samedi 9 juin 2018

Longueurs

Les séquelles de mon opération de lundi disparaissent petit à petit.  Spasmes plus rares et moins intenses. Je me sens de mieux en mieux. La forme revient. Je suis impatient de reprendre mes exercices de l'équerre et de la planche car je sens que passer ses journées au lit ne favorise guère la santé d'un dos qui stagne le plus souvent dans des angles vraisemblablement peu recommandés par la technique Alexander. Il faudrait que je m'achète un lit avec des commandes étectriques qui permettraient d'adapter sommier + matelas aux positions les plus confortables pour lire au lit et prendre éventuellement quelques notes, manger un œuf à la coque, écrire son blog à l'ordinateur, discuter avec les amis assis à vos côtés, accéder aux médocs, se lever rapidement pour soulager un besoin pressant, voir un film sur Netflix —j'ai montré la version courte de Fargo à Isabel, hier soir, beaucoup moins intéressante que la version longue dans la mesure où ce qui a été supprimé apparemment, ce sont les supposées "longueurs" c'est-à-dire ces séquences qui nous font contempler longuement ces routes infiniment droites et enneigées du Minnesota où circulent de rares voitures immenses et silencieuses, alors que ces séquences sont indispensables pour définir l'atmosphère, pour vous mettre en condition de comprendre ce qui se passe... en ne gardant que les séquences d'action, le film se réduit à une suite de crimes fort peu intéressants en eux-mêmes. Comme quoi les actes impliquent l'existence d'une perspective susceptible d'en rendre compte bien mieux que la mise en évidence des causes directes, des causes sèches pourrait-on dire. 

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