lundi 1 novembre 2021

Donizetti

 Nouvelle évocation de l’exode de 1940, hier soir, dans le film de Pierre Granier-Deferre, Le train, avec Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider. Les images de cette masse de gens venus de Belgique et du Nord de la France, sur les routes dans toute sorte de véhicule et bien souvent à pied, sont terribles, avec les avions allemands dans un ciel qui gronde, prêts à mitrailler aveuglément… Je ne sais pas si ma mère a connu cette peur  d’une mort venue du ciel. De Liège, elle est partie pour Le Mans dans une voiture avec d’autres membres de la famille. 

Ma sœur Martine me corrige. L’exode de ma mère l’a conduite au château du Besset en Ardèche. 

En fin de soirée, nous avons eu droit à l’opéra de Gaëtano Donizetti,  Lucia di Lammermoor, avec Irina Lungu dans le rôle principal. Interprétation magnifique de la folie de Lucia dans l’acte 3. L’opéra a été diffusé sur Arte vers 22h30.

Je viens de terminer La diagonale Alekhine d’Arthur Larrue. Mon malaise durant cette lecture s’est poursuivi pendant quelque temps pour se transformer en fin de parcours en un réel intérêt. C’est un livre vraiment passionnant sur ce champion du monde d’échecs pendant près de vingt ans. Une personnalité en tout point détestable qui s’est acoquiné avec les Nazis pour défendre une position anti-sémite insupportable. Mon malaise est directement lié à l’écriture mal dégrossie —mais c’est peut-être un choix délibéré— de ce livre.

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