mercredi 20 avril 2016

Dioïque

Un œuf à la coque ce matin, avec mon jus de légumes habituel (carottes, persil, céléri, curcuma et citron) plus une tartine de roquefort avec ce pain spécial fait avec des graines de caroube mélangées au seigle ce qui donne un pain couleur chocolat, très bon. Après quoi je me sers mon mug de thé que je renouvelle deux ou trois fois. Plus tard, dans la matinée, je me ferai un café nespresso, avec un carreau de chocolat noir à 85%, voire à 99% ou même 100% (celui que l'on trouve en fines tablettes dans les magasins bio). En vérifiant caroube sur internet, j'apprends que le caroubier est arbre dioïque, ce qui veut dire que ses fleurs mâles et femelles sont portées par des plants distincts. Une plante dioïque est une plante dont chaque plant est sexué mâle ou —ou exclusif—femelle. Un peu comme les arbres humains dont certains exemplaires, dits androgynes, peuvent néanmoins présenter des caractères sexuels en provenance des deux sexes. Mais voyons, les humains ne sont pas des arbres... à moins que, à moins que certains ne puissent se réincarner que de cette façon. Peut-on se réincarner dans une plante ? Que dit la théorie ?

* * *

Je reviens de la conférence donnée par David Abram au Teatro Maria Matas à Lisbonne. C'était merveilleux. Merveilleux de l'entendre après avoir lu son livre en anglais et en français. Il nous dit quelque chose de très important : il faut redonner toute sa place à l'oralité. Cela ne veut pas dire que l'on va militer contre l'écriture. Bien sûr que non. Mais l'écriture ne doit pas nous empêcher de cultiver notre don de parole, notre faculté de raconter des histoires bien ancrées dans l'espace où nous vivons. Et cela devrait faire partie de l'éducation moderne. Renouer avec une oralité associée à notre ancrage local. C'est un message d'espoir qu'il nous livre. On peut peut-être retrouver une humanité immergée dans le "plus qu'humain".  C'est très important. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire