dimanche 12 avril 2020

Lindl

Le Covid-19
Nous oblige à couver l'œuf
D'un monde tout neuf

Ce n'est pas particulièrement poétique mais cela m'a amusé d'y penser cette nuit durant une insomnie, moins longue que celle de la nuit dernière, mais néanmoins assez conséquente. D'ailleurs, cette insomnie a produit un autre haïku sur le même thème :

Démotorisé
Rendu à l'immensité
Ciel ré-enchanté

*  *  *

Avant cette insomnie, j'ai fait un rêve qui est resté très présent. Je passais un examen de philo. La salle n'était pas une salle de cours mais la salle de rédaction du quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace, où j'ai travaillé de 1962 à 1967. Chaque étudiant avait un sujet propre à traiter. Pour moi, le Pr Tinland m'avait donné un sujet mais je ne le retrouvais plus dans les piles de papiers qui encombraient mon bureau. Angoisse. Finalement je le retrouve. Marc H. était juste derrière moi et s'inquiétait de mes performances. Le sujet que j'avais à traiter évoquait l'œuvre d'un certain Lindl, spécialiste de l'histoire de l'art, que je ne connaissais pas du tout. J'ai réfléchi à une stratégie. La première phrase de ma dissertation était la suivante : "L'œuvre de Lindle s'inscrit dans un mouvement d'opposition farouche au relativisme culturel. Pour lui, l'art est universel, aussi bien dans sa forme que dans son contenu..." etc., etc. C'était quitte ou double puisqu'il fallait que j'invente à la fois la thèse défendue par ce Lindl, et le commentaire critique que je m'autorisais à en faire.
Remarque : Lindl est le diminutif de Lindley. Il y a un botaniste britannique, John Lindley, né le 8 février 1799. Rien à voir avec un supposé historien de l'art dont le nom serait Lindl. Pourtant, dans mon rêve j'étais convaincu qu'il existait, bien sûr. 

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