jeudi 6 février 2020

Norme

Dans la discussion d'aujourd'hui avec la direction du Lycée Ermesinde, nous avons eu l'exemple des dispositifs de remédiation visant à préserver, au Luxembourg,  l'inclusion de toute personne handicapée —quel que soit le handicap : cela peut être une "dys" quelconque, un bras en moins, un syndrome d'hyperactivité, etc.— dans la norme.  Le recours proposé aux parents doit faire face à une multiplicité de démarches administratives impliquant la mobilisation de plusieurs commissions ou comités pour pouvoir bénéficier d'une remédiation adaptée au trouble qui empêche tel ou tel enfant d'être dans la norme et de bénéficier de tous les droits que vous donnent cette inclusion dans la norme. On ne peut même plus positiver son handicap, en faire l'atout d'une distinction singulière plutôt qu'un défaut, l'intégrer dans sa propre subjectivité pour en faire l'élément moteur d'une dynamique particulière. Comme Lusseyran, par exemple, en témoigne à partir de l'expérience de sa propre cécité à l'âge de huit ans et la manière dont cette expérience lui a donné accès à une autre lumière, à une autre vision dont la source intime se situait à l'intérieur de son être. Que ce monde normalisé à tous les niveaux et dans tous les espaces de notre existence est triste !

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