samedi 1 juin 2019

Déchirer

Lever à 5h15 ce matin pour attraper le bus à Aubenas qui devait m'amener à Valence où j'ai pris le TGV pour Aix-en-Provence d'où je repartais immédiatement en bus pour l'aéroport de Marseille-Provence. J'y suis arrivé vers midi. Mon vol est prévu pour 18h25.  Largement le temps pour lire le Canard enchaîné, le Monde diplomatique et un polar que je viens d'acheter au kiosque Relay. J'arriverai vers 20h à Lisbonne ou même peut-être avant. Dans le TGV j'ai poursuivi ma lecture d'Elias Canetti, Le livre contre la mort, d'où je tire quelques citations intéressantes :
P. 233 : "J'ai commencé à déchirer des lettres et j'y prends un vif plaisir. (...) Déchirer est devenu une fin en soi. C'est une tâche qui m'occupe une à deux heures par jour. (...) L'acte même de déchirer n'est pas sans me procurer du plaisir, mais ce qui me réjouit dévantage encore, c'est de parcourir de vielles lettres avant de me résoudre à les détruire ou non. La décision, à cet égard, est une sorte d'arrêt que je prononce en faveur ou en défaveur de ceux qui les ont écrites."
P. 224 : "Meurt-on en rêvant ?" 
On pourrait prolonger cette question avec la suivante : Que se passe-t-il quand on meurt au milieu d'un rêve ? Il est probable que le rêve s'arrête mais où se réveille-t-on ? 
P. 219 : "Celui qui est obsédé par la mort se rend coupable de la sienne."
P. 243 : "Mort et amour sont toujours mis sur le même plan ; ils n'ont pourtant qu'une chose en commun : la séparation."

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