lundi 3 décembre 2018

Todd

Ce matin sur France-Culture, il y avait Emmanuel Todd. Je l'écoute volontiers. Ses avis sur l'euro, le protectionisme et les gilets jaunes m'ont vraiment intéressé. Il est convaincant dans la manière intelligente dont il expose ses idées. Il n'y a rien de politiquement correct dans ce qu'il dit. Sans pitié pour Macron qu'il appelait récemment dans une conférence à Sciences Po (3 octobre 2018) publiée le 12 octobre dans Marianne, de "puceau de la pensée".  Cet article se concluait sur le constat suivant :

 Le macronisme ? "Un moment d'hallucination collective des classes moyennes qui se sont racontées qu'un type jeune allait tout d'un coup mettre la France en lévitation".


Il me semble qu'il y a beaucoup de vrai dans ce diagnostic. On le sent très bien quand constate le désarroi de la majorité, tous ces députés En Marche qui ont souvent l'air de se demander ce qu'ils font là, dans ce monde de la politique dont ils semblent ne rien connaître. J'avais déjà trouvé ses analyses très percutantes sur la situation de la Grèce en juillet 2015.  Il préconisait une sortie de la Grèce de la zone euro en disant qu'elle se débrouillerait bien mieux sans ce 'trou noir" de l'Europe que serait pour lui, l'euro. Je me suis toujours senti très "pro-européen" et il en découle une certaine manière de voir les choses qui ressemble beaucoup au macronisme. Je me pose maintenant la question : faut-il vraiment rester pro-européen ? 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire