lundi 11 décembre 2017

Trafaria

Dans la journée d'hier, nous sommes allés, Richard T. et moi, retrouver Izilda chez elle, de l'autre côté du Tage, à Cova do Vapor, où elle et sa fille Amalia, nous ont offert une délicieux déjeuner arrosé de deux vins excellents. Après le déjeuner nous sommes allés à Trafaria visiter la prison abandonnée. C'était la prison où le régime de Salazar faisait un premier tri parmi les prisonniers politiques : ceux qui seraient interrogés et torturés par la PIDE et ceux qui auraient des peines plus légères. En se promenant à l'intérieur des murs de cette prison, on ne peut pas s'empêcher d'essayer de voir et de penser comme ceux qui étaient enfermés là, derrière des murs d'environ dix mètres de haut, au delà desquels, on peut voir la forêt s'ébrouer dans le vent : tâche impossible évidemment, quand plus d'un demi siècle plus tard, on se promène dans ce lieu désolé et dont certaines parties sont en ruines. 
Richard a pris quelques photos et j'ai eu un choc quand il m'a envoyé celle que je publie ici. J'ai été complètement interloqué pendant quelques instants en la voyant, me disant : mais quel est donc ce personnage barbu qui se trouve là ? Je ne m'étais pas reconnu moi-même et quand j'ai compris que c'était bien moi, j'ai été saisi de ce sentiment d'inquiétante étrangeté —uncanny— qui inétressait tant Sigmund Freud.
Hier soir, je suis sorti avec Charlotte pour aller voir le marché de Noël qui s'est installé dans le Parc Edouard VII. Malheureusement tout était fermé et Charlotte a dû renoncer aux churros dont elle aurait bien voulu se régaler.

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