mercredi 10 février 2016

"666"+6

Comment ai-je pu laisser passer sans rien dire, sans en rien savoir, le 666e message de ce blog, celui qui correspond au jour où j'ai écrit "Sapomos", ce mot qui apparaît dans un rêve fait cette nuit-là, et qui me semble n'être autre chose qu'une déformation de sapemus, en latin : "nous savons" ? Or, dans ce rêve, il s'agit de petites bestioles étranges "entre le scarabée et l'ornithorynque", ce dernier étant lui-même une sorte d'hybride entre le canard et le castor, un sorte de "cantor" si je puis m'exprimer ainsi. Ce jour-là donc, mon message portait sur les "bestioles du savoir". Deux jours plus tard, Martine et Duncan m'offraient le livre de Hubert Wolf, celui que j'ai terminé hier, sur l'affaire du couvent de Saint Ambroise à Rome et qui met en question, très précisément, le pape Pie IX, le vicarius filii dei, le "vicaire" —c'est à dire le "remplaçant" ou "substitut"— du fils de Dieu, celui qui dans l'Apocalypse de Jean se trouve désigné par le nombre 666, le chiffre de la bête. Et bien sûr, les associations affluent, submergeant l'imagination dans une sorte de délire qui n'est pas totalement dénué d'intérêt. Comment ne pas associer mes "sapomos", mes "bestioles du savoir" au tableau de Hieronymus Bosch, Las Tentaciones de San Antonio, devant lequel nous avons passé pas mal de temps au Musée National de Lisbonne et dans lequel le peintre a représenté cette multitude d'êtres étranges, certains dotés de sortes de casques ou de carapaces, qui grouillent sur la terre comme au ciel.

Par ailleurs, j'ai eu cette nuit des idées intéressantes concernant mon projet encore très vague d'écrire un petit livre sur "les représentations de la nature" et qui ne seraient plus sur ce thème, mais quelque chose de très proche. Je n'en dis rien pour l'instant pour laisser mûrir les choses d'elles-mêmes pendant quelque temps, le temps de remplir d'abord mes engagements d'écriture antérieurs.



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