mardi 14 mai 2019

Ghetto

Je n'ai pas encore fini ce livre terrible d'Hilsenrath sur la vie et la mort dans le ghetto de Prokov en Ukraine. C'est un livre terrible parce qu'il ne s'y passe rien d'autre que de trouver, jour après jour, une solution au problème de la faim, puis une solution au problème de la nuit : dormir ? mais où ? L'auteur a tiré ce roman de sa propre expérience entre 1941 et 1945, dans le ghetto ukrainien. Son écriture nous attache au récit que l'on suit pas à pas comme si on était en train de marcher dans la Pouchkinskaia, au milieu de cette foule de gens affamés, malades, prêts à tout pour manger un quignon de pain sec, ou une poignée de haricots qu'il faudra vomir juste après les avoir avalés.

Nous avons passé la matinée au chantier qui a pris beaucoup de retard. Il y a beaucoup de problèmes et notre entrepreneur ne sait pas trop comment les résoudre. L'épicerie du rez-de-chaussée devrait fermer pendant un mois ou deux pour que l'on puisse refaire le premier étage mais le fils de l'épicier a refusé de fermer la magasin pendant une telle période. Le magasin a un chiffre d'affaire de 500.000 euros annuels. Virgilio, le père, était tout à fait d'accord pour fermer pendant quelque temps mais le fils n'a pas voulu. Personnellement je suis d'avis qu'il faudrait lui imposer cette fermeture provisoire sans quoi, on ne renouvellera pas le contrat de location du magasin. 

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