dimanche 28 février 2016

Korzybski

Je tourne le dos à la grande baie vitrée qui donne sur les collines boisées de la ville de Luxembourg. Nous sommes arrivés hier soir, après avoir mangé dans notre restaurant de sushis habituel. Très bon comme d'habitude mais avec des prix luxembourgeois. J'ai pris un bus pour aller de l'aéroport à la gare où Charlotte m'attendait. Toute belle. Très dynamique. Nous avons discuté un peu de tout. De son école et des films qu'elle venait de voir sur son ordinateur. De ses lectures aussi. Elle lit les nouvelles de Maupassant, actuellement.

Parmi les nombreux rêves que j'ai fait cette nuit, il y en a un qui insiste. J'étais avec Jean. Nous allons voir sa soeur qui habite à la lisière de la ville dans une sorte de favella misérable. Mais cette soeur se transforme en un frère qui nous invite. Son chauffeur habituel n'est pas disponible. Il vit dans une cabane de pauvre mais il est riche.

Dans l'avion, j'ai parcouru un petit livre d'Alfred Korzybski : Prolégomènes aux systèmes non-aristotéliciens et à la Sémantique générale. Il s'agit d'extraits choisis de ses ouvrages principaux. Ça date un peu mais c'est quand même intéressant. Korzybski voulait résoudre tous les problèmes politiques grâce à la sémantique générale. Tous les conflits, selon lui, proviennent d'une mésentente sur le sens que nous donnons aux mots quand nous communiquons les uns avec les autres. Comme je lisais également les débats sur l'anthropologie organisés par Tim Ingold à la fin des années 80, où l'on voit les anthropologues se parler souvent "at cross purposes" et le reconnaître aisément, il y avait une sorte de coïncidence ironique à rapprocher ces deux textes, si éloignés l'un de l'autre.

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