mercredi 15 avril 2015

Vietnam

J'ai vu hier soir, sur Arte, un documentaire sur la guerre du Vietnam, telle qu'elle fut menée par les Américains. Avec ensuite, un documentaire sur les négociations secrètes entre Kissinger et Le Duc Tho, représentant du Vietnam, homme remarquable, dixit Kissinger lui-même. Le Duc Tho déclina le prix Nobel de la Paix qu'on lui avait attribué en association avec Kissinger disant qu'on ne donne pas le prix Nobel de la Paix conjointement à deux ennemis. Ce qui était assez extraordinaire dans ce film c'est de voir à quel point le monde entier s'est mobilisé en faveur du Vietnam du Nord avec des manifestations absolument partout, même aux Etats Unis où il y a eu la grande marche réunissant des centaines de milliers de personnes à Washington contre cette guerre que les GIs faisaient sans savoir pourquoi. Une guerre sanglante qui a fait des millions de morts sans raison. Ils disaient : "la défense du monde libre". Celui-ci commençait apparemment au Sud du 17e parallèle. Ben voyons !

Juste auparavant, toujours sur Arte dans le cadre de l'émission "Thema", j'ai vu un film sur l'extermination des Juifs d'Europe pendant la dernière guerre. Un documentaire encore, intitulé Jusqu'au dernier. Terrible film avec de nombreux témoignages d'historiens allemands, français, anglais, hongrois, américains, encore vivants. Surtout ce qui s'est passé à l'Est, en Pologne et en URSS. De nombreux villages entièrement rasés, des massacres qui en un ou deux jours faisaient plusieurs dizaines de milliers de victimes.

Je continue Graeber sur la dette. C'est très intéressant. Il dénonce à juste titre la mise en isolement de l'économie où toutes les magouilles sont possibles derrière des listes de chiffres, une comptabilité qui ne rassure que parce qu'elle existe.

Pour ne pas vous perdre dans le noir de mes pensées, voici un autre verbe :

Plier
Un geste de roseau ou de papier. De ce roseau qui pense dans les plis de la texture du monde, on aime la fragilité. Il est frêle. Comme nous quand on imagine l’immensité de l’univers, la multiplicité des galaxies, la puissance des dieux. Le pli du papier est différent, parfaitement rectiligne, première étape d’une grenouille, d’un coq, d’un bateau, d’un avion ou du chapeau de Napoléon. En réalité, les plis sont partout. Seul le ciel, vraiment vide et bleu au dessus du désert, n’a pas le moindre pli, juste avant, ou juste après, tous les plis de la nuit.  

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