Sushi

Nous sommes allés dîner hier soir dans un magnifique restaurant de Sushi, au bord de la mer, à Carcaveilhos. Nous, c'est Jeannot, Magali, Isabel, Charlotte et moi. Une bonne récompense pour le travail que nous avons fourni, Jeannot et moi, à travers de nombreuses discussions sur le projet qui doit nous permettre de se débarrasser de l'école en tant que lieu séparé de la vie ordinaire et de l'économie dans laquelle nous vivons. Notre projet s'affine et se précise dans les détails. Pour cela, Jeannot est précieux parce qu'il est rigoureux et qu'il ne laisse rien passer d'imprécis ou vague ce qui ne l'empêche pas d'évoquer la dimension éthique des choses que nous voudrions réaliser.

J'ai corrigé la dernière phrase de "Grimper" que j'ai posté hier pour mieux faire comprendre ce dont il s'agit. J'espère que maintenant, c'est plus clair bien qu'il ne s'agisse que d'une évocation qui doit laisser le lecteur libre d'imaginer ce qu'il veut.

Un autre verbe ? Allons-y. Le premier de la série que j'ai écrit il y a quelque temps.

Allumer

Sous la pluie. J’ai pu collecter quelques écorces de bouleau que j’ai rassemblées en une petite poignée de Sibérie et autour desquelles (et par dessus lesquelles) j’ai placé soigneusement quelques brindilles de pin, très fines, comme des insectes immobiles, qui attendent — on dirait un nid de phasmides. Il faut y mettre toute son attention. Deviner le meilleur endroit qui fera mèche pour une flamme de porcelaine et une pincée de ciel prête à percer les nuages. Elle se tortille entre les gouttes. La naissance du feu.