jeudi 16 octobre 2014

Veille du départ

Je vais préparer ma valise aujourd'hui pour mon départ de demain. Ce sera tout d'abord la Bretagne, chez Eric, avec pour tâche de disperser les cendres de Jean-Pierre dans la mer ; ensuite, Luxembourg, où m'attendent de nombreuses discussions et peut-être un petit saut à Cologne pour visiter une école. Je ne sais pas si j'aurai le temps d'un coucou à ma fille Célia. Peut-être ! Ensuite, Paris où je participerai à un séminaire de la MSH et où, le lendemain, rencontrerai Balthazar pour déjeuner. En principe je devrais voir également Michel Bourqui. Je vais reprendre contact avec lui aujourd'hui.


Ne pas oublier d'emmener quelques photos de Jean-Pierre pour que l'on puisse se souvenir des moments les plus heureux qu'il nous a fait vivre ! Voici une photo qui me renvoie à des souvenirs d'adolescence très heureux. Je suis au bord de l'Ill (le fleuve qui traverse Strasbourg) avec Jean-Pierre qui s'apprête à pêcher avec une canne qu'il a fabriquée lui-même et qui lui a permis un jour, de sortir un joli petit brochet, admiré par tous. La photo n'est pas très bonne mais elle est suffisante pour que l'on puisse sentir cette atmosphère d'hiver au bord de l'Ill. Nous y sommes tous les deux. Dominique, l'aîné, devait déjà être parti en Belgique faire son école d'architecture. Jean-Pierre m'emmenait ainsi assez souvent, dans la forêt du Fuchs-am-Buckel, traversée par ce bras de l'Ill.

Hier nous avons reçu Jean-Jacques et Chantal M. qui nous ont rapporté de Liège un magnifique sirop, sans le moindre sucre ajouté, absolument délicieux. Ils nous ont également apporté du boudin blanc. Voilà : un petit tour en Belgique à travers les papilles du palais. A midi, nous sommes allés manger au marché couvert de Campo d'Ourique avec un couple de retraités originaire de Lyon et dont la fille vit au Portugal. Nous avons inévitablement parlé de l'état de la France aujourd'hui sur le registre d'une plainte impuissante. C'est très répétitif. Alors que, beaucoup de choses se passent, mais non relayées par les médias. Les médias confèrent une sorte d'inertie incroyable à une actualité que les journalistes ne cherchent plus à observer avec attention et en essayant d'apercevoir le différent, pour, éventuellement, lui donner une chance de changer la donne. La répétition quotidienne des mêmes thèmes (les scandales sarkoziens, les horreurs de l'EI, l'impuissance d'Obama, les routines de l'UE, les menaces d'Ebola, etc.), sûrs de mobiliser des attentions blasées, alourdit considérablement l'atmosphère du présent. Tous les matins, on nous ressert la même poisse ambiante,  qui a peu d'intérêt. Au fond, il ne faudrait peut-être chercher à s'informer qu'une fois par semaine, le dimanche par exemple, assis tranquillement dans un fauteuil et avec une atmosphère de pain grillé !

La méditation d'aujourd'hui n'a duré que 50 minutes au lieu de l'heure habituelle. Bon ! N'en faisons pas une affaire.

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