J'ai trouvé la raison qui m'a fait écrire une autre version pour introduire ma recension du livre de Laurent Loty et Eric Vanzieleghem,
Esprit de Diderot. En fait l'une des singularités de la pensée de Diderot est précisément qu'il n'oublie jamais l'attachement de la pensée au corps. Les pensées peuvent certes se détacher les unes des autres, mais elles sont toujours l'expression d'un état du corps, des nerfs qui s'excitent, des muscles qui se contractent, des coeurs qui battent, des peaux qui se tendent, des mains qui tremblent et des tempêtes de neurones dans la tête. Diderot est un penseur incarné. Cela le distingue de la plupart des philosophes qui, le plus souvent, pensent sans corps.
Pour moi, c'était important d'évoquer la présence physique de ceux qui ont choisi, et bien choisi, il faut le dire, les citations de Diderot qui pouvaient inviter les lecteurs à aller plus loin. Evidemment, de les asseoir à une table ronde à trois pieds pour une séance de spiritisme, cela peut sembler exagéré. Mais la difficulté est grande. Comment faire exister physiquement, ces personnes ? Par quel artifice pouvais-je leur donner une présence physique ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire