mardi 22 mars 2016

Pivot

Je suis tombé hier, par hasard, sur la fin d'un programme documentaire sur Arte qui reprenait les anciennes émissions d' "Apostrophes" animées par Bernard Pivot. Tout d'abord, c'était assez drôle de voir Bernard Pivot lui-même, tout jeune, interviewer les différentes figures du monde des lettres de l'époque et de voir également les auteurs, dans leur prime jeunesse : André Glücksmann, BHL, Soljénitsyne et Serge Gainsbourg, notamment. Le programme a repris certains passages de l'interview de Bukowsky qui, en fait, était complètement saoul ce jour-là et qui a dû quitter l'émission avant même qu'il ait pu dire quoique ce soit d'intéressant. J'ai revu Marguerite Yourcenar et d'autres écrivains devenus très célèbres depuis comme J-M. Le Clézio. J'ai regretté d'avoir raté le début de ce programme émouvant. Malheureusement, les images reprises par le documentaire étaient vraiment trop brèves pour qu'on ait le temps de vraiment savourer ce retour dans le passé.

Après Paris, Bruxelles. Je sortais de la douche quand Isabel m'apprend qu'il y a eu des attentats à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles. Il n'y a pas grand chose à dire. Je pense aux victimes mais je ne les connais pas. Je ne les connais sans doute pas. C'est difficile de penser à des gens que l'on ne connaît pas. Ils n'ont pas de visage, pas de voix. Souvent, ce n'est qu'après coup que l'on apprend qui ils étaient, comme pour les attentats de Paris. Aussi bien Le Monde que Libération ont publié les biographies de ceux qui avaient trouvé la mort dans ces attentats. On ressent beaucoup de compassion en lisant ces textes. Une compassion tardive. Etrange.


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