mardi 20 janvier 2015

20 janvier : Köln

Aujourd'hui, je suis allé visiter une école à Cologne, la Offene Schule Köln, avec Julia et Nora. Notre visite a été passionnante. Nous avons longuement parlé avec le directeur, Hans Flinkerbusch. C'est une école où il n'y a plus de classe. Les élèves sont mélangés et ce mélange vaut pour les âges aussi bien que pour les talents scolaires : plusieurs des élèves dans la salle où nous avons vu se dérouler une session, de 10h à midi, étaient manifestement retardés. D'autres semblaient vraiment être dans le coup. Les élèves travaillent, généralement seuls, à leur table de travail, sur la matière de leur choix et pendant le temps qu'ils veulent. L'atmosphère est très calme même si les élèves bougent souvent. Ils se mettent à deux ou trois pour résoudre un problème, repartent travailler seuls, font appel à un adulte pour vérifier leur travail, etc., bref une atmosphère à la fois studieuse et totalement dépourvue d'anxiété de la part des élèves. J'ai été très impressionné par l'efficacité de cet "enseignement" qui laisse beaucoup de place à l'initiative individuelle dans la manière de progresser.

La veille au soir, j'ai eu l'immense plaisir de rendre visite à ma fille Célia et à son compagnon Hendrik. Nous avons beaucoup parlé de Charlie Hebdo sans être complètement d'accord.  Le repas que Hendrik avait préparé était délicieux. Le lendemain matin, c'est Joacquim qui est venu me réveiller dans la chambre de Zéphira. Il s'est glissé dans mon lit et le grand père a eu un beau moment de tendresse avec son dernier petit fils.

3 commentaires:

  1. Je viens à l'instant d'entendre sur France Inter le dessinateur Algérien Dilem (interview de Léa Salamé), j'ai envie de partager ce moment, à l'écoute de cet homme.
    http://www.franceinter.fr/emission-linvite-de-7h50-le-dessinateur-de-presse-algerien-ali-dilem

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  2. Oui ! J'aime beaucoup Dilem. J'ai regardé ses dessins et j'ai trouvé qu'il avait beaucoup d'esprit. Je viens d'écouter l'émission que tu nous recommandes et l'ai trouvée effectivement intéressante. Continuer à vivre. Vivre. Il faudra que je m'interroge un de ces jours sur ce verbe assez particulier.

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  3. Et ce qui m'a plu dans cet entretien, dans cette période où je me sens vraiment triste et abattue de voir qu'on commence à parler de "respect" à tout bout de champ, c'est justement ce qu'il dit : non ce n'est peut-être pas une affaire de croyants "blessés" dans leur foi par des dessins, non, non, c'est absurde : c'est peut-être une affaire de types qui détestent la vie.

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