jeudi 6 septembre 2018

Sandrier

J'ai vu Viviane J. hier après-midi. On s'était donné rendez-vous à Cornavin à 12h31 et j'y étais bien sûr. Son train (de Lyon) est arrivé avec du retard. Nous avons failli nous manquer mais finalement au bout d'une demi-heure nous nous sommes reconnus alors que nous ne savons toujours pas —même après une discussion qui a quand même duré environ quatre heures— les circonstances de notre première rencontre... à Strasbourg très certainement, il y a cinquante ans environ. C'est étrange. Nous avons quelques repères : les mêmes personnes que l'on a cotoyées à l'époque mais pas aux mêmes moments. Il y a donc là un mystère ! Elle m'a beaucoup parlé de son amoureux de quand elle avait 15 ans : Yves Sandrier, poète, acteur, chanteur... disparu alors qu'il n'avait que 20 ans, de la maladie de hodgkin, celle dont est morte ma mère le 4 janvier 1960. Nous avons aussi beaucoup échangé sur nos lectures respectives et elle m'a fait cadeau de deux livres que je ne manquerai pas de lire dès que j'aurai fini le livre de Peter May, c'est-à-dire aujourd'hui.

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En fin de matinée, je suis allé rendre une visite chez les voisins de Danielle et Michel, Oscar et Paulette K., un couple adorable qui m'a accueilli très chaleureusement. Oscar m'a parlé des physiciens du CERN qu'il connaissait, en particulier Charpak. L'appartement qu'ils occupent est un petit musée anthropologique dont l'image que je publie peut donner une idée. La table que l'on voit fut un jour le lit d'un grand chef africain. Plus dur, certes, que celui que j'ai utilisé chez Michel et Danielle. Je leur ai laissé les clés que m'avait confiées Danielle. J'aurais aimé rester plus longtemps avec ce couple plein de vivacité malgré un âge avancé (ils ont chacun plus de 90 ans). 

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J'ai en effet terminé le premier volume de la trilogie de Peter May et j'ai commencé le livre de Atiq Rahimi, Syngué sabour. Pierre de patience (POL éditeur, 2008), que m'a donné Viviane J. Merci, Viviane.

Je l'ai terminé dans l'avion et l'ai trouvé superbe : très belle écriture et grande justesse dans la description des émotions d'une femme devant son mari paralysé par une balle dans la nuque, une balle reçue au cours d'une des guerres qu'a connues l'Afghanistan ces dernières années.

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