jeudi 30 mai 2013

Désir de reconnaissance

Récemment, j'ai eu une discussion intéressante avec Célia au sujet de mon cancer et de ce blog. Je comparais mon cancer à un coup de projecteur. Dudule me rend visible grâce à Dedalus. Cela ne veut pas dire que je n'étais pas visible auparavant mais il est indéniable qu'avec la retraite cette visibilité a été réduite. Puis... je réfléchissais à cette visibilité. Fallait-il la considérer comme une sorte de bénéfice secondaire de la maladie ? Ou, en d'autres termes, la visibilité est-elle un bien, quelque chose de souhaitable ? Bien sûr c'est lié à une certaine reconnaissance et tous les humains sont sans doute avides de reconnaissance. Mais fallait-il un cancer pour que je puisse satisfaire ce besoin, ce désir (?) de reconnaissance ? Et suis-je un humain ?


Il est clair que quand je suis allé en Argentine et que j'ai soulevé l'enthousiasme d'un amphi d'au moins mille personnes qui venaient de m'écouter, j'étais assez content. Content certes, et étonné. Surpris. Qu'avais-je dit pour que mon public soit si chaleureux ? Des jeunes femmes sont venues jusqu'à l'estrade (voir photo ci-joint) pour me prendre en photo avec elles et me faire signer des autographes. Curieux ! Mes propos avaient fait l'objet d'une traduction simultanée en espagnol. Peut-être était-ce mon traducteur qui méritait l'ovation ?
J'ai apprécié ce succès. Certainement. (à suivre)

2 commentaires:

  1. Ca ne m'étonne pas du tout que tu aies soulevé l'enthousiasme dans cet amphi, mais il n'y a pas qu'eux d'abord : bien sûr que tu soulèves l'enthousiasme, dans la durée, partout.
    Peut-être dans le cas de ces jeunes femmes qui se sont faites prendre en photo il y avait en plus un redoublement d'enthousiasme, on ne peut pas exclure complètement l'hypothèse.
    J'ai démarré le poste dans l'anonymat car je ne peux plus poster en mon nom : c'est Joëlle, l'anonymat est levé, je suis intervenue avec toi ce matin au colloque Benet et c'était chouette, j'ai tout fait sur le thème du dialogue, celui qu'on a eu à propos de Benet, ceux de Benet, celui qu'on a tout le temps. En cours d'intervention je me suis demandée pourquoi Benet était si désespéré puisqu'au fond cette quête du dialogue est si plaisante et si aisée. En tout cas Claude Murcia est super, super, et je me suis dit que c'était magique, elle m'avait parlé du colloque à Lisbonne lors de ton anniversaire, et voilà, j'ai lu Benet à mon tour, j'ai gravi cette pente et c'est vraiment chouette,car vraiment tu étais avec nous.

    RépondreSupprimer
  2. Merci Joëlle pour ce commentaire qui me fait chaud au coeur. Tu me donneras sans doute plus tard des détails sur la manière dont nous avons été reçus par cette communauté de littéraires venus de partout pour échanger su Benet. Je suis sûr que tu as été magnifique. J'espère que quelqu'un a pris des photos et que j'aurai le droit d'en avoir une. Il faut que je te félicite en tout cas pour le travail que tu as fait pratiquement toute seule. Merci, merci, Joëlle !

    RépondreSupprimer