dimanche 16 décembre 2018

Arditi

Je poursuis le jeûne que j'ai commencé hier, pour me sentir mieux au niveau intestinal. Et je me sens effectivement bien mieux. Le jeûne vous donne également du temps. Si l'on sort de sa tête les préoccupations associées à la nourriture, on peut se consacrer sans discontinuer à des activités plus intéressantes, et notamment à la lecture. Je viens de terminer le roman de Metin Arditi, Caranaval noir (Grasset, Paris, 2018). Cet ouvrage m'avait été recommandé par une des lectrices de l'Institut français avec qui je croyais partager les mêmes goûts littéraires. Avec ce roman, j'en suis moins certain. Le roman est acceptable bien qu'assez mal construit. Trop de personnages pris dans un va-et-vient entre l'Eglise actuelle et les événements qui, en 1575, ont secoué l'église et la papeauté en réaction à l'emprise de la Réforme et des découvertes de Copernic. J'ai retrouvé dans ce roman cette formulation qui m'a toujours semblé ambiguë quand on évoque la théorie copernicienne qu'il résume de la manière suivante : "... ce n'est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre, comme l'affirment les Écritures, mais bien l'inverse." (p.245) Ce qui me gêne dans cette formulation c'est qu'elle symétrise deux mouvements très différents : celui de la terre autour du soleil est diurne. Son inverse devrait faire référence au mouvement de la terre sur elle-même, et non au mouvement annuel de la terre autour du soleil. Surtout, l'auteur me donne l'impression d'être très engagé dans la défense des valeurs de l'église catholique. Il tient d'ailleurs une chronique régulière dans La Croix. 

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