lundi 29 avril 2013

Brachythérapie ?

Drôle de rêve cette nuit, difficile à exprimer en mots en raison de l'incongruité des fragments d'images qui continuent à titiller ma conscience. Je suis en face d'une machine munie d'une fente par où, en principe, on glisse des pièces de monnaie. Mais ce n'est pas comme cela qu'on l'utilise. Il faut d'abord garnir la fente d'une sorte de gaine qui la fait ressembler à un sexe féminin bien que cette ressemblance ne me vienne pas à l'esprit devant la machine. Ensuite on introduit une sorte de mèche en tissu plus ou moins rigide que l'on doit ensuite retirer très brusquement —on pourrait dire : brutalement— en espérant que la récompense reste accrochée au bout de la mèche. La personne qui me montre comment faire, fait ce geste brutal, et, au bout de cette mèche, reste accroché un petit truc rouge... mais c'est raté, ce n'est pas ce qu'il était possible d'obtenir. Il semblerait que ce soit la brutalité du geste qui puisse nous faire obtenir la récompense. Celle-ci d'ailleurs reste complètement indéterminée. Le rêve ne dit mot sur ce dont il s'agit !

La pauvre Charlotte semble avoir une grippe intestinale. Elle a des élancements dans l'estomac qui la font souffrir. Elle n'a presque rien mangé hier soir. Nous avons regardé un film d'Astérix et Obélix auquel elle nous a invités après le dîner. Une critique assez féroce des Français vus par les Anglais. Souvent très juste.

* * *

Nous revenons de l'Hopital Santa Maria où nous avons longuement discuté de Dudule avec les médecins portugais. La stratégie thérapeutique n'a pas encore été décidée. Le choix est le suivant : soit la thérapie standard pour mon type de cancer à savoir cinq semaines de radiothérapie avec deux semaines de chimio assez hard, une au début du traitement radio et l'autre à la fin du traitement radio ; soit une brachythérapie (deux jours de traitement à l'hôpital) c'est-à-dire introduction d'un produit radioactif au coeur de la tumeur —celle-ci étant très bien localisée au bord de mon rectum—suivi d'une ou deux semaines de radiothérapie, avec ou sans chimio. Généralement, le protocole pour la brachythérapie est différent. On la pratique d'habitude après la radiothérapie et non avant. Du coup, Isabel et moi nous trouvions que cela avait moins d'intérêt puisque la brachythérapie a ceci de particulier qu'elle permettrait en principe d'éviter les effets secondaires les plus indésirables liés à cinq semaines de brûlures dans toute la région pelvienne, ce qui n'est pas sans inconvénient. Nous étions face à deux médecins, un jeune oncologue manifestement plein d'avenir et parlant très bien l'anglais mais qui penchait nettement en faveur du traitement traditionnel dont on sait qu'il peut guérir mon cancer. L'autre médecin, physicien, beaucoup plus âgé et se débrouillant assez bien en français, avait l'air de pencher plutôt vers notre option à savoir une brachythérapie avant la radio ce qui permettrait de raccourcir celle-ci de manière conséquente voire même d'éviter la chimio, ce qui limiterait grandement les effets secondaires indésirables. Ceci dit, avant de pouvoir adopter cette solution, il faut que les médecins s'assurent qu'ils ont les produits nécessaires pour procéder. 
Renseignements pris (sur internet), il se trouve que nous (Isabel et moi) sommes plutôt en accord avec la méthode du Dr Papillon de Lyon qui est la référence française pour ce type de traitement. Voici ce que l'on peut lire sur internet :


If your cancer is small (less than three centimetres) and if the cancer is not too deep with no evidence of lymph node involvement, then local contact radiotherapy using the Papillon treatment can help. Papillon is the name of the French professor from Lyon who popularised this technique. Unlike the standard surgical option usually recommended by surgeons, this treatment does not involve a general anaesthetic and may be more suitable for you. 

Please note that not all rectal cancers treated can be treated with the Papillon method of treatment. Depending on your tumour staging (how far it has grown and spread) you may also need to go on and have additional external beam radiotherapy with or without chemotherapy (drug treatment). If there is still cancer remaining after the Papillon treatment, it is possible that you may also need local surgical resection (TEM or TAR).

Autre extrait lu sur internet concernant la brachythérapie :


According to the studies shown in Table 2, brachytherapy obtained good 
results in OS, with excellent preservation of the anal sphincter and without 
major genitourinary or gastrointestinal toxicity. Maignon et al. (46) observed 
late rectal effects grade 3 in 3.8% and sphincter preservation in 82% of the 
included patients. Gerard observed no grade 3-4 toxicity in any of the patients, 
only acute rectal proctitis, which was not the cause of the discontinuation of 
treatment, and anal sphincter preservation was 92%.

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