jeudi 26 mai 2016

Dictée

Le rêve de cette nuit m'a mis dans la situation d'un auteur en train d'écrire un livre qui commençait par ces mots : "Le fait social se meurt..." suivis d'une remarque sur la fin des sociologues. Je ne vois pas ce qui a pu engendrer une idée aussi bizarre.

Hier soir, j'étais avec Liliana qui fait son travail de candidature (pour être professeur des écoles à Luxembourg) avec moi sur le thème du rôle de la dictée dans l'enseignement du français. Nous avons longuement discuté de cette question intéressante à plus d'un titre. La dictée exige de l'élève qu'il fasse attention à la forme littérale des mots qu'il écrit. On lui demande de "voir" les traces littérales des mots sur le papier alors que la lecture exige que le regard passe à travers les mots pour viser le sens. Idéalement, le tracé des mots devrait disparaître au profit du sens de ce qui est écrit et beaucoup de grands lecteurs peuvent avoir une orthographe défaillante dans la mesure où ils ne s'arrêtent pas à la forme des mots. Une orthographe impeccable n'est pas forcément le signe d'une grande rigueur ou d'une grande intelligence mais plutôt d'une attention à la forme qui peut parfois faire obstacle à une véritable compréhension de ce qu'on lit.

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