025

Schaer

Recommandé par Jean-Marc, l'article de Roland Schaer "Palestine : Deux peuples, un pays" m'a beaucoup intéressé parce qu'il correspond très exactement à ce que je pense depuis longtemps : impossibilité des deux états côte à côte, israélien et palestinien, mais plutôt un pays bi-national qui intègre les deux populations sur le même territoire, la solution préconisée depuis longtemps par Rima Hassan. Pour cela il faudrait que les deux peuples se respectent et collaborent pour faire de leur pays, un pays exemplaire, fondé sur la dynamique des différences.

mercredi 20 août 2025

Guerre

Depuis deux, trois jours, je regarde beaucoup de vidéos sur la guerre en Ukraine ainsi que sur le génocide à Gaza. C'est très prenant. L'Ukraine semble en position de force pour le moment mais je suis peut-être victime de la propagande occidentale. En outre, la situation en Russie n'a pas l'air très réjouissante. L'économie est mal en point et des voix, encore rares il est vrai, s'élèvent pour contester la manière dont Poutine gère son royaume.

mardi 19 août 2025

Wim Wenders

J'ai enfin pu voir ce magnifique film de Wim Wenders, Paris Texas, sorti en 1983 si je ne me trompe pas. Comme je viens de la dire, ce film est très beau, d'une magnifique lenteur pour nous laisser le temps de jouir des images et des mots échangés entre les personnages. C'est un film d'amour, en fait. L'amour maternel, mais aussi l'amour entre un homme et une femme qui se retrouvent pour se séparer à nouveau.

dimanche 17 août 2025

Si petite

J'ai terminé la lecture de Si petite de Frédéric Boyer (NRF), un récit entièrement tramé par une interrogation sur le mal à partir de la disparition d'une petite fille de huit ans que ses parents ont maltraitée puis tuée en 2009 dans un village de la Sarthe. L'écriture de Boyer est attachante par une sorte de sincérité qu'il manifeste dans sa quête subjective sur le mal.

samedi 16 août 2025

Honte

Difficile de passer sous silence la rencontre en Alaska de Donald Trump et Poutine. Une rencontre honteuse. Le tapis rouge pour un criminel de guerre et des flagorneries pleines de bassesses pour ce candidat au Nobel de la Paix qui se donne une note : 10/10. En réalité un fiasco complet si ce n’est la réhabilitation de la légitimité de Poutine sur la scène internationale. Où va-t-on ? Nous nageons dans l’absurde. 

vendredi 15 août 2025

Mésanges bleues

J'ai appris aujourd'hui grâce à une émission d'Arte que la durée de vie des mésanges était de trois ans et que ces oiseaux si beaux forment des couples tout en étant très souvent infidèles à leur conjoint officiel.

jeudi 14 août 2025

Anchorage

 Il fait encore très chaud. Trop chaud. Mais la clim nous permet de supporter cette chaleur sans avoir à s’en plaindre. J’ai reçu la visite de Jérôme avec sa mère qui devait retourner à Bordeaux ce soir. Nous n’avons pu qu’esquisser une discussion politique sur la rencontre entre Trump et Poutine à Anchorage (Alaska). Trump risque fort de se faire rouler dans farine de Poutine, comme d’hab. Quelle situation étrange. Le monde entier est suspendu aux caprices de ces deux humains en qui il n’est pas facile de faire confiance. Le premier est bête et capricieux, l’autre est tordu et pervers. Leur rencontre va déterminer l’histoire. Quel désastre ! Quelle ironie ! 

mercredi 13 août 2025

Cuisine

Charlotte nous fait la cuisine depuis quelques jours. Elle nous prépare des petits plats généralement très réussis. Son travail est rétribué. Elle soigne l'esthétique aussi bien que le mélange des saveurs. Elle est douée. Et j'ai l'impression que ça l'amuse d'inventer de nouvelles recettes avec des noisettes grillées, des poireaux au curry, des coquilles Saint Jacques grillées au beurre français avec une purée de patates douces, etc. Nos repas ont ainsi une couleur gastronomique qui nous change de l'ordinaire. En tout cas, je suis heureusement surpris par son inventivité.

mardi 12 août 2025

1942

C'est le titre du documentaire qu'Arte présentera ce soir. C'est l'année qui a transformé la deuxième guerre en une guerre mondiale. C'est l'année de la solution finale évoquée à Wannsee. C'est aussi l'année de naissance d'un petit Belge dans les faubourgs de Liège, dont la tête était si grosse à la naissance que la maman lui en parla bien souvent... je ne prétends pas qu'elle lui en tenait rigueur, mais quand même, à l'âge d'un mois à peine, ce petit Belge fut brûlé par une bouillote trop chaude que sa mère avait placée dans son berceau pour le protéger d'un froid hivernal particulièrement rigoureux ! En outre, ce petit Belge aurait dû être une fille pour correspondre au souhait de sa mère. Il devait s'appeler Françoise. Première nique effrontée de cet empêcheur de penser —ou de naître !— en rond. (Je ne suis pas sûr de l'orthodoxie de l'usage que je fais du mot "nique" qui vient du fonds de mon enfance. Mais mon lecteur ou ma lectrice comprendra !).

lundi 11 août 2025

Carte

Cela fait maintenant un mois et demi que j'attends ma nouvelle carte bancaire. Ma banque m'a envoyé une carte que je n'ai pas reçue pendant un mois et demi. Du coup, elle a fait opposition à cette carte apparemment perdue. Or je viens de la recevoir mais je ne peux pas m'en servir puisque la banque a fait opposition. Apparemment, la banque m'en a envoyé une autre que je n'ai pas reçue. Vont-ils à nouveau faire opposition avant que je ne la reçoive ? Ce petit jeu peut encore durer longtemps. La banque pourrait m'envoyer cette carte en courrier express, non ? Normalement, j'aurais dû recevoir ma nouvelle carte cinq jours après avoir fait opposition à l'ancienne. Or me voilà sans carte depuis un mois et demi. C'est très agaçant.

dimanche 10 août 2025

Discuter

 J’ai donné mon article sur Orwell à lire à Daniel Borrillo. Nous en avons discuté ensemble après sa lecture. Et je me demande encore où se situe les Droit dans le modèle que je défends dans cet article où la vulgarisation scientifique est ce qui consacre la séparation entre les « deux cultures » de Snow. Cette séparation, exhibée par Snow comme la faillite de la culture du monde moderne, me semble constituer une sorte de garantie contre l’émergence du totalitarisme. 

samedi 9 août 2025

Duolingo

Un peu plus d'une heure de portugais aujourd'hui. avec Duolingo. Je crois que je progresse mais, malheureusement je ne pratique pas beaucoup mes nouvelles connaissances linguistiques. Le soir, juste avant de m'edormir, j'essaye de repenser aux mots nouveaux appris pendant la journée. Cela ne dure pas très longtemps car je m'endors assez vite. 

Je vais revoir Jean Riess aujourd'hui. Lui et son épouse nous ont invités, Isabel et moi, au restaurant Trindade, un restaurant bien portugais. Je me réjouis de le revoir.

vendredi 8 août 2025

État

Hier soir nous avons commencé à regarder sur Arte une série danoise, Cry Wolf, très intéressante. Il s'agit de l'histoire d'une intervention des services sociaux dans une famille —les parents + une adolescente de 14 ans et un gamin de 10 ans—, au nom de l'alerte transmise par un professeur à la suite de sa lecture d'une rédaction écrite par l'adolescente où elle raconte des violences faites à une femme. Le préposé qui, au sein de ces services sociaux, doit traiter l'affaire. Il soupçonne le père d'être violent et préconise un placement des enfants dans une famille d'accueil pour soustraire les enfants à des possibilités de maltraitance paternelle à leur égard. Or, le père —on s'en aperçoit très vite— est absolument innocent de ces violences supposées. Mais voilà, une fois pris dans l'engrenage de ces services de l'État, il est difficile d'en sortir. La police s'en mêle. Puis, la justice intervient avec l'obligation d'une défense avec avocat, etc, etc. C'est l'horreur. Les enfants sont retirés de la garde de leur mère. Les règles sont formelles. On ne peut s'en déprendre. La série doit se poursuivre jeudi prochain et nous avons hâte de voir comment tout cela va finir.

mercredi 6 août 2025

Santa Maria

 Aujourd’hui, retour à Santa Maria, l’hôpital où j’ai été opéré plusieurs fois et où j’ai rendez-vous avec le Dr Pe Leve, pour voir où en est ma vessie. J’espère qu’ils n’ont pas trouvé de cellules cancéreuses dans mon urine car, alors, le médecin voudra m’opérer de nouveau. Je n’y tiens pas. 

En fait, le médecin était très content. Il n’y avait aucune cellule cancéreuse dans mon urine. Et les prochains examens ne seront pas intrusifs. Il m’a prescrit un Tak et une échographie pour novembre. Doc tout va bien pour le moment mais ma jambe me fait encore mal quand je marche un peu trop. 

Nous avons été chercher Charlotte à la maison et nous sommes repartis pour le centre commercial de Vasco de Gala tout près du dentiste où Isabel à rendez-vous à partir de 15h pour se faire mettre un implant.  Charlotte a bousillé son téléphone et elle est en train d’en acheter un,nouveau. Toujours iPhone. Ça m’énerve de plus en plus. 

mardi 5 août 2025

Discussion

Quel plaisir de discuter avec Daniel Borrillo, qui est notre invité pour quelque temps. Il m'a beaucoup parlé de Murray Rothbard et de ses théories à la fois politiques et économiques dont s'inspire, semble-t-il, Javier Milei en Argentine, partisan anarcho-capitalisme. Je suis sensible, en tant qu'anarchiste, aux abus que l'on attribue généralement à l'État. Mais je suis très réticent quand on me parle de cette association entre anarchisme et capitalisme qui fait partie d'une mouvance de droite. Il faut que je lise Murraay Rothbard.

lundi 4 août 2025

Otages

Comme tout le monde j'ai été effrayé et scandalisé par le traitement que le Hamas a fait subir aux otages qui se trouvent encore entre leurs mains. Mais cela ne peut pas effacer le traitement qu'Israël fait subir depuis le 7 octobre 2023 à l'entierté de la population gazaouie. Les gouvernements s'indignent. On entend leurs réprobations unanimes alors qu'ils continuent, pour certains d'entre eux, à accentuer les souffrances du peuple palestinien. Comme si la faim dont souffrent les deux otages exhibés par le Hamas était plus douloureuse, plus dramatique que celle dont souffrent des centaines de milliers de Palestiniens qui en meurent tous les jours. Cette inégalité dans l'évaluation des horreurs commises de part et d'autre n'est pas acceptable. 

dimanche 3 août 2025

Terrasse

Hier soir, Isabel et moi, nous nous sommes installés sur la terrasse, au milieu de nos fleurs, avec une légère brise qui nous rafraichissait tandis que nous comptions les avions qui se suivaient les uns après les autres pour atterrir à Lisbonne. Il y en avait trois en permanence dans le ciel. On voyait leurs lumières au fond de l'horizon pendant que les plus proches glissaient presque sans bruit vers l'aéroport au nord. Nous entendions à peine leur bruit de moteur quand ils descendaient mais ce bruit s'éteignait assez vite. La ville était parfaitement silencieuse à part quelques musiques de bar qui nous parvenaient des boîtes de nuit. Mais ce n'était pas gênant. Je partageais mon transat avec Gaston qui semblait, lui aussi, méditer dans la nuit lisboète.

vendredi 1 août 2025

Invités

Nous avions quatre invités hier soir : Régis et Teresa ainsi que Luis Filipe et Margarida. Charlotte s'est mise à ma droite contrairement au plan de table que j'avais indiqué. Elle voulait être "près de son papa". On peut comprendre, après ce voyage de cinq mois dont elle venait de revenir. Mais c'était quand même une entorse aux règles de la politesse. En tout cas, le repas fut joyeux sur la terrasse sud, avec une brise tiède qui nous rafraîchissait un peu. Car il continue de faire très chaud à Lisbonne. Et aujourd'hui à midi, nous recevrons Juliana et Carlos, mais nous déjeunerons à l'intérieur car dehors il fait encore trop chaud. Régis est venu avec une bande dessinée en portugais sur Fernando Pessoa que je me réjouis de lire.