mardi 23 mai 2023

LEM

Je veux d'abord remercier Joëlle pour son long commentaire de mon article d'avant hier qui m'avait été inspiré par la lecture de Gatto. Depuis que j'ai lu ce commentaire, je réfléchis à la réponse. Personnellement j'aurais assez tendance à promouvoir la fin de l'école tout simplement : la société sans école d'Ivan Illich, ce qui me réconcilie avec ma sensibilité de gauche. Ceci dit, je ne comprends pas comment on peut faire l'impasse sur la manière dont l'école réussit à produire tant de perdants. Je n'accuse pas ici le service public mais plutôt la manière dont celui-ci ignore les possibilités de s'améliorer et, bien évidemment, surtout pas en suivant les principes de cet exécrable Blanquer grâce auquel les choses ne font qu'empirer. Autour de l'école s'est greffé un nombre incroyable de parasites (experts de toute sorte, inspecteurs, éditeurs scolaires, conseillers pédagogiques, spécialistes de la remédiation, etc.) qui n'ont aucun intérêt à ce que l'école change. L'expérience que j'ai acquise à travers ma collaboration avec le Lycée Ermesinde de Mersch (Luxembourg) montre que l'on peut innover de manière radicale dans le public. Le LEM est un lycée public. Les élèves y sont apparemment très heureux. Ils cultivent l'amitié et cherchent à développer leurs propres talents. Les adultes qui les accompagnent ont pour mission de ne pas les empêcher de grandir. C'est beaucoup.

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