lundi 14 mai 2018

Baptême

La nièce d'Isabel, Beatriz, 9 ans, a demandé à être baptisée et la cérémonie s'est déroulée hier après-midi à Coïmbra. Trois heures de route pour y aller, trois heures pour revenir, une petite église pleine à craquer avec beaucoup d'enfants faisant leur première communion et trois, dont Beatriz, se faisant baptiser. Je suis resté environ cinq minutes dans cette église, une envie pressante m'obligeant à sortir pour trouver des toilettes. Pas évident, un dimanche, dans une ville qu'on ne connaît pas et dans un quartier manifestement périphérique et chic, rien que des villas bordant des rues désertes avec une église au milieu d'elles qui pouvait passer pour l'une d'entre elles, la villa du dieu des bourgeois les plus aisés de la ville. Cette cérémonie ne m'a pas réconcilié avec la religion, surtout qu'à la fin, j'entends de dehors, assis sur un petit mur, frissonnant à cause d'un vent glacial, un tonnerre d'applaudissemnts comme s'il s'était agi d'un spectacle. Il n'est plus question ici du spectacle de la religion, mais bien de la religion du spectacle, la société du spectacle. Debord aura eu raison une fois de plus. 

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