mardi 7 juillet 2015

Rangement

Aujourd'hui, c'est décidé, je commence le rangement de mon bureau. Juste après la visite au médecin spécialiste de la colonne vertébrale qui va faire un diagnostic au vu des clichés que je lui montrerai.

Le soleil levant fait scintiller d'or les fenêtres de la colline. Délicieuse fraîcheur du matin. Un camion suffoque en remontant notre rue. Beaucoup de chants d'oiseaux ce matin.

Bon... je remets à plus tard la suite de ce billet.

J'ai vu le médecin-spécialiste de chirurgie de la colonne vertébrale. Une opération est envisageable mais auparavant le médecin veut une image plus précise de mes vertèbres, une image RMN. Je la revois —c'est une femme qui parle français— le 21 juillet.

Pour poursuivre la discussion entamée sur la Grèce et l'Europe, je trouve absolument incroyable que l'on puisse envisager sérieusement l'exclusion de la Grèce de l'Europe en donnant comme alibi (où s'exhibe une mauvaise foi détestable) que c'est elle qui s'est exclue elle-même de l'Europe. Il faut lire l'entretien du nouveau ministre des finances grec, Euclide Tsakalotos, sur Médiapart, à la fin de l'article que l'on trouvera en googlant cette adresse : 

<http://www.mediapart.fr/journal/international/060715/tsipras-fait-lunion-sacree-autour-de-lui?utm_campaign=2843327&utm_medium=email&utm_source=Emailvision>

Ce qui exacerbe les autorités de Bruxelles au point de brandir la menace de l'exclusion, au point de vouloir y procéder sans plus attendre, c'est effectivement la couleur politique du gouvernement grec avec ce que cela implique de remise en question des logiques qui ont présidé à la constitution de cette Europe boîteuse et frileuse qui se prépare tranquillement au meurtre du père —le Vaterland, comme l'appellent les Allemands— le pays d'origine de la démocratie dans le monde. Comme je le disais hier, se séparer du "maillon faible" plutôt que de le protéger (parce que c'est cette protection qui peut rendre l'Europe plus forte) quitte à "oublier" des règles (qu'on oublie d'ailleurs volontiers à l'occasion), quitte à faire exception pour un pays exceptionnel, c'est intégrer la faiblesse dans le fonctionnement de l'Europe, c'est se préparer à régler le compte des autres "maillons faibles" qui ne manqueront pas de se révéler. Nous assistons au triomphe des égoïsmes nationaux et des concurrences intra-communautaires qui, bien entendu, ne tarderont guère à découvrir d'autres cancres dans la classe "Europe".

Il faut lire également cet autre article de Médiapart qui rapporte le témoignage direct d'un insider comme ils l'appellent, qui a participé depuis 5 mois aux négociations de la grèce avec l'Eurogroupe. C'est édifiant :

ici : http://www.mediapart.fr/print/549297
ou plutôt là :
http://www.mediapart.fr/journal/international/070715/un-insider-raconte-comment-leurope-etrangle-la-grece

5 commentaires:

  1. Cher Papa,

    Je vois que les deux articles que tu propose de lire sont de Médiapart. L'un est écrit par un négociateur Grecque et l'autre est un entretien avec le Ministre des Finances Grec. Ni Médiapart, ni les negociateurs ne sont vraimeent des observateurs impartiaux. Peux tu me proposer un seul article (de Médiapart) qui explique intélligement une position autre que celle du Gouvernement Grec? Pour ma part je lis le Financial Times, il n' y as pas de "Ligne" dans le FT parcontre il y des articles qui défendent et expliquent toute les positions aussi bien celle du gouvernement Grec, que celle du gouvernement Allemand, que d'autres couvrant tout le spectre des possiblités.

    Quelques exemples:

    http://on.ft.com/1HKzcfV - "Grexit will leave the euro fragile"

    http://on.ft.com/1NPe1Iz - "Someone needed to speak truth to Europe"

    http://on.ft.com/1H4sD16 - "Europe should welcome Greece’s vote"

    http://on.ft.com/1LO8RNH - "A stealthy route to Grexit"

    http://on.ft.com/1KHPLYS - "No vote widens fissures in society knocked senseless by slump"

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    1. J'ai effectivement lu les articles que tu m'as recommandés et je les trouve effectivement très mesurés. Mais pourquoi cela devrait-il nous empêcher de considérer le point de vue des Grecs eux-mêmes ? Bien sûr que leur perspective est biaisée par leur désir de s'en sortir. Mais on peut très bien en tenir compte. Il me semble également important de tenir compte des témoignages et des avis de ceux qui se débattent dans des difficultés extrêmement sérieuses. Le presse allemande se déchaîne contre les Grecs, multipliant des invectives injustes, traitant Tsipras de "populiste" alors que c'est loin d'être le cas dès que l'on considère les principes qui inspirent sa politique.

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  2. Je vois. Il y a les "invectives" allemandes forcément injustes et les arguments raisonnés grecs. Peut importe que Varoufakis traite ses collègues européens de térroristes ou que la presse grecque traite les allemands de Nazi ? Je ne vois pas l'intérèt de cataloguer les invectives des uns et des autres, le langage outrancier et injuste existe partout. Je ne crois pas qu'un pays soit meulleur ou pire qu'un autre sur ce sujet.

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    1. Oui ! le langage outrancier et injuste existe partout et je ne l'approuve pas. Varoufakis n'a pas traité ses collègues européens de terroristes. Il a accusé ses créanciers de terroristes. C'est un peu différent. Ça n'excuse pas l'insulte elle-même mais je crois qu'il a lui-même essuyé pas mal d'insultes et de moqueries avant de dire ça, après avoir donné sa démission d'ailleurs.

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  3. Donc si je comprends bien tu es d'accord avec moi...mais quand même les insultes venant de la Grèce sont plus excusables.!

    Nb. Le commentaire de varoufakis était avant le référendum et donc avant sa démission. Les seuls créanciers qui restent à la Grèce sont les gouvernements européens! (En effet sûrement pour mieux écraser les grecs ils ont repris à leur compte les autres dettes)

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