lundi 2 septembre 2019

Judas

Voici un passage du livre Judas que je terminerai sans doute aujourd'hui :


« Les yeux ne se dessilleront jamais, décréta Gershom Wald. Tout le monde ou presque traverse l’existence, de la naissance à la mort, les yeux fermés. Vous et moi, mon cher Shmuel, ne faisons pas exception. Les yeux fermés. Si on les ouvrait une fraction de seconde, on pousserait des hurlements effroyables sans jamais s’arrêter. Sinon, cela voudrait dire que nous avons toujours les yeux fermés. Maintenant, vous pouvez reprendre votre livre, si vous le voulez bien. Nous allons observer un temps de silence. Assez parlé pour ce soir. » (de « Judas (Folio t. 6505) » par Amos Oz, Sylvie Cohen)

Deux anomalies, ce matin : généralement, les chats m'attendent derrière la porte de notre séjour ; aujourd'hui, les chats n'étaient pas là. Zuky restait couché dans son fauteuil préféré et Tatou était ailleurs. Même quand je suis allé dans la cuisine pour leur donner leurs croquettes, ils n'ont pas bougé. Cela m'a surpris. L'autre surprise était la vue d'un petit cafard dans l'armoire où se trouvent les croquettes. Vivement que l'on déménage.

J'ai  repris du poil de la bête. Les fraîcheurs matinales me comblent d'aise. J'ouvre les fenêtres et il y a toute cette fraîcheur de la nuit qui entre et m'entoure, m'effleurant la peau, me grisant...

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