lundi 30 septembre 2013

30 septembre***Esprit de Diderot

Je viens d'envoyer mon papier sur Diderot. Il devrait paraître en décembre dans la revue Hermès. On n'est jamais tout-à-fait content de ce qu'on a écrit. En se relisant on repère les maladresses, les répétitions qui alourdissent, les longueurs malgré la brièveté de l'article. Après l'avoir envoyé j'ai pensé que j'aurais dû commencer comme suit :
La table était ronde et avait trois pieds. Laurent L. et Eric V. étaient assis sur de jolies chaises canelées. Ils m'invitèrent à m'asseoir, moi aussi, avec eux. Lumières tamisées, vieilles dentelles, l'endroit était propice. Les lettres, inscrites en noir sur d'anciennes cartes de visite retournées, étaient déjà disposées en cercle, près du bord de la table. Un verre au milieu, prêt à se mouvoir presque tout seul sur le bois qui, à l'évidence, venait d'être ciré. La flamme des bougies vacillait doucement. Ce fut Laurent qui entama la séance en clamant, d'une voix forte et décidée : "Esprit, es-tu là ?" comme il l'avait écrit avec Eric dans son introduction. Nous avions tous les trois posé un doigt sur le verre retourné qui se mit à bouger. Je me suis demandé, toujours un peu sceptique, qui le poussait aussi fortement vers le "o", placé juste en face de moi. Le "u" suivit, puis le "i". J'entendais presque les battements de mon coeur et je voyais les veines se gonfler sur la tempe gauche de Laurent. Ce n'est pas tous les jours qu'on va à la rencontre de Diderot, de son esprit. Mais qui, mieux que lui, aurait pu ainsi répondre à l'appel de l'alphabet ?
Il ne faut pas, avec Diderot, s'attendre à des réponses programmées par un système quelconque. 
Etc., etc. 
Je vais peut-être modifier mon texte pour y inclure une introduction de ce type. 

dimanche 29 septembre 2013

29 septembre : Où l'on parle de bureaux

Un ciel bourré de nuages ce matin, débordant sur les collines, peignant tout en gris, un ciel à gros bouillons de pluies à venir, un ciel où trempe le doigt des grues comme pour y goûter, un ciel sans ciel, pour tout dire, sans lumière et sans direction.

Hier soir, j'ai vu avec Isabel le film The Great Gatsby, avec Di Caprio dans le rôle de Gatsby. J'ai été frappé par la fidélité du film au roman. A part quelques détails, qui n'en sont peut-être pas d'ailleurs -- notamment l'ambiguïté des sentiments du narrateur pour Jordan Baker, cette championne de golf qui dispute au narrateur son rôle de médiateur et qui, dans le film, disparaît dans une insignifiance peu conforme au roman --, le film reprend mot à mot le fil du roman donnant à voir, souvent de manière un peu trop crue, ce que le lecteur ne pouvait qu'imaginer. Il faudrait maintenant que je voie les autres versions filmées du roman. Il doit y en avoir une demi-douzaine. Un programme pour quand je n'aurai plus rien à faire ! Pour ma retraite quoi ! 

Demain, prise de sang en prévision de mon RV du 3. Chaque fois que je retourne à l'Hôpital Santa Maria, je passe par le service de radiothérapie. Je vois ces gens qui attendent. J'étais l'un d'eux. Je me sentais concerné, comme eux. Maintenant, je passe. Je ne fais que passer. Des gens me regardent passer, d'un pas vif, le pas de ceux qui savent où ils vont. J'enfile les couloirs sans hésiter. Je me sens loin de celui que j'étais encore il y a trois mois. Sans même savoir si je suis vraiment guéri. Je fais tout comme. Sans doute est-ce aussi un peu pour me rassurer moi-même. 

Je viens de terminer le livre de Jenni dont j'ai parlé hier. Un peu déçu par les relâchements de l'écriture à la fin, dans les dernières pages. Mais le roman lui-même est magnifique.

samedi 28 septembre 2013

28 septembre : L'intime et le rêve

J'ai presque fini L'art français de la guerre. Je l'aurai terminé ce soir sans doute. Très beau livre.

J'ai eu une petite insomnie à partir de 4h15, ce matin. Je me suis levé et j'ai écrit une lettre à M.S. Je lui raconte un rêve dont il est le personnage principal, en croyant que, de ce fait, le rêve allait l'intéresser. C'est comme si je pouvais m'intéresser aux rêves que mes amis où les membres de ma famille pourraient faire en m'accordant un rôle sur la scène de leurs spectacles oniriques nocturnes. Mais je me dis aussitôt que oui, cela pourrait m'intéressser. Je ne sais pas très bien en quoi. Seule l'expérience de tels récits, et surtout, la collection qui pourrait s'ensuivre, est susceptible de m'apprendre de quoi se nourrirait cet intérêt. 
Rentre-t-on dans l'intimité d'une personne en lisant le récit de ses rêves ? Personnellement j'en doute. C'est peut-être pour cette raison que je n'hésite guère à raconter mes propres rêves. Souvent de façon détaillée. Les rêves sont des productions de l'inconscient, certes. Mais que peut-il y avoir d'intime dans l'inconscient ? L'intime est le camp retranché du "je", de la conscience. L'inconscient est impersonnel. Ce n'est que ça. Et ça, sans être à tout le monde, n'est pas à moi. Certes je peux en être affecté. Et certains rêves m'affectent en effet. Mais dès qu'on en fait des récits, dès que l'on peint ces tableaux nocturnes avec des mots qui sont parfois ceux du rêve, mais pas toujours, les rêves changent de nature. Le moi s'en empare, y cherche des clefs. Celles-ci, me semble-t-il, ne seront jamais les clefs de l'intimité. 

vendredi 27 septembre 2013

26 septembre : Jenni

R et E sont partis hier matin dans leur jolie Clio blanche. Ils comptaient aller jusqu'à la frontière France Espagne. Une longue étape. Nous avons eu beaucoup de plaisir à les voir et à discuter le soir avec eux.

Aujourd'hui, après un premier réveil à 6h...19, je me suis rendormi en me promettant de me réveiller à 6h30. Et, voilà, mon horloge interne, si habituellement exacte et précise, m'a fait défaut : je me suis re-réveillé à 6h55. Charlotte était toute affolée mais tout s'est très bien passé. Elle a eu son jus d'orange. Elle a pu même réviser ses leçons. Et elle était devant l'école à 7h45. Comme quoi, elle peut très bien ne se réveiller qu'à 7h pour aller à l'école. Ce serait largement suffisant. Mais je comprends aussi qu'elle veuille prendre son temps le matin. Etre tranquille. Surtout pour pouvoir dormir un quart d'heure de plus quand je la réveille à 6h30. 

Cette nuit, j'ai fait un drôle de rêve. Je devais déblayer mon bureau. Ce que j'ai fait en me débarrassant de beaucoup de papiers mais en mettant de côté de vieux instruments de cuisine en fonte que j'avais conservés : un hachoir mécanique, ou même deux, que j'ai mis de côté pour Isabel. Il y avait aussi un appareil ancien de visionnage de diapos munis de deux roues avec des pneus. Le tout très encombrant et légèrement rouillé. J'ai même retapissé mon bureau avec une tapisserie à motifs roses et mauves, du plus mauvais goût. Dans un rêve suivant, je retrouve mon bureau envahi par une foule de gens qui veulent m'aider et je vois l'une de ces personnes sur une échelle en train d'arracher ma tapisserie. Je n'étais pas content. J'ai l'impression qu'il s'agit là d'un second rêve, celui que j'ai fait entre 6h19 et 6h45 ! 

Hier aussi, j'ai entamé la lecture du livre d'Alexis Jenni, L'art français de la guerre qui a eu le prix Goncourt en 2011. Tout-à-fait passionnant. Je le recommande chaleureusement à tous ceux qui ont envie de lire un livre intelligent et dont l'écriture est magnifique. 

mercredi 25 septembre 2013

Parler du cancer

Ma fatigue chronique s'atténue un peu. Je prends les capsules d'Arginine que C. m'a données et qui semblent avoir de l'effet. Je prends ça avec une ampoule d'Argénor, avec un quart de verre de jus de Mangoustan. Et je prends aussi mes fameuses noix du Brésil. J'adore en croquer deux ou trois en guise de petit déjeuner. Avec, comme toujours du thé vert japonais, du Sencha, que j'achète ici à Lisbonne dans un magasin bio.

Je n'ai toujours pas retrouvé mon ordinateur qui est en réparation. J'utilise l'iPad avec ce nouveau clavier que j'ai acheté à Paris. 

Actuellement, R. et E. sont avec nous. Ils se promènent dans Lisbonne pendant que je continue ma traduction. Ils sont adorables tous les deux et nous avons beaucoup de plaisir à discuter à la fin du repas du soir. Hier soir, on parlait de superstitions, ou plutôt des croyances variées qui définissent l'environnement mental de beaucoup d'êtres humains. Nous avons aussi parlé des maladies qui nous affectent de temps en temps. Le cancer notamment qui est une maladie idéale pour lancer les gens dans des histoires extraordinaires : des guérisons inattendues, des disparitions incroyablement rapides, le courage fantastique de certains malades, etc., etc. De quoi parlerions-nous si nous n'avions pas le cancer ? J'imagine qu'à certaines époques l'enfer devait être un sujet de discussion propre à passionner les gens après un bon repas !!! 

Aujourd'hui, je vais écrire l'article que l'on m'a demandé pour la revue Hermès. Un compte-rendu du petit livre publié par Laurent Loty et Eric Vanzieleghem. 

lundi 23 septembre 2013

23 septembre

Je m'aperçois que l'alcool a décidément un effet néfaste sur le fonctionnement de mes organes intérieurs. Hier, nous sommes allés célébrer l'anniversaire d''une amie d'Isabel et bien sûr il y avait, vins, champagnes et autres boissons assez tentantes. Mais je me suis borné à l'eau, pétillante au début, et incroyablement plate ensuite. Du coup, j'ai pu tenir sans problème. Cela me paraît maintenant tout-à-fait évident.

Le rêve de cette nuit dont je me souviens tournait autour du personnage de Marc H. Nous étions tous les deux à vélo et il nous fallait descendre un chemin très abrupt jusqu'à la rivière. Quelqu'un d'autre était avec nous. Je me disais que plus la pente était raide plus nous aurions de chances de décoller pour finir en chute libre. C'était une sorte de raisonnement un peu abscons qui concernait les forces de la gravité et qui occupait toutes les forces de ma pensée... de rêveur ! Le rêveur peut-il être amené à dire "je" et à l'assumer devant les pensées qui l'assaillent quand il dort ? Certes le rêveur inclut souvent une représentation de lui-même qu'il baptise "je" dans son récit. Mais il s'agit la plupart du temps d'un "je" très étranger à lui-même. Un inconnu. Pas forcément sympathique. Un drôle de type, parfois bien peu recommandable.

samedi 21 septembre 2013

21 septembre

Retour à Lisbonne avec un nouveau clavier pour l'iPad que j'ai été chercher dans un magasin Mac avec Fabien. Je tape mon message avec ce clavier auquel il faut évidemment s'habituer avan que je n'atteigne les vitesses de frappe que j'avais sur mon ordinateur. J'irai lundi voir ce qu'il en est des deux MacBook Air que j'ai laissés là-bas.

Je viens de lire The Great Gatsby de Fitzgerald. Une écriture magnifique. Plusieurs films ont, parait-il, été tournés à partir de cette oeuvre qui dégage une atmosphère très prenante, un peu sombre certes, mais qui donne une idée assez précise des années 30 à New York. 

Question santé, je ne suis pas encore sorti de l'auberge, si je puis m'exprimer ainsi. Les séquelles du traitement sont encore là. Je n'ai pas à me plaindre car le traitement a été tout-à-fait efficace, semble-t-il. Bon ! Il me faudra encore patienter jusqu'au 3 octobre. Je vais quand même demander que l'on m'envoye les résultats de l'IRM avant cette date.  


vendredi 20 septembre 2013

20 septembre : Le tigre et la moto

Premier rêve : nous sommes à Paris et je vais faire un tour à moto. Je découvre un joli coin et je m'arrête pour visiter un hôtel particulier. Il y a de nombreux tapis et beaucoup de monde. À un moment donné je croise un tigre de la même couleur que le costume roux du rêve d'hier. Pas de problème ! Mais je reviens sur mes pas pour visiter une chambre et je vois mon tigre s'acharner sur ma moto qui entretemps est devenue miniature. Le tigre l'a démolie entièrement et je mets toutes les pièces du moteur dans mes poches dans l'intention de la réparer. Mes poches sont devenues très pesantes. Je demande mon chemin à Michel Crozon ou à un autre scientifique. Il me conseille la ligne 4 du métro mais je préférerais la ligne 5 qui va Gare du Nord. Je me dis que je reviendrai avec Isabel pour lui montrer le mobilier de cet hôtel particulier.

Deuxième rêve : rue Richard Brunck, je me lève tard et je suis encore en pyjama quand je descends dans la cuisine où le déjeuner est en train d'être préparé. Je note la présence de Fabien N. qui me semble bien petit. Je dis à tout le monde que je vais prendre une douche au deuxième étage. Charlotte dort dans le couloir et j'aperçois son sexe tout gonflé. Je vais dans la douche mais bientôt Charlotte me rejoint et m'empêche de prendre cette douche puis arrivent Maurin, Gaspard et Iréne... On est vraiment trop nombreux dans cette douche minuscule. J'ai une serviette autour du cou dont je veux me débarrasser. Irène me dit de la déchirer et de lui en passer la moitié.

jeudi 19 septembre 2013

19 septembre***Colorado

Je me suis réveillé tout-à-l'heure (il devait être 6h42 !) avec un long rêve à raconter. Je me suis réveillé alors que j'étais en train de le raconter à C. dans un bistrot. C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'intervient le mot "Colorado" qui désigne la région où se trouve la prochaine ville où je dois aller habiter et où je pourrai, dans mes enseignements faire état de mon expérience à S., une grande ville du Nord, ou une ville slave (je ne sais pas) où se déroule le rêve dont je faisais le récit à C. Dans mon rêve. 
Alors nous avions déménagé à S. et nous avions trouvé une grand appartement. Je dis "nous" parce que j'étais avec J. et L., deux chimistes. Nous devions partager cet appartement très grand qui était un ancien magasin en pleine ville. Nous avions des chambres très exposées et dans celle qui m'avait été attribuée, la tête du lit était contre une vitrine à moitié défoncée d'ailleurs. L'appartement était en piteux état et dehors, des tas de planches et de meubles cassés étaient accumulés ce qui exigeait que  l'on fasse pas mal de travail pour se débarrasser de ces tas encombrants. Mes amis décident d'aller visiter un peu la ville. Quant à moi, je leur dit que je vais visiter le quartier. Je prends mon vieux vélo que je tiens à la main plutôt que de l'enfourcher. Je m'aperçois que juste derrière chez nous il y a un fripier. J'entre, avec mon vélo, et je regarde les vêtements qui pendouillent de tous les côtés : il y a de vieux blousons de militaires, toutes sortes d'habits. Je suis attiré par un costume roux à carreaux, qui avait l'air en bon état, mais je trouvais que ce n'était pas mon style. Je me dit qu'il faut rentrer et je veux cadenasser mon vélo à l'intérieur du magasin. Je vise une chaîne toute rouillée qui pendouille dans un coin et je me dis que je vais pouvoir en replier le bout autour de mon cadre fermer mon cadenas sur deux chaînons. Mais au moment où j'allais procéder, mon attention est attirée ailleurs où il y a un attroupement. Je vais voir ce qui se passe. Quand je reviens vers mon vélo, je m'aperçois qu'il a été volé. Mon vieux vélo volé ! Bon ! Ce n'est pas trop grave. Et je retrouve mes amis, qui eux aussi sont de retour après avoir visité la ville en Mercédes. L. me propose de m'aider à faire mon lit. Je lui raconte ce que j'ai vu et notamment, une chose qui m'a stupéfié : dans cette ville du Nord où il fait très froid, les gens n'hésitent pas, en cas de nécessité, à se jeter dans l'eau tout habillés pour aller d'un point à un autre. J'ai ainsi vu deux personnes traverser un pont inondé en nageant le crawl tout habillés. Je lui raconte aussi qu'en revenant à l'appartement, j'ai vu une sorte de tremblement de terre. En fait, je ne l'ai pas vu, je l'ai ressenti. J'ai vu la terre, dans ce qui m'apparaissait comme une mare, disparaître dans la mare et cela m'a donné mal au coeur.
Mais comme dit auparavant, il fallait aller débarrasser la rue devant notre appartement de toutes ces planches encombrantes dont je me dis qu'elles pourraient être bien utiles pour les brûler dans la cheminée. Dans ce tas, je découvre une selle de cheval, décorée d'une peinture style xviiie que j'ai bien envie de m'approprier mais J. la roule en disant qu'il faut d'abord demander si on peut la garder.  C'est alors que je me retrouve en présence de C. et que je commence à lui raconter mon rêve mais elle m'invite à venir le raconter à R. qui a un comptoir pas loin. Nous y allons et je continue mon récit en leur disant d'ailleurs, qu'ils pourront vérifier mon récit quand ils liront mon blog ! C'est au cours du trajet qui nous fait aller chez R. que je me dis que je pourrai tenir compte de toutes mes expériences à S. dans les enseignements que je devrai assurer dans le Colorado. 

mardi 17 septembre 2013

17 septembre *** Les trois lamas

C'est le titre du rêve que j'ai fait cette nuit, à Paris, après l'HDR de Sylvie et le dîner délicieux que nous avons eu après, dans un petit restaurant parisien. Ces trois lamas étaient très dignement couchés dans le hall de notre appartement de l'allée Spach à Strasbourg. Ils attendaient d'être saignés par papa, le père de famille. Saignés et éventuellement mangés. Mais il y a aussi une histoire d'amour. J'aime ce mulâtre avec lequel je me retrouve dans la mansarde. Je traverse le jardin et le bâtiment qui me sépare de l'autre côté du jardin. Des portes et des volées de trois ou quatre marches à monter ou descendre dans un espace sombre. 

Je suis maintenant à Luxembourg. J'ai retrouvé les chercheurs de l'Escale. Du plaisir à les voir, parler avec eux. Du plaisir à revoir tout ce monde que j'ai quitté il y a environ six mois pour me consacrer au traitement. Malgré un temps plus que maussade, exécrable : pluie, vent glacé, nuages bas, absence de lumière... 

dimanche 15 septembre 2013

15 septembre

Toujours cette fatigue le soir à partir de 10h30 environ. J'ai aussi des bouffées de chaleur, comme une femme à la ménopause. C'est étrange. En plus comme il fait encore très chaud à Lisbonne (ce matin, un ciel uniformément bleu nous promet une nouvelle journée à plus de 30 degrés sans doute) ces bouffées de chaleur sont plutôt incommodantes. J'en parlerai à mon médecin.

J'ai rêvé aujourd'hui que nous allions dans un tout petit restaurant "Le Manigou", tenu par une femme seule et où, le plancher de pierre n'étant guère horizontal, il fallait que je relève la table avec mes genoux placés en dessous. Heureusement nous n'avions pas d'assiettes. C'était un restaurant où il n'y avait que deux tables. Il était minuscule. Un autre groupe de convives potentiels s'était précipité et nous avait devancé mais, finalement, nous avons eu la table la plus grande. C'est le nom du restaurant qui retient mon attention : manigou ????? Sans pour autant déboucher sur un flot d'associatioins révélatrices ! La femme qui tenait ce restaurant ressemblait à Abigail Mitchell, l'héroïne d'un épisode de Columbo (vu hier soir), qui assassine son gendre en l'enfermant dans un immense coffre où reposait sa fortune. Une vengeance. Mais Columbo découvre évidemment le plan diabolique de cette femme, auteure de roman policiers et qui sera piégée par le titre de l'un de ses romans. Columbo y est encore tout jeune. 

Demain je prends l'avion pour Paris. Et le lendemain, le train pour Luxembourg. Je reprends mes voyages mensuels. Avec un grand projet en tête. 

samedi 14 septembre 2013

14 septembre : Parménide

Le ciel commence légèrement à se couvrir à Lisbonne. Mais il fait encore très chaud. Hier, nous avions 34 degrés. J'ai beaucoup rêvé cette nuit mais je n'ai rien retenu. Pourtant je me disais que ça en valait la peine.
Le soir, je me sens généralement très fatigué. Je me mets au lit avec un livre (hier, c'était le volume de la Pléïade sur les présocratiques) dans l'intention de relire le fameux poème de Parménide, mais mes yeux se fermaient malgré mon intérêt. Il était dix heures et demi. C'est vraiment tôt. C'est évidemment mon travail de traduction de Feyerabend qui me fait revenir à ces beaux textes. J'apprécie d'ailleurs beaucoup les traductions publiées dans ce volume. Elles ont réussi à maintenir le caractère poétique des textes. C'est vraiment superbe.
Je viens d'apprendre que je ne disposerai pas de mon ordinateur avant lundi ou mardi prochain. En attendant je m'habitue de mieux en mieux à l'iPad qui a beaucoup d'avantages, il faut le dire, par rapport à l'ordinateur. J'ai quand même du mal avec le clavier intégré. Lui aussi a certains avantages par rapport aux claviers normaux mais aussi beaucoup d'inconvénients : le 'p' est trop près de la touche de correction ce qui fait que l'on se trompe souvent. Question d'habitude sans doute !

vendredi 13 septembre 2013

Good news

Heureusement que Fred a pu me renseigner pour me dire çe qu'il fallait faire pour pouvoir continuer mon blog, même sur l'iPad puisque mon ordinateur est toujours en rade ! Merci Fred.
Alors, voilà : j'ai été ausculté hier en fin d'après-midi par le médecin qui avait identifié Dudule, il y a environ huit mois. Il s'agissait de savoir si mes traitements avaient été efficaces ou pas. "Good news", m'a-t-il dit en souriant avec un visage radieux. Il était manifestement très heureux du résultat, surtout après m'avoir fait sentir, dans la petite conversation que nous avons eue juste avant l'examen, que ce n'était pas gagné et qu'il faudrait peut-être que je choisisse soit de vivre plus longtemps avec une incontinence chronique, soit de vivre plus à l'aise de ce côté là mais moins longtemps. Le dilemme était intéressant mais nous n'en sommes pas restés là. Il m'a ausculté très rapidement et m'a dit qu'il ne sentait plus rien. Dudule avait disparu. Bien entendu ces résultats très encourageants devront être confirmés par l'IRM dont je n'ai pas encore les résultats et par les analyses de sang que je dois encore me faire faire avant de voir mon oncologue le 3 octobre prochain.
J'ai fait beaucoup de rêves ces derniers jours ou plutôt ces dernières nuits. Il ne m'en reste que des bribes, quelques images, presque rien. Mais je ne doute pas de mes prochaines activités oniriques. Il y aura encore des choses à raconter avant la fermeture définitive de ce blog.