mardi 2 janvier 2018

G. Bruno

G pour Giordano. Nous en discutions, Richard et moi, sur l'une des grandes plages à proximité de sa future maison. Ce n'est pas sur le bûcher qu'il a prononcé cette phrase sur laquelle nous devrions continuer à réfléchir avant de prononcer quelque jugement que ce soit : "Vous éprouvez sans doute plus de crainte à rendre cette sentence que moi à la recevoir." On lui avait mis une sorte de baillon en bois pour qu'il ne puisse pas s'exprimer à ses derniers moments. C'est juste après avoir entendu la sentence qu'il a prononcé ces paroles.

Giordano Bruno est un personnage fascinant, une sorte de chamane de la modernité. Il ne disposait pas encore des outils argumentatifs (scientifiques) qui auraient pu soutenir ce que sa pensée réussissait à concevoir. Je présume qu'en défendant l'idée d'un univers inifini qui n'a pas de centre ou dont le centre est partout, il avait été influencé par la "docte ignorance" de Nicolas de Cuse, livre qui m'a passionné pendant quelque temps, il y a de nombreuses années.  


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