vendredi 29 mars 2019

Gone

Samantha et Sami sont partis ce matin. Je suis seul dans cette grande maison pleine de livres, des souvenirs de notre dernier Noël, pleine d'odeurs très variées, pleine de moi maintenant si tant est qu'il fut possible que je puisse la remplir à moi tout seul. Le temps est merveilleux. Devant moi, de douces vagues terriennes de printemps s'étendent vers l'infini. Gone : Agnès Varda, aujourd'hui même, cette réalisatrice d'exception dont le visage exprime tant de bienveillance, tant d'humanité. Pendant toute la matinée, j'ai erré dans cette grande maison, j'ai ouvert les fenêtres pour faire entrer le chant des oiseaux, pour colmater les brèches de mon existence avec des sons et des coups de vent gavés de fraîcheur. Le silence est impressionnant quand, tout-à-coup, la rumeur des moteurs lancés sur des routes lointaines s'estompe pour s'évanouir tout-à-fait quand on a de la chance. Gone ? Non, les Anglais ne sont pas encore partis. Ils auraient dû partir mais, à mon avis, ils viennent de rater le bon moment, le seul moment qui aurait pu satisfaire les "brexiters". Partiront-ils le 12 avril après ce faux départ du 29 mars ? Mystère. 

1 commentaire:

  1. La grande maison vide inspire des envolées poétiques... je suis curieuse de la suite

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