mardi 1 mai 2018

Esclarmonde

C'est l'héroïne du roman de Carole Martinez, Du domaine des murmures (NRF, 2011). En 1187, Esclarmonde se fait enfermer dans une minuscule prison de pierre à 15 ans pour échapper à son propre mariage avec Lothaire. Elle y acouchera d'un fils, fruit du viol qu'elle a subi juste avant ce mariage. Elle devient ainsi le centre énergétique de toute la région, mettant en échec la mort elle-même pendant quelques années. Ce roman que j'ai lu hier, est très attachant et dépaysant bien que cela se passât en Bourgogne. Charlotte devait le lire mais ne l'a pas encore terminé. Il faudrait qu'elle le finisse avant d'avoir l'occasion d'en parler avec son auteure qui est invitée au Lycée français jeudi prochain. J'aurai moi aussi l'occasion de la rencontrer en lieu et place du Cercle de lecture de l'Institut français de Lisbonne, jeudi en début de soirée. J'ai bien aimé cette réflexion d'Esclarmonde : "... il suffit de regarder quelque chose très longtemps pour qu'une porte s'ouvre et nous absorbe." (p. 140)

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Je viens d'apprendre le décès de Jean Gayon, le 28 avril dernier. J'ai parfois siégé avec lui dans des jurys de thèse, notamment celle d'un de mes étudiants, Ivan K., qui avait travaillé sur la science dans Emile Zola. C'est une thèse que nous avions bien appréciée tous les deux.


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Et, pour conclure, ce joli texte d'Anise Koltz, poétesse luxembourgeoise, qui vient de recevoir un prix littéraire :

Nous marchons tous
sur la même route

Mais personne ne connaît
le chemin de l'autre

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