vendredi 4 décembre 2015

Djihad

Au cours de mes insomnies nocturnes je me suis posé la question suivante : pourquoi laisse-t-on à l'Islam radical de Daech, le monopole sur le sens et les représentations du djihad ? Ne faudrait-il pas intervenir pour transformer progressivement les représentations qui sont associées à ce terme et qui, bien entendu, non seulement caractérisent ceux que nous considérons comme des ennemis, mais encore subissent le monopole de sa définition en termes d'action violente dirigée contre tous les mécréants que nous sommes ? Il s'agirait là d'une stratégie sémantique destinée à renouer des liens par le sens au lieu d'affronter leur dénouement par le sang. Aucun mot n'appartient à une groupe d'hommes particuliers, aucun groupe particulier ne peut se dire maître du sens si ce n'est de façon très provisoire. Il me semble évident que toute lutte contre la radicalisation de la jeunesse musulmane devrait passer par là.

Je suis à l'aéroport d'Orly. L'avion devait décoller à 16h30. Il est déjà presque 20 heures et nous sommes dans un hangar qui doit faire sas pour que nous puissions embarquer dans un autre avion, un avion qui marche, ou, qui vole plutôt. Ça y est, je vois des passagers passer les portes. On va peut-être réussir à partir.

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