mercredi 28 janvier 2015

28 janvier : Le respect

Il fait moins froid ce matin mais le ciel est encore tout noir. J'ai terminé mon jeûne de deux jours hier soir. Cela fait du bien. Ce matin voici les paroles de Bouddha qui m'ont été envoyées :


"Etre libéré de la convoitise est bonheur en ce monde,
le dépassement de tout désir sensuel.
Mais éliminer la prétention de “je suis”--
ceci est le bonheur le plus élevé."

Cela rejoint la discussion que j'ai entamée avec Martine. 

On dit souvent que dans les banlieues parisiennes (et ailleurs) le grand problème serait identitaire. Les jeunes n'ont aucun modèle, rien à quoi s'identifier et que c'est ce que les imams leur offrent : une "cause", et donc la possibilité de ressentir ce "je suis" dont le bouddhisme se méfie tant, et à juste titre d'après moi. Ce "je suis" n'a de sens à mon avis que si on peut le faire suivre de "là", c'est à dire qu'il n'a de sens que s'il signifie la présence complète, l'attention. Et c'est alors seulement qu'il peut y avoir respect. 

3 commentaires:

  1. Nous venons du néant et y retournerons après la mort. Autant dire que le temps du non-être, du non-désir est long, trop long peut-être, puisque le temps n'y est même pas une dimension pertinente. Alors pourquoi ne pas profiter du temps de la vie terrestre (y en a-t-il une autre ?) pour faire autre chose ? Vouloir atteindre le Nirvana pendant la vie me semble être une anticipation qui nous prive des plaisirs terrestres. Trop dommage !

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  2. C'est étrange comme commentaire. D'après la doctrine bouddhiste, le Nirvana n'a rien à voir avec le sommeil ou la mort. Bien au contraire puisque ceux qui l'atteignent sont dits "éveillés" !
    Ensuite, ce qui me gêne c'est l'idée que l'on puisse vouloir "profiter" de la vie ! Car, comment faire pour ne pas en profiter ? Elle est comme elle est avec ses plaisirs et ses déplaisirs. C'est comme ce qu'on entend souvent : "Après tout on n'a qu'une vie ! " Ce qui équivaut à amorcer un compte de l'incomptable. On met le chiffre 1 devant quelque chose d'absolument singulier et unique !
    Enfin, le Nirvana ne nous prive pas tant des plaisirs terrestres que des souffrances terrestres. En tout cas c'est ce que Goenka par exemple prétend.
    Ceci dit, il y a certainement beaucoup de joie, de bonheur... et de plaisir à être éveillé !

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  3. Si être éveillé c'est être hors désir, ça ressemble fort à du néant... ni plaisirs ni déplaisirs. Rien.
    Je n'ai pas dit "profiter de la vie" mais "profiter (au sens "d'utiliser") le temps de la vie terrestre pour faire autre chose".
    Quant au nombre de vies, le mieux c'est de le demander aux chats...

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