vendredi 17 mai 2013

Rêves ?

Je ne devrais peut-être pas raconter mes rêves sur ce blog.

Je continue à penser que les efforts que je suis en train de faire pour manger plus sainement ne sont pas sans résultats sur mon cancer. Ce n'est qu'une intuition pour le moment puisqu'aucun examen n'a été fait depuis quelque temps. Cet après-midi je vois l'oncologue qui doit s'occuper de moi pendant les prochaines cinq semaines. Je donnerai des nouvelles, s'il y en a.

A Lisbonne, ce matin, il pleuvait à verses et il faisait froid, aussi froid qu'en Allemagne sans doute. Il semblerait que ce soit l'un des effets paradoxaux du réchauffement climatique qu'on devrait plutôt appeler le dérèglement climatique. Nous avons la dérégulation économique et en contrepoint, le dérèglement climatique. Rien ne va plus.

* * *

Je reviens de l'Hôpital Santa Maria où, avec Isabel, j'ai dû attendre 3 heures avant de voir le médecin. Un médecin qui, décidément, ne m'inspire guère. Pendant que j'attendais, j'avais plein de sentiments négatifs à son égard. Cela me dérange. Certes j'ai confiance en lui, en tant qu'il représente une médecine  efficace, très rationnelle et très compétente. Mais, j'aurais pu espérer des rapports un peu plus chaleureux, moins encombré de tracasseries administratives qui semblent absurdes et qui font perdre tellement de temps. 
Bon ! Le médecin m'a demandé mon poids et ma taille et c'est sur cette base qu'il va me prescrire les produits de la chimio. Il m'a également envoyé faire une prise de sang pour voir l'état de mes globules blancs ! 



11 commentaires:

  1. Réponses
    1. Pourquoi ne plus raconter tes rêves ? C'est sympa ; même si on ne suit pas toujours le fil – c'est bien l'essence même du rêve : de l'imaginaire. D'ailleurs je pense que pour toi, tu y trouves sans doute plus de sens, et le fait de les décrire te permet de t'en rappeler. Pour ceux qui suivent ton blog c'est te sentir présent.
      Je suis contente que tu commences le traitement lundi. On entend beaucoup de choses sur ces traitements et ça fait peur.
      Mais tu as montré tant de courage à te battre contre Dudule, avec les jeûnes et le régime strict que tu t'imposes encore, que je crois que tu supporteras le traitement sans trop de mal car c'est quand même la guérison qui sera au bout … et la fin de Dudule !
      J'espère que tu pourras donner des nouvelles après la visite chez l'oncologue qui doit s'occuper de toi les prochaines semaines.

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    2. Mais Françoise... Pourquo tu de "bataille"? Se battre contre Dudule. Est-ce qu'on peut parler de guerre? Est-ce que Dudule est méchant Est-ce qu'une partie du corps "hors contrôle", proliférante, est vilaine? Tout ça me pose question.

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    3. Je suis assez d'accord avec ma fille, ici. Bien sûr que Dudule, c'est aussi moi, c'est une partie de mon corps. C'est bien pour cela que, comme je l'ai déjà dit dans ce blog, j'ai du mal à utiliser ces métaphores guerrières qui sont censées définir l'attitude du patient vis-à-vis de sa maladie.

      Quant à mes rêves, n'était-ce pas quelque peu exhibitionniste, que de raconter des rêves et en plus d'esquisser leur interprétation dans un blog ouvert à la famille, aux amis et au public en général ? Ça avait un intérêt pour moi, en effet. Ça m'aidait à m'en souvenir. Mais je peux certainement garder ça pour moi, si cela choque certains lecteurs.

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  2. Je ne sais pas qui t'a soufflé que ça pourrait être exhibitionniste de raconter tes rêves dans TON blog. Après tout personne n'est obligé de te lire et je pense que ceux pour qui ou à qui tu écris par ce moyen te sont assez proches pour "supporter" tes récits et les bribes d'interprétation que tu exposes.
    Travailler tes rêves t'aide certainement à élaborer ce que tu vis en ce moment. Et tout ce que nous - famille et amis - voulons, c'est t'aider et te soutenir aussi dans ce moment difficile qui produit tant de matière à élaborer.
    Personnellement je trouve que ces récits sont une bonne entrée en matière pour parler de ton actualité et de tes états d'âme au quotidien. Comme il n'y a que toi qui puisse interpréter tes rêves et que nous ne sommes pas ton psychanalyste, tout va bien. Au diable les interprétations sauvages et les jugements qui vont avec.
    Imagines la quantité de mails et de coups de fil tu aurais chaque jour pour raconter à chacun ce que tu racontes ici pour les tenir au courant et pour maintenir le courant qui nous unit tous autour de toi !
    Lundi sera un autre jour. Tu nous diras si ces drogues ont aussi un effet sur ton psychisme et tes rêves :-)

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    1. Dudule fait partie de toi, d'accord. mais c'est un symptome qui menace la qualite de ton existence. Si j'ai bien compris, ton jeune voulait l'affaiblir et la faire disparaitre; c;est un peu comme une guerre

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  3. Ce n'etait pas Marianne, c'etait moi, l'anonymous, Martine qui se bat avec un blog qui refuse systematiquement sa cooperation. Je parle de guerre , une guerre interieure qui nous mene a une amelioration de nous meme ... et le blog signe Marianne au lieu de anonymous, ou mieux Martine.

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    1. Ce blog est comme Dudule; il insiste et ne m'accepte pas. J'ai souvent voulu exprimer ma pensee, mes reactions a la vie de Baudouin au jour le jour ... des heures se sont evaporees comme Dudule devrait le faire.
      J'ecris sans le vouloir sous le nom de Marianne. Marianne est ici a Leamington jusqu'a mercredi. Nous parlons beaucoup, mais de la a signer pour nous 2 quand elle est en train de dormir? ... Bizarre!
      Baudouin, dors bien et fais de beaux reves.

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    2. ... e n'aie pas peur de les raconter et de les interpreter. Moi aussi, je les interprete comme je peux. Mes interpretations sont liees a une connaissance un peu naive de toi, mon frere et du mystere des reves. A demain`!.

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    3. J'aime bien cette comparaison entre ce blog et Dudule. Avec l'idée de prolifération et de résistance. A creuser sans doute.

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    4. Ton blog, comme ton Dudule, et quelques apports extérieurs de temps en temps. Une affaire entre toi et toi.
      Comme c'est dur de te côtoyer au quotidien en sentant que je n'arrive pas à soulager tes peines... Et je pense au fou rire que nous avons eu tous les trois dimanche dernier quand ma copine à dit ce mot de circonstance en s'adressant à moi : "c'est encore plus difficile pour toi".
      Bref dans la joie et dans la pleine, dans la maladie et dans la santé, pour le meilleur et pour le pire, je suis là et je fais de mon mieux pour toi, pour nous.
      Aujourd'hui il fait beaux dans la ville, j'espère qu'il fera aussi beau dans ton coeur. Bonne journée.

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