dimanche 15 février 2015

15 février : Chalandon et l'IRA

Hier matin, je n’ai pu rien écrire sur mon blog. Je me suis réveillé trop tard et j’ai dû partir de chez Fabien en vitesse. En réalité je me suis réveillé une première fois à 5h15  et, sans m’en rendre compte, je me suis dit que j’avais encore le temps. Au moins jusqu’à 6h. Mais non ! j’étais encore à l’heure de Lisbonne ce qui fait qu’à 7h15 Fabien me rappelle que je voulais me lever à 6h15, ce que j’avais fait en réalité. Mon corps s’adapte mieux au décalage horaire que ma tête.

Avant hier dans l’avion j’ai commencé le livre de Sorj Chalandon, Retour à Killybegs (Grand Prix du roman de l’Académie Française), acheté sur mon nouveau Kindle et que j’ai terminé hier, dans le train. J’ai vraiment apprécié ce roman qui nous donne des tas d’informations sur les rapports entre l’Irlande, l’IRA et les Britanniques de Belfast. C’est l’histoire d’un « traître ». Un Irlandais, Tyrone Meehan, dans une action violente contre les Brits, tue par accident un membre de l’IRA. Mais apparemment personne — sauf lui-même — ne sait que c’est lui, Meehan, qui l’a tué et ses camarades pensent qu’il est tombé sous les balles des britanniques. Meehan devient un héros et le camarade qu’il a tué un martyre de la guerre. En fait, il n’est pas seul à savoir la vérité. Les Britanniques ont sorti les balles du corps et savent d’où est venu le tir mortel. C’est sous la menace de révéler son secret, qu’ils obtiennent de Meehan sa collaboration forcée. L’écriture de Chalandon est magnifique. Rapide et poétique.  Et, semble-t-il bien informée sur les actions de l’IRA, l’inflexibilité de Thatcher qui a laissé mourir les grévistes de la faim de l’IRA après un peu plus de deux mois de jeûne, leur seule revendication ayant été d’être traités comme des prisonniers politiques et non des criminels de droit commun, les négociations de paix, etc.


J’écris en face des montagnes qui dominent Flaine. Elles sont magnifiques. Mais je ne sais pas encore si je vais aller faire du ski dès aujourd’hui. Ma jambe continue à se transformer en une jambe de bois douloureuse après quelques minutes de marche. Peut-être ne sera-ce pas la même chose sur des skis. Et pourtant elle sera obligée de travailler encore plus que pour la marche.

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