samedi 2 décembre 2017

Arthur

L'éléphant de bronze
Qui arpente l'étagère
Barrit devant Marx


Je continue de le lire à petites doses parce que son style est magnifique, mais l'histoire que nous raconte Ishiguro m'ennuie. Cela se passe au Moyen-Âge sans doute, à l'époque du roi Arthur, avec de preux chevaliers qui s'affrontent à l'épée —cling, clang, cling clang— avant de régler son compte au dragon femelle qui sévit dans le coin. L'écriture est très belle mais j'ai du mal à croire à ce qu'elle nous offre. C'est comme ces histoires de "star wars" où l'on voit des hommes très méchants et très courageux avec des "épées-lasers" qui, elles aussi font "cling, clang". Les réalisateurs n'ont même pas la décence d'inventer un nouveau bruitage plus conforme à l'électro-magnétisme de ces armes étranges comme, par exemple, ceci : "zzzzzwwwiiiitchchch/zzzzzwwweeeetch". Mais je suis si peu amateur de ce genre de film qu'il est possible que mes accusations soient injustes. Le Dr T. me corrigera.

* * *

Autre histoire vraie d'imposture analogue à celle racontée par Javier Cercas : Cedric Rey, hier condamné à 6 mois de prison ferme pour s'être fait passer pour une victime du Bataclan. Comment le mensonge, bénin au départ, grignote peu à peu toute une vie et devient une sorte de monstre envahissant, impossible à terrasser. On se laisse emporter par des détails, qui chaque fois, pourraient n'être qu'insignifiants, mais qui dans le cadre d'une imposture, deviennent essentiels. Il suffit de dire : "J'y étais". Et tout s'enclenche. 

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