mardi 31 mars 2020

Melville

J'ai vu un autre film de Jean-Pierre Melville hier soir : Le deuxième souffle avec Lino Ventura, très bon film suivi d'un documentaire sur la vie et l'œuvre de ce réalisateur hors-norme dont l'évocation revient assez souvent dans ce blog. Hier pendant la journée, j'ai lu la plus grande partie d'un livre qui m'avait été recommandé par Eric H. : Nuits Appalaches de Chris Offutt. Excellent !

Hier, le miroir de Préfailles a été posé sur le rebord de notre cheminée. C'est vraiment très beau. Notre quatrième étage est ainsi presque fini. Il manque encore les quelques meubles que nous allons faire faire pour ranger la vaisselle et les objets qu'il est nécessaire d'avoir à portée de mains dans un salon-salle-à-manger-cuisine-ouverte-avec-terrasses-Est-Sud-et-Ouest !

Bien sûr, je me tiens informé sur le coronavirus qui, jusqu'ici, semble quelque peu bouder le Portugal. Tant mieux. Je prends toutes les précautions qu'il faut pour lutter contre ce maudit virus. 

lundi 30 mars 2020

Phéniciennes

Je viens de voir un enregistrement de Jean-Luc Nancy parlant de l'une de ses publications récentes, Le Journal des Phéniciennes. Il s'agissait d'une pièce de théâtre d'Euripide, dans laquelle le philosophe avait le rôle d'un figurant qui entrait sur la scène, donnait des armes à l'un des personnages, et repartait en coulisses. C'est dans ces coulisses que Jean-Luc Nancy a pris des notes sur ce qui se passait en lui pendant que la pièce se jouait. J'aimerais beaucoup lire ce livre. 

dimanche 29 mars 2020

Silence

À 7h, ce matin, je vais sur la terrasse sud. Le soleil venait de dépasser la colline à l'Est. Le ville était parfaitement silencieuse, à part quelques oiseaux, les coqs des Martyres de la Patrie et les paons du château Saint Georges. Les chats étaient avec moi, surveillant attentivement les toits voisins. Un bateau s'apprête à traverser le Tage juste en face. Ce qui est étonnant : pas un seul bruit d'avion. Le ciel est déserté des moteurs qui l'encombrent habituellement à cette heure. Silence dans le ciel. Silence du ciel. Hier soir, sur Arte, un long documentaire en trois parties sur le ciel des hommes.  

vendredi 27 mars 2020

Matinée

Nous dormons au 2ème étage. Ce matin, au lieu de prendre l'ascenseur, j'ai pris les escaliers pour aller au 4ème étage où je prépare ma potion magique du matin : une petite dose de bicarbonate de soude dans un jus de citron vert poour avaler quelques vitamines. Je descends ensuite au troisième étage, dans mon bureau tout-à-fait chaotique, pour jeter un coup d'oeil sur mon courrier électronique. Puis je remonte au quatrième pour préparer deux œufs à la coque, un pour moi et un pour Isabel. Retour au troisième pour faire mes exercices : l'équerre et la planche que j'ai repris en tenant une minute, parfois un peu plus mais le manque d'entraînement se fait sentir. Je descends ensuite au deuxième pour prendre une douche et m'habiller avant de remonter au quatrième pour arroser les plantes et me promener sur la terrasse au soleil. 

On ne parle plus que du coronavirus, cette méchante petite bête qui a réussi à mettre la moitié de l'humanité en cage. J'ai utilisé le terme de "méchante" mais je crois que c'est injuste. Cette petite bête n'est pas plus méchante qu'un hyppopotame ou un tigre du Bengale. Elle fait son boulot de manière consciencieuse empruntant aux cellules la vie dont elle a besoin pour se reproduire et prospérer à travers les corps. 

jeudi 26 mars 2020

Ascenseur

J'ai emprunté pour la première fois l'ascenseur. Il est très lent ce qui va certainement limiter son usage. Donc, je continuerai sans doute à monter et descendre les étages. C'est bon pour le cœur, dit-on. Nous sommes vraiment très fâchés avec l'entrepreneur qui s'est chargé de restaurer notre immeuble. Il faut dire qu'il a été particulièrement imprévoyant. Dans trois jours, Isabel doit prendre des photos de tout ce qui a été fait pour que la banque puisse nous donner la dernière tranche de notre emprunt. Ils ne se déplaceront pas à cause du coronavirus. Ce sera la fin officielle des travaux.

mercredi 25 mars 2020

PQ

Je viens d'avoir une petite discussion avec mon fils Fabien et nous nous étonnions tous les deux de cette ruée sur le PQ. Comme moi, il ne comprenait pas pourquoi on entassait chez soi d'immenses paquets de rouleaux de PQ. La psychanalyse devrait pouvoir nous dire des choses intéressantes sur cette soudaine attractivité du papier toilette.

À Lisbonne, il fait très beau. Le vent est frais et de beaux nuages blancs et gris bordent l'horizon mais le soleil est très présent. C'est vraiment l'époque idéale pour venir à Lisbonne. Avis aux amateurs !

lundi 23 mars 2020

Café

On va sans doute quand même acheter une machine à café automatique, une machine dans laquelle on met le café en grains et l'eau, on appuie sur un bouton et on voit sa tasse d'expresso se remplir plus ou moins selon les goûts. Le problème c'est de choisir. Laquelle est la plus fiable ? C'est compliqué parce qu'il y a beaucoup de modèles. 

dimanche 22 mars 2020

Bientôt

Je viens de voir un programme sur Arte retraçant l'œuvre et la carrière littéraire, théâtrale et cinématographique de Marcel Pagnol. Passionnant. 

Notre quatrième étage, l'étage des terrasses, de la cuisine et du salon, ressemble de plus en plus à quelque chose de vivable. C'est très lumineux. Je ne publie pas encore de photos dans la mesure où ce n'est pas fini. Il faut encore peindre la cheminée et placer le miroir de Préfailles. Il nous faudrait aussi une table car celle que nous avons pour le moment ne fait pas vraiment l'affaire ! 

Charlotte vient de m'apporter une tisane censée renforcer mon système immunitaire. Elle me conseille de boire toute la théière soit un litre et demi. Elle a mis une pointe de piment dans cette tisane.

Je place beaucoup d'espoir dans le coronavirage de l'humanité : moins de consommation, moins de pollution, moins de croissance, moins de connerie, etc. Apprendre la sobriété.

samedi 21 mars 2020

Respirer

Je ne lis pas beaucoup en ce moment. C'est sans doute lié à cette présence constante des ouvriers dans tous les coins de la maison. Aujourd'hui, je crains qu'ils ne passent de nouveau les murs au papier de verre ce qui fait une poussière de dingue. Ce qui n'est pas très bon pour nos voies respiratoires. Mais je fais des exercices de respiration tous les jours.

Sur la terrasse, on est directement sous le ciel dont l'immensité se laisse entrevoir avec ses bousculades de nuages gris et blancs, ses écarts bleus, ses éclairs blancs et brusques au détour du vent, ses oiseaux rapides au dessus de la ville et ses avions si lents débouchant de l'horizon en silence...

vendredi 20 mars 2020

Bugs

Il y a des jours comme ça. On se lève du pied gauche après avoir longuement hésité, mais les chats sont venus tourner autour de votre sommeil en réclamant leur petit déjeuner. Impossible de continuer à dormir. Les ouvriers sont déjà là. Avec leurs machines qui font un bruit d'enfer.  Dehors, il a commencé à pleuvoir et il faut rentrer le linge en vitesse, le descendre dans la chambre au deuxième étage, mais les ouvriers sont dans le chemin. Je remonte pour prendre mes vitamines, ma quercetine, mon jus de citron vert avec une pointe de bicarbonate de soude, mon magnésium et mon "artro", un médicament que m'a recommandé Isabel contre les douleurs articulaires. Notre évier est encore bloqué par un sac de je ne sais pas quoi qui devait le maintenir en place pendant que la colle faisait son office pendant toute la nuit. Tatou, notre chatte noire, a passé la nuit dehors, sur la terrasse. Elle se précipite sur sa gamelle en miaulant de plaisir.  Ce sont les bugs de la vie quotidienne. Il y en a plein d'autres que je ne mentionne même pas. Les aspérités de la vie. 

jeudi 19 mars 2020

Pierre noire

Aujourd'hui, c'est le chaos ! Il y a au moins une dizaine d'ouvriers dans la maison. Ils ont monté la pierre noire qui nous servira d'établi culinaire : 350 kg. Elle est presqu'installée juste à côté de notre plaque de cuisson. Noire également. Ça a pas mal de gueule pour le moment. Dans la même pièce au quatrième étage, deux ouvriers sont en train de terminer la cheminée. On pourra faire des feux à Noël. Les serrures sont également en train d'être installées aux différentes portes de l'immeuble, ce qui nous permettra d'être confinés à double tour ! Les chats sont un peu déboussolés bien que, la maison étant très grande, ils n'ont pas de difficultés à trouver des coins tranquilles : sous mon abat-jour de bureau —merci, Eric—, au fond de notre lit au deuxième étage, ou encore dans l'un de nos fauteuils au troisième.

mercredi 18 mars 2020

Immunité

Plusieurs équipes d'ouvriers sont venues ce matin et, notamment, celle qui doit fabriquer l'étui en verre de l'ascenseur pour que l'on puisse enfin profiter de cette pièce majeure du confort de notre maison. À part ça, on ne parle plus que du coronavirus. Il n'y a plus d'autres thèmes présents dans l'actualité. Et ce qui en est dit est assez monotone. 

Charlotte me prépare des infusions pleine d'excellents ingrédients destinés à renforcer mes défenses immunitaires. Je prends notamment des gélules de quercetine, chaudements recommandées pour nous protéger. Quercetine et vitamine C. J'attends d'ailleurs un colis de Vitamine C liposomale du laboratoire Cell'innov.

mardi 17 mars 2020

Tisser


L'ouvrage collectif édité par Mélodie Faury et Joëlle Le Marec a été publié en ligne. Des versions papier seront disponibles ultérieurement. En attendant voici l'adresse électronique où on peut le trouver :  https://eac.ac/books/9782813003706

C'est un bel ouvrage avec un beau titre. Merci aux éditrices pour ce travail magnifique. 

*  *  *

Le coronavirus n'empêche pas les ouvriers de venir travailler dans la maison. Au premier étage, ils ont mis des clenches aux portes et j'ai vu que les portes de douches sont arrivées, mais ne sont pas encore installées, malheureusement. Au quatrième étage, ils sont en train d'installer la cheminée. 

lundi 16 mars 2020

Coronavirage

Ambiance de fin du monde. Rues désertes. Même l'épicier qui se trouve au rez-de-chaussée de notre immeuble a fermé sa boutique. Il n'avait pas voulu la fermer quand il a été question de faire des travaux importants qui auraient impliqué une fermeture provisoire. Son chiffre d'affaire en aurait trop souffert, nous a-t-il dit. Mais voilà : le coronavirus a réussi à le convaincre de sacrifier une partie de son chiffre d'affaire pour rester en vie. C'est bien. Il est question que le gouvernement portugais déclare l'état d'urgence, auquel cas, nous ne pourrions plus sortir de chez nous. 

Isabel est sortie pour aller chez Leroi-Merlin pour acheter des fournitures essentielles, tant qu'il est encore possible de sortir. 

dimanche 15 mars 2020

Calme

Lisbonne est bien calme, aujourd'hui, le calme du dimanche sans doute, mais augmenté par la prudence des gens face au fameux coronavirus. Il y a deux jours, j'ai fait unrêve très étrange. J'attendais le professeur Prosempé —le nom m'apparaît très clairement—. Le voilà qui arrive. Il est très grand et est vêtu d'un T-shirt sombre. Mais de l'encolure du T-shirt ne sort aucune tête. Je vois une fumée sortir de ce trou assez effrayant mais qui ne semble pas incommoder les mouvements de ce fameux professeur "sans-tête" ! L'image de cette rencontre n'arrête pas d'être présente à mon esprit.

Charlotte a décidé de reporter son voyage au Népal à une date ultérieure. Elle n'a pas pris cette décision de gaieté de cœur car elle s'était bien préparée depuis longtemps et elle était attendue pour faire de l'enseignement en bénévolat. Vendredi, nous étions allés chercher son sac de voyage, un sac magnifique.  

vendredi 13 mars 2020

Pleine lune

Nous sommes très pris par les travaux dans la maison. Les ouvriers sont partout. Ils ont attaqué le rez-de-chaussée, c'est-à-dire là où il y a l'épicerie qui continue d'ailleurs à fonctionner normalement, disons, presque normalement. Je viens de payer les vitres qui doivent fermer l'étui de l'ascenseur dans les derniers étages. Espérons qu'elles seront mises en place rapidement. Hier, d'après mon iPhone, j'ai monté 25 étages ! Sans compter ceux que j'ai montés sans avoir mon iPhone dans la poche. Au moins cinq de plus, ce qui fait trente étages. Ouf ! Heureusement qu'il fait toujours très beau, même si le soir, cela se rafraîchit énormément. L'autre jour —le 9 mars—, nous avons vu une pleine lune légèrement dorée à partir de notre terrasse au dessus du Château. C'était magnifique. J'ai trouvé sur le net les prédictions astrologiques que cette pleine lune réservait aux Verseau. Les voici :

Ces signes d’Air connaîtront une véritable période de grâce ponctuée de leçons résultant d’une longue période de souffrance. Heureusement, ils canaliseront leur mal-être dans la création qui ne tardera pas à être reconnue par leurs pairs. Une période salutaire qui sera incontournable pour leur mission de vie.

Il est évident que si j'avais lu des prédictions plus banales, je ne les aurais pas publiées. Pourquoi le fais-je pour celles-ci ? Alors que je n'y crois pas ! Mais au fait, est-il vrai que je n'y crois pas ? Il a suffi que je les lise pour que j'y découvre une sorte de pertinence encourageante dont j'ai sans doute besoin. Ce n'est pas une croyance, c'est un besoin ! J'avais lu d'autres prédictions juste avant qui n'avaient eu aucun écho dans mon esprit. 

jeudi 12 mars 2020

Maison

Les travaux dans la maison avancent et, petit à petit, on arrive à imaginer cette nouvelle manière de vivre que nous imposera cette demeure. Le fait de vivre sur trois étages tout d'abord, ce qui, jusqu'ici, impliquait de nombreuses montées et descentes en liaison avec l'incertitude qui concerne encore l'emplacement des choses. Excellent pour le cœur me dit-on. D'accord ! mais je me réjouis déjà de pouvoir utiliser l'ascenseur, surtout à partir du premier étage quand on revient des courses. Il est clair que nous continuerons certainement à utiliser nos jambes —l'ascenseur sera très lent et, pour chercher les lunettes oubliées au troisème quand je serai au quatrième, je pense que j'emprunterai l'escalier. Mais bientôt, nous aurons cet ascenseur. C'est toute l'économie de nos mouvements et de nos gestes quotidiens qui devra changer. Par exemple, j'ai déjà pris l'habitude d'arroser les plantes le matin. Il y a de l'eau sur la terrasse Est et sur la terrasse Sud. Et, des plantes, sur la terrasse Ouest. Donc il faut choisir entre les deux sources d'eau. Etc., etc. 

mercredi 11 mars 2020

Tranquillité urinaire

J'ai vu hier après-midi le Dr Guimaraes qui m'avait opéré la semaine dernière et qui m'a retiré le tube qui encombrait mon urètre. Mais ce n'est pas fini. Je dois continuer mes antibiotiques et j'ai des analyses à faire réaliser la semaine prochaine. Mais le médecin —qui a toussé alors qu'il se tenait à côté de moi, couché sous ses yeux !— est optimiste. Il a inspecté ma vessie lors de l'opération et n'a rien vu d'inquiétant, juste les cicatrices des opérations antérieures. Je lui ai demandé si je pouvais aller à Luxembourg. Il était réservé. Il m'a dit : "Si vous partez, je vous demanderai de poursuivre le traitement antibiotique pendant toute la semaine de votre absence." Or, comme les antibiotiques ont vraiment des effets néfastes sur mes tripes, je préfère annuler mon voyage ce mois-ci. J'avais déjà pris mes billets d'avion aller et retour ainsi que mes billets de train pour Strasbourg. Je suis désolé de ne pas pouvoir respecter mes engagements mais je préfère règler cette question une fois pour toutes. Espérons-le, en tout cas. Prochain contrôle : dans six mois. Cela veut dire six mois de tranquillité urinaire. Génial !

*  *  *

Hier soir, avec Isabel, j'ai vu le documentaire Thema d'Arte, réalisé par Annette Baumeister et Wilfried Huismann, sur la Colonia Dignidad fondée par Paul Schäfer au Chili en 1961. Paul Schäfer était un ancien nazi, autoritaire et pédophile, qui termina sa vie en 2010 en prison, après un procès où il fut accusé d'abus sexuels sur mineurs et tortures. La secte qu'il a dirigée d'une main de fer pendant plus de quarante ans a été impliquée dans tous les mauvais coups qu'a connus le Chili à cette époque (opération Condor, et chute d'Allende). Bref un sinistre personnage que l'on peut identifier sur cette photo au milieu des jeunes garçons qu'il abusait sexuellement.

lundi 9 mars 2020

Teheran

J'ai beaucoup aimé le film d'Ali Soozandeh, Tabou Teheran (2017), qui passait hier soir sur Arte. C'est un film d'animation qui m'a appris beaucoup de choses sur la vie quotidienne à Teheran, cette menace constante, à propos de n'importe quoi, d'être pendu, cette corruption banale, presqu'indispensable pour pouvoir vivre, ce machisme infernal des hommes qui veulent absolument épouser des femmes vierges, etc. C'est un film qui, à travers les images d'animation, donne une idée très sensible de l'atmosphère qui doit régner à Teheran. Et pourtant, des hommes et des femmes vivent là-bas, s'organisent comme ils peuvent pour aimer, faire l'amour, emprunter de l'argent et se suicider de manière poétique... 

dimanche 8 mars 2020

Repassage

J'ai l'impression que mon état s'améliore un peu.

Hier soir nous avons dîné à la maison avec Richard et Ute. Une salade de quinoa avec de la feta et des tomates cerise. Excellent. Notre frigidaire américain fonctionne. Ainsi que toutes les autres machines à laver et à sècher.  Aussitôt, Charlotte et Isabel ont entrepris de grands lavages.  Il me semble que je devrai me mettre au repassage de tous ces vêtements qui attendaient d'être lavés depuis quelque temps. Il y aura notamment mes chemises qui exigent une certaine expertise. Cela me fait penser à cette femme avec qui j'ai beaucoup dansé à Lille lors d'une visite à mon ami Dominique Stéhelin il y a au moins trente ans. Elle me dit qu'elle repasse les chemises de son mari mais qu'elle néglige le dos pour aller plus vite. Cela m'a beaucoup choqué d'autant plus que le dos des chemises d'homme n'exige guère plus de 10 secondes pour être repassé de façon impeccable. La table de repassage se trouve d'ailleurs dans mon bureau.

vendredi 6 mars 2020

Péridurale

Je suis rentré à la maison. Isabel et Charlotte sont venues me chercher à l'hôpital. Bien sûr, ce n'est pas terminé. J'ai un tube dans l'urètre autour duquel la chair doit pouvoir se cicatriser. Ce n'est pas une mince affaire. C'est assez désagréable d'avoir cette sonde. Mais bon ! Il faut s'en accomoder. J'ai eu un moment d'angoisse qui m'a fait penser aux souffrances de mon beau-frère Francis. Au retour du bloc opératoire où j'ai eu droit à une péridurale plutôt qu'une amnestésie générale, on me couche sur un lit en attente d'un réveil de mes jambes. Celles-ci étaient comme deux bouts de bois. Je ne les sentais absolument plus. Un infirmier est venu me demander de lever la jambe gauche. Impossible. Je me suis dit que cela devait ressembler à ce qu'avait ressenti Francis à la suite de son AVC. Et je trouve que c'est terrible. On se sent diminué à un point incroyable. J'espère que Francis pourra récupérer un peu de sa mobilité. Je voudrais en tout cas le remercier très très chaleureusement pour le cadeau qu'il m'a fait en payant mon opération. Quelle générosité magnifique ! 

À la maison, les ouvriers étaient en train d'installer le réfrigérateur dans notre cuisine. Un meuble immense qui nous permettra de mettre le champagne au frais le jour où l'on inaugurera notre nouvelle maison. Ce n'est pas encore demain, mais ça avance vraiment. 


mercredi 4 mars 2020

Pékin

Depuis ce matin 8 heures, bruit infernal dans toute la maison. Les ouvriers doivent préparer le couloir de l'ascenseur, ce qui veut dire que nous devrions l'avoir bientôt. Je m'en réjouis. La poussière de métal va de nouveau recouvrir tout. Heureusement, le soleil brille. L'atmosphère est lumineuse même si de gros nuages menaçants traversent le ciel.

Hier soir j'ai vu un documentaire sur la situation à Pékin en relation avec l'épidémie du coronavirus. Images très spectaculaires d'une ville vide, dénuée de cette agitation humaine qui caractérise les villes aujourd'hui. La place Tienanmen complètement déserte. Bref des images de science-fiction qui nous montrent le monde humain sans les hommes. Curieux.

mardi 3 mars 2020

Désorganisation

La caisse fait deux mètres de haut. Impossible de la monter par les escaliers. Elle devra prendre l'ascenseur pour trouver sa place au quatrième étage. Dans la caisse ? Un réfrigérateur quatre portes ! Il est là, en attente au premier étage. On attend en effet les techniciens de l'ascenseur qui devaient venir hier. Nous les avons payés mais ils ne sont toujours pas là. Nous sommes aux prises avec le mode portugais de l'organisation, c'est à dire à la désorganisation systématique. Les gens disent qu'ils viendront mais ils ne viennent pas. On téléphone pour s'entendre dire qu'ils viendront dans deux jours et, deux jours plus tard, ils ne sont toujours pas là. C'est très énervant. J'admire Isabel qui s'accomode tant bien que mal de ces dispositions aberrantes. Elle fait avec. Elle est portugaise.

lundi 2 mars 2020

Mouvements

Beaucoup de mouvements dans la maison. Les couvreurs en zinc sont là : une équipe de 4 ou 5 ouvriers, tous ukrainiens, qui doivent terminer l'habillement des terrasses Est et Ouest. L'entrepreneur est là également, toujours stressé, parlant très fort. Notre ancienne femme de ménage est également sur les lieux pour entamer le nettoyage de la bibliothèque avec un aspirateur qui fait un bruit infernal —juste se débarrasser d'une couche de poussière impressionnante—. On est en train de meubler les cuisines des 1er et 2e étages. Pour pouvoir louer le plus rapidement possible. En mai, nous devrons commencer à rembourser notre prêt bancaire. 

Ce soir, j'ai l'intention de voir un film Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot avec Simone Signoret sur Arte.

dimanche 1 mars 2020

Tikal

Un dimanche par temps maussade et dans une maison pas encore très bien chauffée, quoi de mieux que de voir cette belle émission sur ARTE qui nous fait faire connaissance avec un cavalier mongole, au gallop dans les immensités montagneuses de son pays, à la recherche de chevaux, suivie par un magnifique documentaire sur les cités maya ce qui m'a permis de revoir Tikal, la cité qui a grandi au milieu de la jungle du Peten au Guatemala. Tikal, bien sûr... et sa rivale à l'époque, Naachtun, que je ne connaissais pas et dont les archéologues cherchent à percer les secrets quant à sa prospérité et sa brusque décadence aux alentours du IXe siècle de notre ère.