Je suis en train de terminer le livre que Richard m’a offert. C’est un livre assez exceptionnel. Aussi bien par son style, très simple et souvent plein d’humour que par l’histoire de cet homme, porté par un destin tragique ordinaire, aussi aveugle que Tirésias, mais aussi apparemment lucide que lui sans que cette apparente lucidité lui soit d’aucun secours. Ce roman est passionnant d’un bout à l’autre. Et, bien que je n’aie plus qu’une centaine de pages à lire, le lecteur que je suis est angoissé à l’idée de ce qu’il va apprendre de la vie des personnes qui furent les seules que Karoo aimait. Je recommande vivement ce livre à tous ceux qui me lisent.
mercredi 30 juin 2021
mardi 29 juin 2021
Karoo
J’ai retrouvé Lisbonne et cette maison magnifique où Isabel a fait un travail remarquable pendant mon absence. Mon bureau avait été nettoyé et le parquet vernis, d’une beau vernis mat qui assombrit un peu le bois que nous avions choisi ensemble. J’ai retrouvé nos chats et Gaston me suit partout. Il me regarde écrire et pour une fois, semble vouloir respecter mon clavier au lieu de se coucher dessus, en travers comme pour m’empêcher de m’occuper d’autre chose que de lui. J’ai retrouvé le soleil sur la terrasse avec ce petit vent qui vient de la mer et qui rafraîchit le corps, mais aussi, dirait-on, les pensées. J’ai retrouvé mon lit, hier soir, et mes rêves de la nuit ainsi que mes réveils impromptus pour soulever l’agression de ma vessie. J’ai retrouvé Isabel.
Je lis le livre dont Richard m’a fait cadeau ce qui me fait dire que j’ai retrouvé la lecture. Il s’agit de Karoo de Steve Tesich dans sa version française qui, d’après Richard est une bonne traduction de ce roman magnifique avec un héros hors du commun par la médiocrité de sa vie, par la lucidité de ses pensées sur cette médiocrité ce qui la rachète un peu.
lundi 28 juin 2021
Fête
J’ai mangé avec Richard hier à midi. Après quoi nous sommes allés chez Ute où j’ai appris à jouer le Backgammon. Nous avons ensuite rejoint une fête d’adieu d’un des grands amis de Richard, Olivier, que j’avais rencontré (une belle rencontre) à Lisbonne et où j’ai retrouvé une personne qui me connaissait alors que je n’arrivais pas à remettre son visage. Il me dit que j’avais présidé le jury qui lui avait permis de diriger le Master « Documentaire » à Paris 7, il y a 9 ans. Il s’agissait d’Édouard Mills Affif, qui, en effet, a intégré cette formation. Malheureusement, après cette nomination, je ne l’ai jamais revu. Je ne sais toujours pas pourquoi il n’a jamais repris contact avec moi en tant que collègue à Paris 7. C’est pourtant un homme très sympathique. Sans doute me percevait-il comme le représentant d’un monde académique dont il se méfiait certainement ! J’ai par contre retrouvé avec beaucoup de plaisir Olivier qui avait organisé cette fête où il y avait foule. Olivier, très souriant, avec sa charmante épouse. Ils quittent Paris pour s’installer à Turin. J’ai revu également Julie, la fille adoptive de Richard, qui s’est installée comme psychologue. Très belle.
Hier soir, avec Fabien et Louis, nous avons regardé le match de football entre le Portugal et les Diables rouges de Belgique. Ce sont ces derniers qui ont gagné, malgré l’incroyable énergie déployée par les Portugais et Cristiano Ronaldo en particulier. Le but, marqué par Hazard, a été quand même magnifique.
Et enfin, ce matin, je suis allé faire le test antigénique pour pouvoir rentrer sans problème à Lisbonne. Résultat : négatif.
dimanche 27 juin 2021
Scooter
Je viens de perdre tout ce que j’avais écrit, il y a une minute. C’est vraiment chiant. Je vais essayer de retrouver ce que j’avais écrit.
Hier après-midi j’ai aidé Fabien à remplacer le ventilateur qui était sous la batterie de son scooter. L’affaire était assez compliquée à cause des écrous qu’il fallait dévisser dans des endroits difficiles d’accès. Nous avons travaillé ensemble pendant deux heures. Je suis content de l’avoir aidé parce que, comme il l’a dit lui-même après coup, il n’aurait jamais pu faire cette réparation tout seul. Ensuite, il m’a emmené chez Benetton pour acheter un teashirt rouge car avec mes pantalons noirs, mon teashirt noir et ma veste noire, j’avais l’air d’un clergyman comme me la fait remarquer Claude quand j’ai débarqué chez elle pour aller dîner sur la péniche d’Eric. Ce dernier avait préparé une énorme côte de bœuf. Délicieuse. Le frère de Christine était là avec son épouse, Aline.
Avant-hier soir, j’ai dîné avec Jeannot et nous avons beaucoup parlé de sa nouvelle école (de trois à seize ans), celle qu’il veut créer dans un petit village pas loin du Lycée Ermesinde. Nous avons notamment évoqué le statut des maths par rapport à la grammaire dans cette école qui sera une école mutuelle. Pas d’enseignants, juste des moniteurs bilingues français/allemannd. Un fonctionnement que j’imagine comme assez semblable à celui de l’École 42 de Niel à Paris.
Demain je reprends l’avion pour revenir à Lisbonne. Je m’en réjouis. Mon avion décollera à 16h55 pour arriver à 18h30 à Lisbonne. Isabel me dit que je devrai faire un test anti Covid auparavant. Dans ce Paris pluvieux dont j’arpente les rues avec mon sac à dos, ce n’est pas très réjouissant.
vendredi 25 juin 2021
LEM
Voilà. Je suis au Lycée Ermesinde de Mersch (LEM) et nous sommes en réunion. Il faut que je me mette à jour car, comme j’en faisais la remarque à la direction, ce qui est bien dans ce Lycée, c’est justement qu’il est en constante évolution. Ces changements permanents nécessitent des remises en question fréquentes, et donc, une réflexion prolongée. On dirait que rien n’est jamais acquis une fois pour toutes et je trouve ça très utile pour que les institutions ne se sclérosent pas et qu’elles n’assèchent pas la vie qu’elles sont censées protéger.
jeudi 24 juin 2021
Hum
Il m’arrive de temps en temps de ponctuer l’une de mes phrases par cette interjection : Hum ! Il s’agit pour moi de nuancer le propos qui précède immédiatement, de marquer l’existence d’’un léger scepticisme sur ce qui vient d’être dit. C’est une sorte d’émoticone à l’ancienne. J’ai du mal à utiliser ces petites images qui sont censées faire état de notre état émotionnel. Peut-être faudrait-il que je m’y mette pour lever toute possibilité de malentendu dans mes propos. mais je suis sceptique sur l’efficacité du procéder.
Hier, j’ai passé une grande partie de la journée dans la voiture qu’Irène m’a prêtée pour rendre visite à Guychou. Je l’ai retrouvé avec ce regard pétillant d’intelligence et d’humour qu’on lui connaît. Il parle. Sans doute un peu plus lentement que d’habitude et en prenant soin de bien articuler ses mots. Son côté droit est paralysé car un AVC qui a affecté son hémisphère gauche. Le fait qu’il parle déjà si bien est très surprenant. Mais tout est surprenant chez cet homme tout-à-fait extraordinaire. Je présume que son hémisphère droit devait déjà, en temps normal, participer activement à son expression langagière.
Ce matin je prends le train pour renouer avec mes amis et collègues du Lycée Ermesinde.
mercredi 23 juin 2021
20
20 ans de mariage aujourd’hui. Nous ne fêterons pas ensemble cet anniversaire. Mais chacun de nous y pensera certainement en remerciant la vie de nous préserver en bonne santé… hum !
Hier soir, j’ai dîné chez Célia avec Marianne et nous avons non seulement bien mangé mais aussi, bien discuté, remué des souvenirs, échangé des points de vue, etc. Avant le repas, j’ai fait une partie d’échecs avec Joaquim et j’ai pu apprécier la qualité de son jeu. Il est très fort.
Aujourd’hui, je vais aller voir Guychou. Irène me prête sa voiture. Plus de 200 km aller, environ 500 en comptant le retour.
mardi 22 juin 2021
Girolle
Ce soir, je vais dîner chez Patrick avec Marianne. J’espère que tout ira bien.
lundi 21 juin 2021
Démons et…
C’est aujourd’hui la fête de la musique mais rien ne se passe. Je suis dans le quartier de l’Esplanade à Strasbourg. Il fait très chaud et mon sac est assez lourd.
Hier nous avons eu droit aux belles chansons de la Renaissance que ma fille Célia a chantées avec son amie Danièle et le luthiste Jean-Sébastien. Elle a rajouté au programme initial qu’elle avait conçu, la chanson du film Les visiteurs du soir, « Démons et merveilles » dont les paroles sont de Jacques Prévert. C’était superbe et je me souviendrai longtemps de la manière dont elle a évoqué la fête des pères juste avant d’entonner ce morceau. Après le concert, nous nous sommes retrouvés à l’arbre vert, un restaurant tout près des Ponts Couverts qui proposait d’excellents menus.
J’ai passé la matinée chez Célia. Irène nous a rejoints et nous avons pris un délicieux déjeuner végétarien, enfin presque végétarien, puisqu’il y avait des filets de truites fumées et un peu de saumon. À 16 heures j’avais rendez-vous avec Mélodie. Célia est venue avec moi. Je crois en effet que ces deux femmes ont des choses à se dire sur la voix, sur les voix, sur la vie qui découlent de leur résonance, sur la multiplicité à laquelle elles nous obligent, sur les ouvertures qu’elles nous promettent pour mieux nous ancrer dans les profondeurs du ciel !
dimanche 20 juin 2021
Paris-Terrasse
On est à Paris-Terrasse. Les trottoirs et même les rues, parfois, sont envahis par les terrasses et malgré une météo maussade, tous les Parisiens sont dehors. Il y a foule dans les rues, et rares sont les passants qui passent masqués. Il faut quand même porter le masque pour entrer dans le restautant mais on l’enlève sitôt assis. Et il faut le porter pour faire ses courses.
J’ai déjeuné avec Charlotte et Constantin. Puis j’ai passé une partie de l’après-midi avec Charlotte. Nous avons pu parler tranquillement en buvant un café sur une terrasse, évidemment.
Le soir, je suis retourné chez Fabien pour le dîner. Fab a acheté des huîtres et du cabillaud qu’il a préparé au four. J’ai ouvert les huîtres avec lui et nous nous sommes régalés avec Eliot qui, l’après-midi même avait gagné un match de basket avec son équipe. À la suite de quoi nous avons regardé un film assez étrange : Drunk, un film danois qui nous raconte l’histoire de quatre amis qui vont jusqu’au bout d’un alcoolisme débridé. Le film est intéressant.
La journée d’aujourd’hui s’annonce assez ensoleillée mais la météo n’est pas très bonne et je crains qu’à Strasbourg, le temps ne soit pas aussi beau qu’ici. Je prends le train vers 10h. Et cet après-midi, j’aurai le concert de Célia où je reverrai quelques uns de mes amis strasbourgeois.
jeudi 17 juin 2021
Ruben
Hier soir nous avons accueilli un autre de mes petits fils, Ruben, le fils de Célia et Sam qui est venu rejoindre son cousin Louis. Cela me fait très plaisir de recevoir ces jeunes adultes si ouverts au monde, si bienveillants et cultivés. Nous avons dîné le soir même avec deux autres invités qui sont actuellement nos locataires du premier étage. Ce matin, alors que je travaillais encore sur le livre Le métier à tisser, dirigé par Joëlle Le Marec et Mélodie Faury, en augmentant un peu le texte de ma postface, je me suis trouvé devant un problème lié à l’usage du logiciel LaTeX. Je ne réussissais pas à taper le mot « même » avec l’accent circonflexe qui lui appartient. Ruben est venu à la rescousse et bien qu’il m’ait causé quelques sueurs froides, il a réussi à mettre les accents qu’il fallait, là où ils étaient nécessaires. Merci à lui. Il faut voir maintenant si l’éditeur pourra s’y retrouver dans les modifications que j’ai insérées.
mercredi 16 juin 2021
Louis
Mon petit fils Louis et son amie Djen sont arrivés vers 13h30. Tous les deux en grande forme apparemment. Ils dormiront dans la chambre de Charlotte. Louis nous a expliqué un peu ce qu’il faisait à l’école 42. Il est sur trois projets différents. L’essentiel de son travail est centré sur les questions de code. Il a l’air passionné par son école, par la communauté dont il fait partie et dont il nous a parlé avec beaucoup de chaleur.
Pedro est revenu hier pour fixer à nouveau notre voile au dessus de la moitié de notre terrasse Sud. Cela semble tenir mais il faudra attendre les grands vents pour être sûr que ça tient. En tout cas, c’est un grand progrès. Ce soir nous dînerons sans doute sur la terrasse. Nous serons 8, avec nos locataires du premier étage. Isabel a préparé trois queues de bœuf. On en aura certainement pour deux jours.
lundi 14 juin 2021
Chatoiseau
La vie sur la terrasse, avec cette voile qui nous apporte une fraîcheur très agréable, s’intensifie. Les chats nous suivent autour ou même sur la grande table. Une petite fontaine qui fonctionne à l’énergie solaire et qu’Isabel avait achetée sur le net, nous agrémente d’un bruissement d’eau fait pour induire une ambiance de calme et de sérénité. Notre chat Gaston a trouvé un jeu : il se glisse dans une vieille cage à oiseau, assez jolie, mais très dépareillée, pour jouer avec le balancier qui pendouille dans le vide et que Gaston veut réanimer avec sa patte !
Voile
C’est fait. Pedro, l’ami d’Isabel est venu hier avec son fils pour renforcer les attaches des piliers qui doivent soutenir notre voile au dessus de la terrasse. Les spécialistes qui étaient censés faire le boulot n’ont réussi qu’à démolir le mur sur lequel ils avaient vissé les piliers en question. En tendant la voile, le mur s’est fendu. Ils n’ont pas voulu réparer les dégâts, ce qui fait que l’on a gardé le matériel —dont la voile— qu’ils avaient apporté pour procéder à l’installation. Ils ne sont jamais venus réclamer leur matériel. Pedro et son fils ont fait un boulot formidable avec des plaques de métal qui constituent une sorte de chemise autour des parties du mur qui ont été fragilisées par ces fameux spécialistes. La voile est installée et j’écris cet article sur la terrasse, bien à l’abri de cette voile qui vibre et se gonfle parfois avec le vent. Il fait frais. C’est très agréable.
dimanche 13 juin 2021
Résister
J’en suis à mon quatrième jour de jeûne. Tout va bien même si, à midi, les effluves délicieuses du poulet préparé par Isabel avec du citron et du thym, ont rendu ma résistance plus difficile que d’habitude. Pedro et son fils sont venus installer les renforts qui devraient permettre aux piliers auxquels notre voile sera suspendue de tenir, même par jours de grand vent. Ils ont mangé sur le terrasse et je les ai accompagnés malgré les parfums culinaires qui se dégageaient des assiettes. C’est curieux comme je suis attiré par tout ce qui relève de la bouffe. Par exemple, je reçois régulièrement les recettes de cuisine de Marie Claire et ce matin je n’ai pas résisté à l’envie de passer en revue les menus que ce magazine offre sur internet.
samedi 12 juin 2021
Vieillir
Deuxième jour de jeûne. Ce matin, je suis allé » faire des courses un peu plus loin qu’au rez-de-chaussée de notre immeuble. Comme j’avais pas mal marché hier également, l’exercice a été plus facile aujourd’hui. Je devrais vraiment faire plus d’exercices si je veux continuer à vieillir sans trop de soucis !!
Je viens de m’apercevoir que je me suis trompé. J’en suis à mon troisième jour de jeûne, et non deuxième. En réalité, ça va beaucoup mieux qu’hier. Je me sens assez bien, malgré une bouche un peu pâteuse, ce qui est normal au troisième jour. Isabel a invité quelques amis pour ce soir. C’est la fête de Saint Antoine. Il va falloir résister aux tentations culinaires et œnologiques !
jeudi 10 juin 2021
Victor
J’ai rencontré hier après-midi un membre du groupe de réflexion sur la psychanalyse auquel Isabel participe régulièrement. Il s’agit de Victor, archéologue du paléolithique dans le sud du Portugal, mais aussi auteur d’une œuvre poétique tout-à-fait conséquente. Nous nous sommes bien entendus et nous nous sommes promis de nous revoir bientôt, ce que j’anticipe avec plaisir. Il s‘intéresse évidemment à la psychanalyse et en particulier aux écrits de Lacan. Ceci pour dire que nous avons pas mal d’intérêts en commun.
Ce matin, en me réveillant, cela m’a paru évident : il fallait que j’entame à nouveau un jeûne. J’en resterai sans doute à un jeûne hydrique. Je crois que c’est préférable en été. Donc je continuerai à boire du thé le matin et de l’eau pendant la journée. Combien de jours ? Je n’en sais rien. Je vais essayer de le faire durer aussi longtemps que possible avant mon départ en France et à Luxembourg.
mardi 8 juin 2021
Agriculteur
Hier soir, Clara, notre locataire de la chambre jaune au premier étage, est venue avec un film qu’elle voulait voir avec nous. Le titre du film : Au nom de la terre d’Edouard Bergeron avec Guillaume Canet. Ce film est très dur. Il raconte comment un agriculteur se trouve pris dans les mailles d’un endettement qui lui semble infini et qui lui prend sa famille, sa joie de vivre, son identité, bref sa vie. Il se suicide à la fin du film en absorbant les pesticides qu’il utilisait pour ses cultures. Malgré ses déboires il bénéficie d’une solidarité familiale à toute épreuve et sa mort est un véritable drame pour sa femme et ses enfants. Film très pessimiste qui nous montre très clairement comment les politiques agricoles inspirées par le capitalisme nous mènent droit dans le mur. Mais au fait, de quel mur s’agit-il ?
lundi 7 juin 2021
DeepL
Je viens de faire l’expérience du logiciel de traduction qu’on appelle « DeepL ». J’ai utilisé l’un des paragraphes de l’article que j’ai écrit et publié en anglais en 1993, « Popularisation of science as the autobiography of science » et j’ai demandé à DeepL de me le traduire en français et, oh stupeur ! La traduction était absolument parfaite. Je n’aurais pas fait mieux. Je vais faire l’expérience avec quelques häkus également.
Nous sommes retournés à l’hôpital Santa Maria aujourd’hui pour rencontrer un médecin qui pourrait éventuellement renforcer mes sphincters abîmés par 25 séances de radiothérapie en 2013.
dimanche 6 juin 2021
Beethoven
Sur Arte, ce dimanche est consacré à l’écoute des 9 symphonies de Ludwig van Beethoven. J’en suis à la quatrième. J’ai beaucoup aimé l’Héroique qui a été interprétée par un orchestre à Helsinki, dirigée par un jeune chef d’orchestre qui avait souvent un adorable sourire aux lèvres. La quatrième est actuellement en cours à Luxembourg.
La nuit dernière, je ne me suis réveillé qu’à deux reprises ce qui est un net progrès par rapport aux derniers jours dont les nuits ont souvent été interrompues cinq ou six fois. À ce propos, j’ai remarqué quelque chose d’étonnant. Avant d’aller dormir, hier soir, j’ai bu beaucoup d’eau, beaucoup plus que d’habitude. Et malgré cela, je ne me suis réveillé que 2 fois. Par contre quand je bois peu avant d’aller au lit, je me réveille beaucoup plus souvent. C’est très paradoxal et je n’ai pas d’explication.
Isabel est allée ce matin à la plage avec Clara, notre locataire de la chambre jaune au premier étage. Ainsi, je suis seul avec mes quatre chats dont deux sont endormis sur la table où j’ai mon ordinateur.
Ce soir, j’ai un zoom avec les membres de ma première famille. Je risque de ne pas entendre la sixième symphonie.
samedi 5 juin 2021
Luxembourg
Cette nuit, dans mon rêve, j’étais de retour à Luxembourg. Je fus bien accueilli. Jeannot m’invita à assister à une petite pièce de théâtre jouée par les élèves. C’était une scène de vie religieuse. Nous avons discuté longuement. Il y avait peu d’élèves. 35 en tout, à cause de la pandémie. Mais le lycée fonctionnait bien. J’étais très content d’être de retour.
Nos chats sont en bonne santé. Depuis qu’il mange de la viande crue, Zuky, qui avait une certaine tendance à l’obésité, a retrouvé une silhouette fine et élégante. Je suis maintenant absolument sûr que la bouffe industrielle que l’on avait l’habitude d’acheter pour eux et qu’ils mangent parce qu’on y a inséré des saveurs artificielles plaisantes à leur goût, est un poison.
vendredi 4 juin 2021
Neurones
Je suis allé dormir vers minuit et j’ai été réveillé deux heures plus tard. Une insomnie de deux heures a suivi et, comme j’avais mon iPad à côté de mon lit, je me suis mis à résoudre des problèmes d’échecs, ceux que l’on trouve sur un site qui nous en offre 150.000 à résoudre. Certains problèmes sont récurrents et je les résous alors en quelques secondes. D’autres sont plus difficiles. Généralement, il s’agit de faire mat en quelques coups à partir d’une configuration donnée. Ce qui est intéressant c’est que petit à petit, on prend l’habitude de saisir rapidement la situation globale. On appréhende l’échiquier comme une gestalt. Je ne sais pas si un tel entraînement peut améliorer mes performances quand je fais une partie. En tout cas cela exige pas mal de concentration et c’est sans doute cela qui peut me faire le plus de bien. Il faut activer ses neurones. Pour d’autres, ce sont les mots croisés ou les sudokus. Il faudra bien qu’un jour je m’y frotte.
jeudi 3 juin 2021
Gaston
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Voilà ce que vient de taper mon chat Gaston sur le clavier de mon iPad. Après cela, il s’est attaqué à mes feuilles d’impôts ! Ce petit chaton de cinq mois est de plus en plus grand, de plus en plus envahissant et ce qu’il adore, c’est s’interposer entre moi et mon écran, s’installant parfois très confortablement sur mon clavier. Je présume que tous les chats font la même chose.
mercredi 2 juin 2021
Horizontal
C’est l’heure où le vent se lève, mais justement, l’air semble apaisé et serein. Le ciel semble avoir aplati les nuages. Ceux-ci n’ont plus les joues gonflées de colère ou de chagrin. On entend des avions. Au loin. Ce bruit de fond participe à cette impression d’horizontalité. De latence. D’attente en fait. Une attente d’on ne sait pas quoi, mais c’est une attente quand même.
mardi 1 juin 2021
Trivialités
Un ciel rempli de gros nuages gris fait obstacle à notre vision du bleu infini dont on a l’habitude à Lisbonne ! En plus il fait très frais ce qui nous change de la forte chaleur de la journée d’hier. Je ne sais pas vraiment pourquoi je continue de remplir mon blog de telles trivialités qui, sûrement, n’intéressent personne. J’écris ce blog comme s’il s’agissait d’un contrat avec moi-même. Certes, je saute parfois un jour pour épargner à mes lecteurs des preuves supplémentaires de l’insignifiance de la vie. Ils en savent autant que moi à ce sujet, sans doute. Mais je m’y remets toujours assez vite et chaque fois que je saute un jour, je ressens un petite pointe de culpabilité vis-à-vis de moi-même. Je me dis : « Est-ce aujourd’hui que je vais arrêter d’ennuyer les autres avec mes trivialités ? » La question suffit pour me relancer dans mon habitude.
J’ai lu aujourd’hui dans le « Club« de Médiapart un article vraiment intéressant de Jean Baubérot sur la question de la militance ou l’engagement au sein du monde académique avec de multiples références à la « neutralité axiologique » de Max Weber et du contresens dont cette expression est souvent la victime. J’en recommande la lecture à tous ceux que le sociologie intéresse !