samedi 22 août 2015

Angoisse

C'était un rêve d'angoisse cette nuit. Je devais absolument prendre un train, le train 82-7 qui partait du quai N°6, et qui devait aller à Bruxelles. J'étais en retard. Je n'avais même pas réussi à dire au revoir à tous mes amis et je me promettais de leur téléphoner une fois bien installé dans le train. En tout cas à Josiane que je n'avais pas vue. Je dois passer un contrôle. Où ai-je mis mon billet ? Je suis sûr de l'avoir avec moi, mais je ne le trouve pas. J'ouvre mes bagages, deux petites mallettes ne contenant que des papiers. J'épluche le contenu en vitesse, je ne trouve rien. L'un des contrôleurs remarque une liasse de Yens. Vous allez au Japon ? me demande-t-il. Oui, oui ! Je suis fébrile, le train va partir. Je le surveille : tiens, ils ont repeint le dernier wagon à neuf... L'un des contrôleurs repère un papier : "Voilà, c'est ça" dit-il, en ajoutant "cela vous fera 11 francs 60". Quoi ? Je m'indigne. J'ai déjà payé. Je cherche fébrilement de la monnaie dans ma poche et... je vois le train partir doucement mais de plus en plus vite. "Laissez-moi", leur dis-je. Je cours quelques mètres. Peine perdue. Le feu rouge du train s'enfonce dans le tunnel sombre, sombre. Je reste sur le quai. Et me réveille dans mon lit avec des palpitations !

Par ailleurs, j'ai poursuivi hier ma lecture de Ian McEwan avec beaucoup d'intérêt. Il met en place des situations abracadabrantes dont il profite pour décrire très finement les réactions psychologiques des personnages, les secousses que ces situations font subir à leur subjectivité, les évolutions inattendues des relations qu'ils ont entre eux. C'est un roman plein de surprises qui n'ont rien de spectaculaires mais qui tiennent le lecteur par le bout d'une curiosité soigneusement entretenue.

Hier enfin, Charlotte a subi son opération dentaire. Cela s'est bien passé mais elle ne pouvait parler que difficilement. L'une de ses canines poussait dans l'os de sa mâchoire gauche avec une racine tordue qui empêchait la dent de sortir. Il a fallu ouvrir pour couper un bout de cette racine et permettre ainsi à la dent de remonter à sa place légitime. Elle en aura pour deux ou trois jours avant que sa bouche ne retrouve son état normal.

J'ai terminé le livre de Ian McEwan. Il se trouve qu'il est fondé sur une histoire vraie qui a donné lieu à des études cliniques à propos du syndrome d'erotomanie décrit par de Clérambault. Apparemment, le roman suit de très près l'histoire de ce cas dont une description clinique originale (publiée dans la British Review of Psychiatry) est offerte en annexe à la fin de l'ouvrage. Intéressant.

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