lundi 11 septembre 2023

Procrastination

 Je dois absolument écrire une sorte de résumé détaillé de ma présentation du 22 septembre. Jusqu'ici j'ai procrastiné en me disant que quand l'échéance serait trop proche, j'écrirai à la hâte —"on ne crée réellement que dans la hâte" (Lacan)— le texte de mon intervention. Mais, à force de procrastiner, l'angoisse augmente.  J'aime bien la manière dont Raymond Chandler luttait contre la procrastination. Il disait : soit tu écris (ce qui était son job le plus important), soit tu ne fais rien, c'est-à-dire que tu t'obliges à ne rien faire du tout, jusqu'à ce que l'ennui te remette au travail ! En fait, je pense à mon intervention depuis longtemps mais je ne fais qu'y penser. Je prépare mon cerveau à l'épreuve. Est-ce comme ça qu'il faut travailler. Non ! bien sûr.

Hier en fin d'après-midi nous sommes allés à un concert à Gulbenkian. Le programme affichait une performance de Ami Yamasaki et Ko Ishikawa. Le concert a duré environ 45 minutes. Ko Ishikawa soufflait dans un instrument qu'il portait à sa bouche et qui faisait résonner un son qui, au début, venait d'une respiration hachée, puis se transformait peu à peu en un son continu qui pouvait durer très longtemps, ce qui me faisait me demander comment il était possible d'allonger son souffle de manière aussi soutenue sans que l'on puisse identifier la moindre reprise de la respiration. Je n'avais d'ailleurs jamais vu un tel instrument de musique. 

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