lundi 20 janvier 2020

Caravage

Je termine aujourd'hui le livre de Yannick Haenel sur Caravage. Je trouve sa passion pour ce peintre de la fin du XVIe/début XVIIe siècle très justifiée, mais il l'exprime dans des accents qui parfois me gênent. Il évoque en permanence la "vérité", ce "mot-ascenseur" comme l'appelait Ian Hacking, qui disait ainsi que le mot lui-même est propre à "élever" le discours. Depuis que j'ai traduit ce livre de Hacking, je ne peux pas m'empêcher de me méfier de ces mots souvent trop lourds malgré leur tendance à nous élever dans les plus hautes sphères de la pensée. Ceci dit, le livre de Haenel sur Caravage est superbe malgré ce ton emphatique qu'il prend assez souvent pour dire le trop plein de son émotion devant les œuvres de son peintre préféré. On reconnaît dans ce tableau Judith en train de couper la tête de Holopherne

On m'a enlevé aujord'hui les fils qui avaient servi à me recoudre la joue. On ne voit presque plus rien.

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