mardi 30 juin 2015

Grèce

Joseph Stiglitz, dans un article intitulé "L'attaque de l'Europe contre la démocratie grecque", Paul Krugman, dans un article du New York Times, Thomas Picketti au micro d'Europe 1, parmi d'autres sont d'accord : l'Europe déteste la démocratie. Voici quelques extraits :
«Ce que l'on voit aujourd'hui, 16 ans après que l'eurozone a institutionnalisé les relations entre ses membres, est l'antithèse de la démocratie : de nombreux leaders européens veulent voir la fin du gouvernement de gauche menée par Aléxis Tsípras», écrit Stiglitz.
«Certes, la Grèce a trop dépensé, mais pas tant que cela. Elle était sans aucun doute surendettée, mais encore une fois, pas tant que cela. Comment cela a-t-il pu se transformer en catastrophe [...] ? Le corset de l'euro, ajouté à une politique d'expansion monétaire inadéquate au sein de la zone euro, sont les coupables évidents.» Voici donc, selon lui [Paul Krugman], le vrai problème soulevé dans ce dossier : «si l'Europe, telle qu'elle est actuellement organisée, peut transformer en cauchemar des échecs fiscaux d'une taille moyenne au départ, son système est fondamentalement défaillant».

Un peu plus du texte original de Krugman, extrait de son blog et portant sur le referendum de dimanche prochain :

"I would vote no, for two reasons. First, much as the prospect of euro exit frightens everyone — me included — the troika is now effectively demanding that the policy regime of the past five years be continued indefinitely. Where is the hope in that? Maybe, just maybe, the willingness to leave will inspire a rethink, although probably not. But even so, devaluation couldn’t create that much more chaos than already exists, and would pave the way for eventual recovery, just as it has in many other times and places. Greece is not that different.
Second, the political implications of a yes vote would be deeply troubling. The troika clearly did a reverse Corleone — they made Tsipras an offer he can’t accept, and presumably did this knowingly. So the ultimatum was, in effect, a move to replace the Greek government. And even if you don’t like Syriza, that has to be disturbing for anyone who believes in European ideals."

Thomas Picketty traite les créanciers d'"apprentis-sorciers" en passe de détruite l'équilibre à la fois politique et économique de l'Europe à travers la menace d'une "expulsion". "DEHORS, LES CANCRES" par où se vérifie cette idée non seulement du pourrissement des systèmes éducatifs actuels mais surtout de l'influence pernicieuse et persistante qu'ils exercent dans tous les domaines de l'activité humaine, jusqu'aux plus hauts sommets de la hiérarchie sociale.

Face à ces économistes dont les perspectives incluent généralement la dimension politique des problèmes, nous lisons les déclarations incroyablement péremptoires, superficielles et méprisantes de la droite (Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse, notamment).

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